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BLASPHÈME

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Asia Bibi, chrétienne condamnée à mort pour blasphème puis acquittée au Pakistan, souhaite s’installer en France. C’est une femme menue, vêtue d’une tunique brune ornée de bijoux, une perle dans le nez, qui n’en revient pas de l’honneur qui lui est fait dans ce salon de l’Hôtel de Ville de Paris baigné par la lumière du jour tombant mardi 25 février : la Pakistanaise Asia Bibi, 48 ans, une revenante du couloir de la mort, reçoit des mains de la maire Anne Hidalgo le diplôme de citoyenne d’honneur de la Ville de Paris, une distinction qui lui avait été attribuée en 2015, in absentia – au côté, cette année-là, de Charlie Hebdo.

Asia Bibi, chrétienne condamnée à mort pour blasphème puis acquittée au Pakistan, souhaite s’installer en France

Tout un symbole : Asia Bibi, une paysanne catholique analphabète de la province pakistanaise du Pendjab, mère de deux filles, fut condamnée à mort en 2010 pour blasphème, après que des femmes musulmanes de son village l’ont accusée d’avoir bu l’eau du puits dans leur gobelet, un jour de juin 2009 où elles participaient ensemble à la cueillette de fruits, et de l’avoir ainsi souillée parce qu’elle était chrétienne. Comprendre le droit au blasphème - France culture. La très vive émotion et les multiples interrogations soulevées par l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, survenu à Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre 2020, appellent notamment à une remise en perspective historique de la notion de blasphème.

Comprendre le droit au blasphème - France culture

Longtemps considérée comme désuète, celle-ci s’est à nouveau invitée dans le débat public après l'attaque terroriste qui a pris pour cible les journalistes de la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo en janvier 2015. Mais avant ces événements tragiques, le "péché de bouche" comme on le nommait au Moyen Âge, était déjà l'objet de vives discussions. Aux lendemains de la Révolution, le délit de blasphème a été expressément aboli. Pour autant, aujourd'hui, certains s'interrogent : sous couvert d’humour ou dans le but de les critiquer, jusqu'où peut-on offenser les croyances d’autrui ? Histoire du blasphème depuis le XVIe siècle.

Pourquoi le blasphème continue à faire scandale. Cet entretien a été publié initialement dans Le Monde des religions n° 83, juin 2017.

Pourquoi le blasphème continue à faire scandale

Aussi ancien que les religions elles-mêmes, le blasphème désigne l’insulte faite à Dieu ou au sacré. Si les religions monothéistes y sont particulièrement sensibles, il se retrouve pourtant dans d’autres traditions spirituelles comme l’hindouisme. Et alors que l’on pensait en avoir fini avec le « péché de langue », il revient régulièrement à la une de l’actualité depuis plusieurs années. Il est encore présent dans les débats alors que s’est ouvert, le 2 septembre, le procès des attentats de « Charlie Hebdo », de Montrouge et de l’Hyper Cacher, devant la cour d’assises spéciale de Paris. Comment expliquer cette persistance ? Comment définir le blasphème ? Anastasia Colosimo : La première chose que l’on constate en s’intéressant au blasphème, c’est que cette notion existe dans presque toutes les langues et cultures du monde.

Vous dites que le blasphème « est par essence un crime sans victime ». 1881 : quand la IIIe République instaure un droit au blasphème. Les événements bouleversants qui ont marqué, en France, le mois de janvier 2015, avec les assassinats perpétrés à Charlie Hebdo et ceux qui ont suivi, puis les réactions de la nation autour d'une immense manifestation d'unité nationale appellent, du côté de la presse et de la liberté d'opinion, une remise en perspective historique.

1881 : quand la IIIe République instaure un droit au blasphème

Ils requièrent qu'on considère sous cet angle la IIIe République commençante et les règles qu'elle a promues. Car on trouve agitées en ces temps-là plusieurs des interrogations qui ont resurgi avec violence au-devant de la scène à l'occasion du récent cataclysme. La liberté ne se partage pas En tête s'inscrivent naturellement les débats qui entourèrent alors le délit de blasphème en démocratie. Lors de son discours du mardi 13 janvier 2015 devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Manuel Valls a rappelé sans ambages que le blasphème n'était pas dans notre droit, et il a affirmé "qu'il ne le serait jamais".

La République sait se défendre Bibliographie. La liberté d’expression et la question du blasphème en France. Dernière mise à jour : 2 novembre 2020.

La liberté d’expression et la question du blasphème en France

Malgré la sidération qui est celle de l’ensemble de l’École républicaine, nous avons tenté de réunir des ressources sur la thématique de la liberté d’expression. Pour travailler sur la liberté d’expression Dessin de presse et blasphème La liberté d’expression permet à tous les individus de s’exprimer librement « sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi » (article 11 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen). Dans les limites liées à la loi, on peut indiquer le fait de porter atteinte à la réputation d’une personne, la discrimination et à la haine à l’égard d’une personne ou d’un groupe à raison de son appartenance religieuse. Dominique Avon (dir.), La Caricature au risque des autorités politiques et religieuses.

Représenter Mahomet Ressources scientifiques Françoise Lorcerie. « Quelle liberté d’expression religieuse reste-t-il aux élèves ? Sur Géoconfluences. Ça veut dire quoi le blasphème ?