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Histoire des féminismes

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Suffragettes et jujitsu, par Daniel Paris-Clavel (Le Monde diplomatique, février 2016) Réalisé par Sarah Gavron sur un scénario d’Abi Morgan, le long-métrage britannique Les Suffragettes est sorti en novembre 2015 (1).

Suffragettes et jujitsu, par Daniel Paris-Clavel (Le Monde diplomatique, février 2016)

Bien qu’il ait le mérite d’exister et qu’il soit fort convenablement interprété, il a de quoi décevoir les tenants d’un usage du cinéma aussi dynamique que le sujet qu’il sert. A travers la politisation d’une jeune ouvrière, le film passe en revue quelques-unes des actions marquantes menées aux alentours de 1913 par les militantes en faveur du droit de vote des femmes. Françoise Héritier : « Il faut anéantir l’idée d’un désir masculin irrépressible »

L’ethnologue et anthropologue n’a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin.

Françoise Héritier : « Il faut anéantir l’idée d’un désir masculin irrépressible »

Quelques jours avant sa mort, elle s’était confiée à « La Matinale du Monde » sur son long parcours. LE MONDE | 05.11.2017 à 06h42 • Mis à jour le 30.11.2017 à 14h45 | Propos recueillis par Annick Cojean Je ne serais pas arrivée là si… Si je n’avais pas éprouvé une curiosité intense en entendant des camarades étudiants en philosophie me parler d’un séminaire absolument « exceptionnel » fait par un professeur dont je n’avais jamais entendu le nom et qui s’appelait Claude Lévi-Strauss.

J’avais 20 ans, j’étudiais l’histoire-géographie, et leur enthousiasme était tel qu’il fallait que j’entende, de mes propres oreilles, ce qui se passait dans ce cours de l’Ecole pratique donné à la Sorbonne. De quoi traitait donc ce séminaire ? De la « parenté à plaisanterie » à Fidji. J’ai suivi la première année de cours avec passion. De nature à vous faire changer d’orientation ? Oh oui ! «Paris maltraite sa bibliothèque féministe depuis des années»

L’anniversaire de la loi Veil, ou la commémoration d’une histoire sans lutte Elsa Desmoulins – Le blog de Christine Delphy. L’anniversaire de la loi Veil, ou la commémoration d’une histoire sans lutte Elsa Desmoulins publié dans le n° 34-2 2015 de Nouvelles Questions Féministes Pendant quelques semaines de l’hiver dernier, les médias français ont célébré la loi sur l’avortement de janvier 1975, l’ont commentée, « analysée ».

L’anniversaire de la loi Veil, ou la commémoration d’une histoire sans lutte Elsa Desmoulins – Le blog de Christine Delphy

C’était son anniversaire. L’occasion d’affirmer une histoire officielle respectueuse du pouvoir et des institutions. Le courage de Simone Veil face à une assemblée phallocrate est indéniable, lorsqu’elle défend un texte reconnaissant le droit des femmes à décider seules d’une question qui les concerne. À l’automne 1974, cela fait au moins quatre ans qu’une lutte pour l’avortement libre a débuté, portée par les mouvements féministes. Niées, les millions de femmes qui n’ont pas attendu le vote des député·e·s pour avorter. Oubliées, les milliers de femmes (et d’hommes) qui ont imposé sur la scène publique les questions d’avortement, de contraception et de sexualité.

WordPress: «Simone Veil a tiré ses convictions sur l’égalité de son parcours» Simone Veil n’a eu de cesse d’améliorer la condition des femmes.

«Simone Veil a tiré ses convictions sur l’égalité de son parcours»

Etait-elle pour autant «féministe» ? Si elle ne se revendiquait pas de ce courant politique, cette pionnière s’est forgée, tout au long de sa carrière dans des milieux traditionnellement masculins, de fortes convictions en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, selon Bibia Pavard, historienne du féminisme et chercheure au Centre d’analyse et de recherche interdisciplinaire sur les médias de l’université Paris-II (1). Simone Veil a-t-elle conscience, en 1974, de porter l’une des grandes lois féministes du siècle ?

Simone Veil est très sensible à la question de la dignité des femmes et au danger qu’on leur fait encourir avec les avortements clandestins. SPECIAL MAI 68. Le témoin du jour. Christine Delphi, 26 ans, assistante de recherche en sociologie à Paris. «La révolution sexuelle, c'était un piège pour les femmes» «Un homme, l'un des futurs leaders de Mai 68, me demande un jour: "Tu es pour la liberté sexuelle? ­

SPECIAL MAI 68. Le témoin du jour. Christine Delphi, 26 ans, assistante de recherche en sociologie à Paris. «La révolution sexuelle, c'était un piège pour les femmes»

Oui. ­ Bon, alors on couche ensemble. Les mecs utilisent cette «libération» pour faire pression sur les femmes. Pour nous culpabiliser. La décharge. Depuis mon retour des Etats-Unis, je rêve de rencontrer un groupe de femmes qui réfléchisse à la "question des femmes mais je n'en parle à personne, de peur qu'on me prenne pour une folle. Chiens furieux. Quand je rentre, à 4 heures du matin, ma mère, qui a écouté la radio, me demande avec délice de lui raconter les événements de la nuit. Nous vivons la nuit sur les barricades, mais, dès que nous sommes sortis du Quartier latin, la situation semble parfaitement normale. Dans les labos, plus personne ne va travailler.

Le CNRS se met officiellement en grève. La vie en surmultipliée. Je suis heureuse comme tout. 1998: chercheur au CNRS, directrice de Nouvelles questions féministes. (Demain: Leslie Kaplan, étudiante maoïste, établie en usine.)