background preloader

Vrac...

Facebook Twitter

Service Central d'Authentification Université Jean Moulin Lyon 3. Révolution numérique : la fin de la civilisation de l'écrit ? Premier chapitre de notre série d'articles sur les « parenthèses refermées », ce concept qu'utilise Jean-Dominique Séval pour décrire la manière dont la révolution numérique nous ramène à des comportements et modes d'organisations ancestraux.

Révolution numérique : la fin de la civilisation de l'écrit ?

Pour le directeur général adjoint de l’IDATE Digiworld, le retour de l'oralité est sur le point de clôturer une parenthèse de plusieurs siècles de culture écrite. Le règne de la vidéo sur les réseaux sociaux, l'avènement des intelligences articifielles et celui des chatbots ont déjà entamé cette transition. Cela risque de bouleverser jusqu'à nos façons de penser et nos capacités cognitives. Une journée sans lire une ligne, c’est désormais possible. Mieux, c’est maintenant la norme, le cours normal des choses. L’intime dans les réseaux sociaux – Mondes Sociaux. CC Pixabay Johnhain Dans son ouvrage Raison, bonnes raisons (2003), le sociologue Raymond Boudon s’est intéressé aux « bonnes raisons » que les individus peuvent invoquer pour expliquer que leurs actions sont moins irrationnelles qu’il n’y paraît, mais obéissent à des rationalités que le chercheur doit révéler.

L’intime dans les réseaux sociaux – Mondes Sociaux

Autrement dit, si leurs choix ne sont pas tous nécessairement rationnels, ils ont aussi de bonnes raisons pour agir comme ils le font. Dans ma thèse soutenue en 2016, qui traite des pratiques de l’intime dans les réseaux sociaux, j’ai voulu chercher les bonnes raisons qu’ont les internautes de se livrer sur leur vie privée. Il me fallait pour cela dépasser les jugements hâtifs très négatifs qui les relèguent, entre autres, dans la zone trouble du narcissisme et me pencher sur les bénéfices espérés par ces nouveaux pratiquants de l’intime.

Lemeilleur S., 2016, L’expressivité de l’intime sur les dispositifs du web. CC Pixabay OpenClipart-Vectors CC Flickr Incase Jeudy H. Les images sont-elles encore produites pour être regardées par les humains. Pour l’artiste Trevor Paglen (@trevorpaglen, Wikipédia), qui s’intéresse depuis longtemps à la surveillance de masse (voir le portrait de lui que réalisait la Gaîté Lyrique), la culture visuelle, radicalement transformée par le numérique, est pourtant en grande partie devenue invisible. « Une majorité écrasante d’images sont désormais faites par des machines pour d’autres machines, mettant rarement des humains dans la boucle », explique-t-il dans le New Inquiry.

Les images sont-elles encore produites pour être regardées par les humains

Internet, une histoire pas tellement virtuelle. Le monde des données est composé de câbles, data centers et d’unités de refroidissement dans lesquels les géants du web investissent massivement.

Internet, une histoire pas tellement virtuelle

L’univers digital, constitué par vos posts Facebook, vos tweets et mails, n’est pas aussi virtuel que l’on pourrait croire et génère 2% des émissions de CO2 dans le monde. Le mythe de la dématérialisation a laissé imaginer que l’espace digital était infini et gratuit. Pourtant, le monde virtuel n’a jamais été aussi réel : Internet est polluant, coûte cher et fait beaucoup trop de bruit. Pourquoi ça pollue d’envoyer un email ? Le gros tabou du code à l’école.

Protéger ses données, c’est comme nager ou conduire : ça s’apprend.

Le gros tabou du code à l’école

Mais le cadre scolaire est-il vraiment le plus adapté pour initier les citoyens à la cybersécurité ? Et surtout, faut-il former de futurs cyberactivistes ? Faut-il enseigner le b.a.ba du code au CP ? Affublé d’une casquette noire siglée « Code », Barack Obama prend la pose, le 8 décembre 2014, auprès d’élèves d’une école de Newark (New Jersey), devant un écran d’ordinateur. Notons ici le (rare) faux pas de communication du président américain, venu promouvoir l’apprentissage du code informatique en portant le black hat, symbole des hackers malveillants. Bien penser à l’ère numérique. Théoricienne majeure de la mutation numérique, l'américaine Katherine Hayles explore ce qu'internet et, plus largement, les médias font à nos cerveaux depuis au moins le XIX e siècle. « Internet rend-il bête, Siri ?

Bien penser à l’ère numérique

» « Je fais de mon mieux, Sylvain » m’a répondu le robot qui habite, depuis quelques années, mon téléphone intelligent. Internet rend-il bête ? Dès 2010, l’éditorialiste américain Nicholas Carr posait cette question, ou plutôt, cette question était choisi comme titre de l’édition française de son essai The Shallows : What is Internet doing to our Brains.

Numérique et communication

Numérique et projet de société. Algorithmes, IA & traitement des données. Numérique et territoire. Numérique et liberté d'expression. Identité, données personnelles, libertés individuelles. Rapport au temps. Numérique et santé. Numérique et travail. Le web est-il la poubelle de l’info. Les digital natives existent-ils. Dans ce cadre conceptuel renouvelé privilégiant le continuum entre technique et culture plutôt que l'opposition binaire entre mythe et réalité, il nous faut considérer les digital natives comme une figure performative, un être de papier qui fait agir et qui par-là se trouve doté d'une existence empirique.

Les digital natives existent-ils

Ainsi, parce qu'ils sont évoqués dans les représentations de l’échelle des âges imaginaires du numérique, les digital natives remplissent un rôle fonctionnel bien réel, celui de passeur d’usage intergénérationnel : « Le téléphone mobile avec le clavier non tactile, j'ai commencé à en être addict quand mes filles habitaient loin de moi. Ces messages courts, c'étaient ma seule façon de communiquer avec elles car au téléphone, elles ne répondaient pas. Elles faisaient 250 SMS par semaine. » (cadre territorial, 52 ans) « Il a bien fallu. Le mythe des « digital natives » peut donc paradoxalement autant faire écran à la compréhension des pratiques que les éclairer.