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E-learning et covid

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La crise du coronavirus va-t-elle réinventer la formation professionnelle ? Loin d'être une parenthèse, cette période modifie profondément les habitudes des consommateurs en matière de formation.

La crise du coronavirus va-t-elle réinventer la formation professionnelle ?

Tout était déjà là. Les formations en ligne se sont déjà pleinement démocratisées depuis 2012 et la vague des MOOC, les Massive Open Online Courses. Sur ces plateformes d’apprentissage en ligne, les ressources sont librement accessibles pour l’apprenant qui choisit le rythme qui lui convient. Ce format est particulièrement adapté à des personnes autonomes dans l’acquisition des savoirs qui souhaitent développer leurs compétences. Les outils étaient déjà là. Le réseau était déjà là. Tout était déjà là, mais on ne l’avait pas encore pleinement réalisé. L’habitude de travailler à distance Si les formations à distance existent depuis plusieurs années, la plupart des français n’étaient pas encore habitués à recourir à ces modalités pour se former. Le confinement pousse à changer les habitudes, à tester de nouvelles méthodes, de nouveaux outils, et à y prendre goût. Les décrocheurs des cours en ligne. Cours en ligne : « On constate une certaine baisse de l'absentéisme »

Pédagogie à distance : les enseignements du e-confinement. On ne peut se passer ni du social ni de l’éducation, ni des technologies qui nous connectent.

Pédagogie à distance : les enseignements du e-confinement

C’est ce que cette crise pandémique nous montre et que ceux qui pratiquent la formation à distance soutiennent depuis longtemps. Celle-ci s’est radicalement transformée en « e-learning » ces dix dernières années, en fusionnant éducation ouverte et connectée avec médias sociaux, que ce soit sous la forme de MOOC ou de portails ouverts comme TEDx, Khan Academy, accessibles via YouTube notamment. Les écoles et universités ont abordé la question avec grande méfiance, avec des approches panachées (« blended »), avec des espaces numériques de travail ou des plates-formes comme Moodle. Mais la logistique de la formation à distance et les pédagogies attenantes sont très différentes de celles de l’enseignement face à face.

De fait les écoles, notamment les écoles primaires, y sont peu préparées et cette transition forcée peut se faire au détriment des élèves les plus désavantagés. Des enjeux spécifiques. Mélanie Veyret : Enseigner à distance, cela s’apprend. Peut-on du jour au lendemain devenir enseignant.e à distance ?

Mélanie Veyret : Enseigner à distance, cela s’apprend

Mélanie Veyret est professeure de SVT et référente numérique en collège, formatrice académique au numérique dans l’académie de Rennes, tutrice pédagogique sur un parcours de formation de concepteurs pédagogiques numériques, cheffe de projet en « digital learning » dans une entreprise privée. Ce point de vue lui permet de déployer une vision panoramique de l’enseignement à distance que la situation actuelle nous invite à mettre en œuvre : comment mieux prendre en considération le public cible, choisir les bons outils, s’adapter à la génération smartphone, scénariser, accompagner, rendre autonome, évaluer … Les difficultés rencontrées dans cette situation d’urgence sont porteuses de leçons et de défis pour l’Éducation nationale : par exemple renforcer la formation des enseignant.es pour leur permettre de développer habileté et culture numériques ? Entretien éclairant … Lesquels préconisez-vous ? Pédagogie. L'avènement des cours à distance - grand gagnant du confinement - Le Parisien Etudiant.

Cela couvait, certaines écoles ayant déjà amorcé leur virage digital.

Pédagogie. L'avènement des cours à distance - grand gagnant du confinement - Le Parisien Etudiant

C’est le cas de Emlyon Business School qui, ces dernières années, a massivement investi dans ce domaine : « Nous nous réjouissons que la stratégie mise en place ait porté ses fruits », applaudit Bénédicte Bost, directrice de la RSE et de la communication interne de Emlyon. Et elle ajoute, qu'en ce qui concerne l’infrastructure, la charge a été lourde : « Pour le seul mois d’avril, nous avons assuré 3 300 cours en ligne, soit 7 300 heures et 113 000 participants Innover et anticiper Un flux soudain qu’a aussi dû affronter Audencia, la grande école nantaise : « Nous avons pris le parti de n’arrêter les cours qu’une semaine », relate Valérie Claude-Gaudillat, directrice d’Audencia Innovation. Après la formation de plus de 250 personnes et la vérification d’innombrables détails (connexions, systèmes d’exploitation, mises en place de procédures particulières), la continuité pédagogique d’Audencia est assurée.

Ça marche !