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Données statistiques sur la mobilité

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Choix du conjoint : l’entre-soi des nantis. Le déclassement progresse chez les jeunes diplômés. Mobilité sociale observée et ressentie en France en 2014-15. Insee. Juillet 2017. Les premiers résultats de la 7ème édition de l'enquête sur la formation et la qualification professionnelle (FQP) menée en 2014-15 ont été publiés par l'Insee.

Mobilité sociale observée et ressentie en France en 2014-15. Insee. Juillet 2017.

Cette enquête est, avec l'enquête Emploi de l'Insee, la principale source de données sur la mobilité sociale française. Elle permet notamment des analyses détaillées sur les liens entre l'origine sociale, la réussite scolaire et la destinée sociale, à partir de la nomenclature des PCS. Nous avions publié fin 2016 des données sur la mobilité intergénérationnelle des actifs au début des années 2010 issues des travaux du sociologue Cédric Hugrée. Ces nouvelles sources disponibles vont sans aucun doute venir enrichir les études quantitatives sur la mobilité sociale et son évolution récente en France. Lire l'étude : "Malgré la progression de l'emploi qualifié, un quart des personnes se sentent socialement déclassées par rapport à leur père", Insee Première, n°1659, 12 juillet 2017.

Malgré la progression de l’emploi qualifié, un quart des personnes se sentent socialement déclassées par rapport à leur père - Insee Première - 1659. La structure sociale évolue favorablement, mais un quart des personnes de 30 à 59 ans expriment un sentiment de déclassement par rapport à leur père Sur une génération, la structure sociale s’est modifiée vers le haut : en 2014-2015, 41 % des personnes de France métropolitaine âgées de 30 à 59 ans sont ou étaient cadres ou professions intermédiaires alors que ce n’était le cas que pour 29 % de leurs pères (figure 1 ; sources).

Malgré la progression de l’emploi qualifié, un quart des personnes se sentent socialement déclassées par rapport à leur père - Insee Première - 1659

Ainsi, 27 % des personnes estiment que le niveau ou le statut de leur profession est plus élevé que celui atteint par leur père lorsqu’elles terminaient leurs études et 9 % qu’il est bien plus élevé (figure 2). Au total, près de quatre personnes sur dix expriment un sentiment d’ascension sociale par rapport à leur père. Tel père, tel fils ? Du nouveau en matière de mobilité sociale.

En 2014, pas moins de 47 % des fils de cadres supérieurs étaient eux-mêmes cadres sup, contre moins de 20 % de l’ensemble des fils et moins de 10 % des enfants d’ouvriers (les tableaux se lisent horizontalement), selon l’Insee .

Tel père, tel fils ? Du nouveau en matière de mobilité sociale

L’égalité des chances est bien lointaine puisque les fils de cadres deviennent cinq fois plus souvent cadres eux-mêmes que ceux d’ouvriers. Nouveaux regards sur la mobilité sociale. Enfin ! Après onze ans de silence, l’Insee a (très discrètement) publié l’été dernier des données sur la mobilité sociale française en 2014-2015. L’occasion de constater qu’il ne s’est pas passé grand-chose dans l’intervalle, et même depuis maintenant quarante ans. Un peu moins d’un quart des personnes âgées de 30 à 59 ans en 2014-2015 ont connu une mobilité ascendante par rapport à leur père, elles sont presque autant à connaître un déclassement (21,7 %) et un tiers sont restées dans la même catégorie sociale. 47 % des fils de cadres sont eux-mêmes cadres, ce qui n’est le cas que de 10 % des fils d’ouvriers. Symétriquement, parmi ces derniers, près de la moitié restent ouvriers (ce qui n’est le destin que de 10 % des fils de cadres). « Par rapport aux données du début des années 2000, les évolutions sont très faibles », constate le Centre d’Observation de la société.

Ce qui a évolué, en revanche ce sont les approches scientifiques du phénomène. I/ « E pur si muove ! V/ Gays mobilités. L’ascension sociale des femmes expliquée en graphiques. En 2015, seulement 8 % des filles d’agricultrices exploitantes exercent la même profession que leur mère ; 11 % sont cadres ou appartiennent aux professions intellectuelles supérieures. Deux chiffres qui illustrent, d’une part, la mobilité féminine, d’une génération sur l’autre, dans les catégories socioprofessionnelles (CSP) – 92 % des filles d’agricultrices font autre chose – et, d’autre part, l’amélioration de leur position sociale. Une meilleure position sociale de la fille par rapport à celle de la mère, c’est ce que l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui réalise cette étude à partir de la nomenclature socioprofessionnelle (les fameuses CSP), qualifie de « mobilité verticale ascendante » – l’évolution des femmes peut également être descendante, et « non verticale » (cette dernière catégorie regroupe les évolutions non comparables, par exemple une fille de commerçante, statut non salarié, devenant ouvrière qualifiée).

Mathilde Damgé. En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable - Insee Première - 1739. En 40 ans, la mobilité sociale des hommes est restée quasi stable En 2015, 65 % des hommes français âgés de 35 à 59 ans, actifs occupés ou anciens actifs occupés, relèvent d’une catégorie socioprofessionnelle différente de celle de leur père (figure 1). Durant les quatre dernières décennies, ce taux de mobilité sociale intergénérationnelle est resté globalement stable : après avoir légèrement augmenté entre 1977 et 1993 (+ 3 points, de 64 % à 67 %), il a ensuite diminué de manière modérée (– 2 points) pour s'établir en 2015 quasiment au niveau de 1977.