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Les nouvelles technologies : puissance des géants du numérique (GAFAM, BATX...), impuissance des États et des organisations internationales ?

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L’étude de ce jalon vise à montrer comment les puissances étatiques cherchent à s’affirmer sur la scène internationale en s’appuyant sur la maîtrise des nouvelles technologies.


Le choix de développer cette forme indirecte de la puissance repose en partie sur la volonté de s’adapter à la transition numérique du monde d’aujourd’hui et sur la nécessité pour les États de réagir à la concurrence des géants du numérique. Parmi ces derniers
se trouvent principalement des firmes transnationales d’origine états-unienne (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft : les GAFAM) ou chinoise (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiami : BATX...). Le point commun de ces groupes est d’appartenir à la nouvelle économie. Bien que n’intervenant pas tous dans les mêmes segments de l’activité informatique (production de matériel ou de logiciels, applications, plateformes numériques...), l’émulation commune liée à l’innovation explique le développement rapide de ces acteurs privés. Forts de leur pouvoir récemment acquis dans les domaines technologique,
politique et financier, ces derniers sont désormais en mesure de fragiliser les puissances étatiques, soit en défendant leurs propres intérêts, soit en relayant à travers leurs réseaux et technologies les points de vue des puissances rivales dans le jeu des relations internationales. En outre, les coopérations, tensions et luttes d’influence qui animent les relations entre les différents types d’acteurs (ceux des nouvelles technologies, les États et les organisations internationales) confortent la pertinence de l’approche géopolitique pour questionner le rôle des nouvelles technologies comme instruments de puissance.

Comment la 5G est devenue un enjeu géopolitique. En Chine, la reconnaissance faciale est désormais obligatoire pour acheter un portable. Depuis ce dimanche 1er décembre, les personnes achetant un téléphone portable dans une boutique en Chine doivent désormais accepter de se faire enregistrer par reconnaissance faciale et que leurs données soient gardées.

En Chine, la reconnaissance faciale est désormais obligatoire pour acheter un portable

Dans un pas supplémentaire pour mieux contrôler le cyberespace, le gouvernement chinois avait publié en septembre dernier une directive destinée à «préserver les droits légitimes et les intérêts des citoyens en ligne», en renforçant l'enregistrement sous son identité réelle. Celle-ci prévoit notamment que les opérateurs téléphoniques doivent «utiliser l'intelligence artificielle et tous les moyens techniques possibles» pour s'assurer de l'identité réelle de gens achetant un nouveau numéro de téléphone. Concrètement, cela signifie que les acheteurs peuvent être enregistrés en train de tourner la tête et de cligner des yeux, a expliqué un représentant de l'opérateur China Unicom.

L'expansion des BATX, les GAFAM chinois. Google, Amazon, Apple, Facebook ou Microsoft représentent aujourd'hui l'essentiel du quotidien numérique de milliards d'utilisateurs dans le monde.

L'expansion des BATX, les GAFAM chinois

Ils pèsent plus de 4 200 milliards de dollars de capital à eux cinq. Pourtant, les 1,4 milliards de Chinois n'en utilisent presque aucun, et pour cause : la Chine a ses propres Gafam, les BATX. Ils représentent à eux quatre plus de 950 milliards de dollars de capitalisation boursière. Là où certaines entreprises du numérique ne peuvent pas entrer, d'autres se sont créées pour occuper le vide.

Au point que quasiment chaque géant numérique occidental a son équivalent chinois. GAFA, GAFAM, géants du net. GAFA et GAFAM sont des acronymes reprenant l'initiale des « géants du net », les plus puissantes multinationales des technologies de l'information et de la communication. Les GAFAM sont ils trop puissants ? LES GAFAM. La puissance des GAFAM. 2018 10 27 Arte Le Dessous des cartes Le cyber, nouvel espace géopolitique.

Le numérique, un outil d’influence. Le numérique et les réseaux sociaux sont aujourd’hui un espace où les États dialoguent, se menacent ou s’affrontent.

Le numérique, un outil d’influence

La diplomatie s’affiche sur les réseaux sociaux : les chefs d’État et de gouvernement ainsi que les ministres des affaires étrangères de 97 % des pays du monde sont présents sur Twitter. La diplomatie numérique Le président des États-Unis, Donald Trump, est le plus suivi et l’un des plus bavards. Un simple Tweet peut avoir des conséquences internationales. En 2018 par exemple, les États-Unis se sont retirés de l’accord sur le nucléaire iranien. Pour Frédéric Charillon, professeur de sciences politiques et spécialiste des relations internationales, cette diplomatie numérique entraine « un changement de style qui impose à l’ensemble de la planète de suivre la grammaire populiste, faite d’adresses directes et de simplifications », explique-t-il.

Un échiquier mondial en mouvement Les « printemps arabes » marquent le début de ce tournant. Faut-il avoir peur des GAFA chinois ? Méconnus en France, les géants du web chinois, Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi (les « BATX ») inquiètent.

Faut-il avoir peur des GAFA chinois ?

Comment appréhender l’arrivée de tels mastodontes numériques en Europe ? Leurs pratiques sont-elles plus problématiques que celles de Google, Apple, Facebook et Amazon (les « GAFA ») ? Qui a dit que l’humour n’avait pas de frontières ? Dolce & Gabbana vient de faire l’expérience du contraire. Pour promouvoir un défilé en Chine, la marque de luxe italienne avait diffusé une vidéo "humoristique" montrant une jeune chinoise tentant de manger une pizza avec des baguettes. Résultat : plusieurs dizaines de millions de commentaires hostiles sur les réseaux sociaux chinois, et un défilé annulé. Les Baidu, Tencent, Alibaba et autres Xiaomi restent encore peu connus en dehors de leur pays d’origine. "Faut-il avoir peur des GAFA chinois ? " Extraits de l'émission : Julien Nocetti : "Dans le projet des "routes de la soie", vous avez un volet numérique tout à fait substantiel.

Articles : Bataille autour des données numériques, par Cédric Leterme (Le Monde diplomatique, novembre 2019) Davos, 25 janvier 2019.

Bataille autour des données numériques, par Cédric Leterme (Le Monde diplomatique, novembre 2019)

À l’occasion du Forum économique mondial, soixante-seize États signent une déclaration conjointe, dans laquelle ils réaffirment leur intention d’« entamer des négociations dans le cadre de l’OMC [Organisation mondiale du commerce] » sur le commerce électronique. En décembre 2017, soixante-dix d’entre eux s’étaient déjà prononcés en ce sens à l’issue de la onzième conférence ministérielle de l’OMC, à Buenos Aires. Parmi les signataires, on retrouve les principales puissances de la planète (États-Unis, Japon, Union européenne, Russie, Chine), mais on remarque aussi quelques absents de taille, à commencer par l’Inde et la quasi-totalité du continent africain.

Signe que le sujet est loin de faire consensus. Taxe des GAFA : une Europe déchirée. GAFA : « Il faut prendre la Bastille numérique » Ils bousculent tout sur leur passage.

GAFA : « Il faut prendre la Bastille numérique »

Les GAFA (pour Google, Apple, Facebook et Amazon) ont pris le contrôle d’un monde numérique en expansion continue. Leur emprise soulève une opposition croissante de la part des citoyens comme des gouvernements, que ce soit parce que ces entreprises évitent massivement l’impôt, ou parce que l’économie de plate-forme qu’elles instaurent bouleverse les règles d’organisation de notre économie. Comment les pouvoirs publics peuvent-ils réagir ? Sébastien Soriano, à la tête de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), s’est saisi de cette question.

Pour Alternatives Économiques et en parallèle des États généraux du numérique qu’organise actuellement le gouvernement, celui qui dirige le « gendarme » des télécoms livre sa vision et les bases d’une régulation de ces géants du numérique. Pourquoi la puissance acquise par les géants du numérique doit-elle nous inquiéter aujourd’hui ? Prenons le cas des petites entreprises. Le monde selon Google, par Pierre Lazuly (Le Monde diplomatique, octobre 2003) Internet, avec ses 3 milliards de pages, est souvent décrit comme la plus complète des encyclopédies : une incomparable documentation mise gracieusement à notre disposition, et des outils qui savent répondre dans la seconde à la moindre de nos interrogations.

Le monde selon Google, par Pierre Lazuly (Le Monde diplomatique, octobre 2003)

Les moteurs de recherche sont si performants qu’il suffit de quelques mots épars pour retrouver une information quand la mémoire nous fait défaut. Ces outils incontournables sont, paradoxalement, de moins en moins nombreux : seules quatre entreprises américaines parviennent encore à proposer à un public mondial un service de qualité. Avant de prétendre aiguiller l’internaute dans un volume de données sans cesse croissant, il faut en effet pouvoir mobiliser des milliers d’ordinateurs pour parcourir la Toile et répertorier l’information disponible.

Un capitalisme de surveillance, par Shoshana Zuboff (Le Monde diplomatique, janvier 2019) Cette journée de juillet 2016 fut particulièrement éprouvante pour David.

Un capitalisme de surveillance, par Shoshana Zuboff (Le Monde diplomatique, janvier 2019)

Il avait passé de longues heures à auditionner les témoins de litiges assurantiels dans un tribunal poussiéreux du New Jersey où, la veille, une coupure d’électricité avait eu raison du système d’air conditionné. Enfin chez lui, il s’immergea dans l’air frais comme on plonge dans l’océan. Pour la première fois depuis le matin, il respira profondément, se servit un apéritif et monta à l’étage afin de s’accorder une longue douche. La sonnette retentit au moment même où l’eau commençait à ruisseler sur ses muscles endoloris. Depuis 2016, il y a plus d'abonnements à la téléphonie mobile que d'humains sur Terre. Il convient d'abord de préciser que dans certains pays, pour des raisons culturelles ou pratiques, il est courant qu'une seule personne possède plusieurs abonnements et plusieurs téléphones portables.

Depuis 2016, il y a plus d'abonnements à la téléphonie mobile que d'humains sur Terre

Un chiffre supérieur à 100 (ou même à 300 !) Ne signifie donc pas que toute la population a un abonnement ou un téléphone. Par ailleurs les chiffres de la Banque Mondiale dépendent de la facilité à collecter les données et, comme toute statistique a fortiori à l'échelle mondiale, ils sont à utiliser avec précaution, d'autant que le comptage des abonnements et le recensement de la population relèvent de deux méthodes différentes.

Voir les données de la Banque Mondiale : Les patrons des GAFAM : rois du monde ? Les GAFAM. « Les Gafam défient désormais les principaux Etats du globe. Et ces derniers contre-attaquent » Chronique.

« Les Gafam défient désormais les principaux Etats du globe. Et ces derniers contre-attaquent »

Longtemps, le marché passé par les géants du Web avec le public est resté obscur. Forts de la promesse d’un monde sans frontières, vaste forum où toutes les libertés pourraient s’épanouir et les droits humains prospérer, où le travail serait enrichi par l’automatisation des tâches d’exécution, les promoteurs du numérique nous ont offert un univers fabuleux de messageries instantanées, de réseaux sociaux, de « nuages » aux capacités de stockage illimitées.

Nous nous épanchons sur des visiophones planétaires, nous roulons malin grâce aux GPS participatifs, nous retrouvons en deux clics le nom ou l’idée oubliée, et partageons avec le monde entier nos enthousiasmes et nos colères. « Beaucoup de consommateurs croient qu’Internet est gratuit. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pourquoi Google est dans le collimateur de 50 procureurs américains Il n’en est rien. GAFA, GAFAM ou NATU : les nouveaux maîtres du monde. Ces start-ups parfois créées dans un garage sont ainsi devenues les plus grandes capitalisations boursières mondiales, et leurs patrons, des références iconiques de l’entrepreneur à succès. Pourtant elles sont de plus en plus décriées pour leur mainmise tentaculaire sur l’économie mondiale et leur pratique de corsaire fiscal.

Elles menaceraient même la souveraineté des Etats. Le poids des GAFAM Ces entreprises ont parfois à peine 20 ans (Facebook a été créé en 2004 et Google en 1998) et pourtant la capitalisation de chacune d’elles, à l’exception de Facebook dépasse les 1 000 milliards de dollars. Pour donner un ordre de grandeur – bien que pas directement comparable – c’est l’équivalent du PIB d’un pays comme les Pays-Bas, qui émarge tout de même à la 17e place du classement des pays les plus riches du monde. A eux 5, les GAFAM sont davantage valorisés que le montant du PIB du Japon, de l’Allemagne ou de la France !

GAFAM : une concentration inquiétante Qu’est-ce que cela signifie ? Qui-a-peur-de-huawei ? Les villages européens à Shenzen au siège de Huawei - lieux de pouvoir. Ekman smart city chinoise 2019.