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«Avec les migrants, où est passée notre humanité ? » Nicolas Hulot. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Nicolas Hulot (Producteur, écrivain et président de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme) Par Nicolas Hulot, producteur, écrivain et président de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme Cinq ans de conflits en Syrie, 5 millions de réfugiés dans les pays voisins, 7 millions de personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie, 1 million de personnes ayant traversé l’Europe, et cela s’ajoute à l’inexorable exode des damnés de la terre qui fuient l’Afrique, ses conflits et la désertification.

Derrière les chiffres qui effraient et qui effacent les hommes et leurs souffrances, peut-on mettre des visages et des histoires ? Peut-on surtout réaliser que cela pourrait être chacun d’entre nous si le hasard de la loterie génétique et géographique ne nous avait pas fait naître du bon côté de la barrière ? La France, jadis patrie des droits de l’homme, n’est-elle devenue que le pays de la Déclaration des droits de l’homme ? Quotas sordides. Aide aux migrants : l’agriculteur Cédric Herrou de nouveau en garde à vue. Jugé le 4 janvier pour des faits similaires, Cédric Herrou avait revendiqué « une action politique ». La décision du tribunal avait été mise en délibéré au 10 février. L’agriculteur Cédric Herrou, qui risque déjà huit mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants à l’automne, a été à nouveau placé en garde à vue mercredi 18 janvier au soir pour infraction à la législation sur les étrangers, a fait savoir son avocat. « J’ai été appelé pour une garde à vue à Menton, à la gendarmerie », a indiqué Me Zia Oloumi, qui n’a pas eu encore accès au dossier. « Il a a priori été interpellé près de chez lui, vers Sospel.

Les éléments plausibles permettant de le mettre en garde à vue seraient l’aide à l’entrée, au séjour et à la circulation d’étrangers en situation irrégulière », a-t-il précisé. Jugé le 4 janvier pour des faits similaires, Cédric Herrou avait revendiqué « une action politique ». Lire aussi : Le soutien aux migrants devant le tribunal de Nice. « Si ça continue comme ça, je crois que je vais finir en prison. » Cédric Herrou a besoin d'un coup de main. Donne le coup de main pour voler quatre-cent-millions d’euros et tu seras félicitée.

Donne l’hospitalité à des réfugiés et tu seras traîné devant les tribunaux. Catherine Monnet, journaliste de passage dans les Alpes-maritimes, en est encore toute retournée quand elle raconte la chose sur sa page Facebook. « Je n’arrive pas à oublier cette scène : la porte de l’église de la Miséricorde s’ouvre, prête à accueillir une quarantaine de migrants. Un asile pour la nuit. Cédric Herrou habite à trois kilomètres de la frontière italienne et sa maison est la première sur le chemin quand on arrive en France. . « Si ça continue comme ça, je crois que je vais finir en prison. Cédric Herrou, je t’en ai déjà parlé ici, comparaît le 4 janvier 2017 devant le tribunal de grande instance de Nice. Cédric, lui, il n’est pas archevêque au Fond Monétaire International. C’est à nous tous d’affirmer que la solidarité n’est pas un crime. VIDEO. Nice: Cédric Herrou, un symbole de l'aide aux migrants devant la justice.

Il en accueille tous les jours. Dans les cabanons, les caravanes et les tentes du jardin de sa petite maison, Cédric Herrou, poursuivi par la justice, « soigne » toujours des dizaines de personnes en situation irrégulière. Des migrants qu’il allait chercher jusqu’en Italie (jusqu’à se faire épingler) mais qui, aujourd’hui, « arrivent juste en bas de chez [lui] », à Breil-sur-Roya, explique à 20 Minutes cet agriculteur de 37 ans. Le militant, dont l’action a été largement médiatisée doit être jugé ce mercredi à partir de 13h30 par le tribunal correctionnel de Nice.

Une audience que ce « héros local pour certains, contrevenant pour d’autres », selon le New York Times, attend « sereinement ». « Si un procureur s’intéresse à ce que je fais, c’est tant mieux, explique celui qui a fini par devenir un symbole de l’aide aux migrants. Ce procès, j’espère qu’il servira de tribune pour pointer les carences de l’Etat. » Il encourt plus de cinq ans de prison « Mais quoi ?

Un autre prévenu fixé vendredi.