background preloader

Populismes

Facebook Twitter

En Italie, le Mouvement 5 Etoiles mis en difficulté par l’effondrement du pont de Gênes. « Non, le Mouvement 5 étoiles n’est pas ancré à gauche » Pour le professeur d’histoire Sylvain Kahn, le parti populiste italien emprunte à toutes les traditions idéologiques, y compris la démocratie directe, l’écologie et la xénophobie.

« Non, le Mouvement 5 étoiles n’est pas ancré à gauche »

Le Monde | 28.05.2018 à 06h42 • Mis à jour le 28.05.2018 à 09h41 | Par Sylvain Kahn (professeur d'histoire et de géographie Centre d'histoire de Sciences Po) Tribune. Deux partis anti-système, le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue, accèdent ensemble au pouvoir en Italie. Cette situation politique est si troublante et si neuve qu’il faut, pour la comprendre, se départir pour partie de nos repères intellectuels habituels. Le président Mattarella bloque le gouvernement Conte, l’Italie plonge dans le chaos politique. Le chef de l’Etat a refusé la nomination de Paolo Savona, jugé trop anti-euro, au ministère de l’économie.

Le président Mattarella bloque le gouvernement Conte, l’Italie plonge dans le chaos politique

De nouvelles élections semblent désormais très probables. Le Monde | 28.05.2018 à 06h46 • Mis à jour le 28.05.2018 à 06h48 | Par Jérôme Gautheret (Rome, correspondant) Italie : qu’est-ce que le Mouvement 5 étoiles ? Grand vainqueur des élections du dimanche 4 mars, le parti fondé par Beppe Grillo n’a pas de ligne idéologique bien précise en dehors de son credo anti-élites.

Italie : qu’est-ce que le Mouvement 5 étoiles ?

LE MONDE | • Mis à jour le | Par service international En moins de dix ans, elle est devenue la première formation politique d’Italie. « Réveillez-vous, citoyens », le coup de colère d’Eric de Montgolfier. Dans son livre, « On ne peut éternellement se contenter de regarder les cadavres passer sous les ponts », l’ancien procureur considère que nous sommes tous « complices » de la montée du populisme.

« Réveillez-vous, citoyens », le coup de colère d’Eric de Montgolfier

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Baptiste Jacquin Il faut être un écorché vif pour écrire ce petit opuscule. La colère d’Eric de Montgolfier, ancien procureur de la République, est à la mesure de sa culpabilité. Il souhaite faire devenir nôtres ces deux sentiments. Rien ne trouve grâce à ses yeux, ou si peu ! Face au risque de voir les mouvements populistes récolter les fruits d’une telle situation, la seule question que l’auteur adresse à ses lecteurs est : qu’avez-vous fait ?

« Epuisante générosité » Selon Eric de Montgolfier, la pratique du cumul des mandats entre mairie et département ou région est une insulte à « la règle qui interdit à celui qui organise la défense d’en profiter ». Entre polémiques et affaires, Marine Le Pen persiste à s’en prendre au « système » A Saint-Raphaël, hier, la candidate du FN n’a pas commenté l’exclusion, le matin même, d’un élu régional négationniste, préférant s’en prendre à ses adversaires.

Entre polémiques et affaires, Marine Le Pen persiste à s’en prendre au « système »

LE MONDE | | Par Olivier Faye (Saint-Raphaël (Var), envoyé spécial) Il en va des discours de Marine Le Pen comme du rythme des saisons : immuable. Depuis que la campagne présidentielle est entrée dans le vif du sujet, et surtout que les affaires judiciaires s’accumulent sur la candidature de la présidente du Front national (FN), la députée européenne dénonce sans relâche un coupable indéfini pour expliquer les maux de la France – et les siens – en la personne du « système ». Elle en ferait presque un jeu, parsemant le plus possible le terme dans ses interventions. En Italie, l’irrésistible ascension d’un OVNI politique.

Malgré les critiques sur la nature peu démocratique de sa direction, le Mouvement 5 étoiles est donné favori aux élections générales, prévues avant février 2018.

En Italie, l’irrésistible ascension d’un OVNI politique

Retour sur la genèse d’un parti atypique, créé en 2009 par Beppe Grillo, un « Coluche italien ». LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jérôme Gautheret (Rome, correspondant) Roberta Lombardi se souvient du 4 mars 2013 comme si c’était hier. Les Italiens venaient d’accorder, aux élections générales, 25 % de leurs suffrages à l’inclassable Mouvement 5 étoiles (M5S), fondé en 2009 autour de l’humoriste Beppe Grillo. Ce jour-là, 109 militants totalement inexpérimentés allaient faire leur entrée à la Chambre des députés, et 54 au Sénat. Cette juriste, encore salariée d’une agence immobilière quelques jours plus tôt, était l’une d’entre eux. Elle se remémore ses premiers pas entre deux éclats de rire. « Dix minutes après mon élection, le téléphone est devenu fou ! Geert Wilders, itinéraire d’un populiste. Héraut de la droite populiste et xénophobe aux Pays-Bas, le leader du Parti pour la liberté (PVV) domine la campagne pour les législatives du 15 mars LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Pierre Stroobants (La Haye, Envoyé spécial) La question est posée aux psychologues plus qu’aux politologues : qu’est-ce qui, chez Geert Wilders, le leader de l’extrême droite néerlandaise, a déclenché ce rejet viscéral de l’étranger, et du musulman en particulier ?

Geert Wilders, itinéraire d’un populiste

Peut-être cette agression par un groupe de jeunes Maghrébins qu’il aurait subie dans le quartier populaire et réputé « difficile » de Kanaleneiland, à Utrecht, où il commença sa carrière politique comme conseiller municipal ? Ou bien ses nombreux voyages dans les pays arabes au cours desquels il mesura, dit-il, « l’oppression grossière » des dictateurs ? Michel Winock : « Fillon prend le risque de saper l’édifice constitutionnel instauré par de Gaulle » L’historien explique au « Monde » que si la gauche n’a pas le monopole de la rue, l’appel d’un leader de droite contre l’autorité judiciaire est sans doute une première.

Michel Winock : « Fillon prend le risque de saper l’édifice constitutionnel instauré par de Gaulle »

LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Frédéric Lemaître Michel Winock est un historien, spécialiste de l’histoire contemporaine et notamment des idées politiques. Ces élites politiques hypocrites qui en appellent au peuple. En maraudeurs de la politique, Marine Le Pen, Donald Trump et les chefs brexiters exploitent le fossé entre deux représentations du monde de plus en plus antagonistes, souligne Alain Frachon, éditorialiste au « Monde », dans une chronique.

Ces élites politiques hypocrites qui en appellent au peuple

Réunis à Coblence, les populistes européens se réclament de Donald Trump. Le Front national et ses alliés européens, réunis à Coblence, en Allemagne, ont cherché à s’inscrire dans le sillage du nouveau président américain.

Réunis à Coblence, les populistes européens se réclament de Donald Trump

Coblence n’est pas Washington, et Marine Le Pen n’est pas Donald Trump. Mais le discours d’investiture du nouveau président des Etats-Unis, prononcé vendredi 20 janvier, a trouvé une forme d’écho de ce côté-ci de l’Atlantique. La présidente du Front national et ses alliés européens, réunis samedi au palais des congrès de la cité allemande, ont tous souhaité inscrire leurs pas dans ceux du milliardaire qui défend « l’Amérique d’abord ». « Nation », « maîtrise des frontières », « défense des peuples », « patriotisme », « souveraineté », « défense de l’identité nationale »... « Ces grandes idées sont portées en Europe et au-delà de l’Europe. (…) C’est au nom de ce pack d’idées que M.

Thomas Piketty : « Vive le populisme ! » Le populisme est une réponse au sentiment d’abandon des classes populaires des pays développés face à la mondialisation et la montée des inégalités. Le traiter avec dédain risque d’occulter la question de fond. « Le terme “populisme” est un obstacle à une analyse sérieuse des transformations de la politique » Avec l’élection de Trump, la question des ­populismes revient au centre des débats, aux Etats-Unis comme en Europe. Entretien avec la philosophe Catherine Colliot-Thélène. LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Propos recueillis par Antoine Flandrin Avec l’élection de Donald Trump, la question des ­populismes revient au centre des débats, aux Etats-Unis comme en Europe.

La critique des élites suffit-elle à définir ce phénomène ? A-t-il une couleur politique ? Donald Trump est-il ­un populiste ? On peut dire que le président-élu est xénophobe, démagogue, qu’il n’a ­apparemment aucun respect pour les principes constitutifs de l’Etat de droit et qu’il est vulgaire, ignorant, notamment sur l’Europe. Mais quand on qualifie Bernie Sanders aussi bien que Donald Trump de « populistes », le terme ne désigne plus que la méfiance envers les ­élites politiques traditionnelles. Les conséquences... Roger Scruton : « Les élites défaites par les gens ordinaires » Les difficultés rencontrées par les classes populaires face à la mondialisation ont longtemps été tues par l’establishment libéral, analyse le philosophe britannique conservateur.