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Poèmes

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Aurore sur la Mer, poème de Renée Vivien.

Extase

Sonnet (algues), poème de Renée Vivien - poetica.fr. Sainte - Stéphane MALLARME. Poème Les Poètes - Louis Aragon. SHAKESPEARE.

Poème Les Poètes - Louis Aragon

À lui la baguette magique Le pouvoir de tout enchaîner ; Il riva la Nature aux plis de sa tunique, Et la Création a su le couronner. Poème Les oiseaux déguisés - Louis Aragon. Tous ceux qui parlent des merveilles Leurs fables cachent des sanglots Et les couleurs de leur oreille Toujours à des plaintes pareilles Donnent leurs larmes pour de l'eau Le peintre assis devant sa toile A-t-il jamais peint ce qu'il voit Ce qu'il voit son histoire voile Et ses ténèbres sont étoiles Comme chanter change la voix.

Poème Les oiseaux déguisés - Louis Aragon

Poème L'Etrangère - Louis Aragon. Il existe près des écluses Un bas quartier de bohémiens Dont la belle jeunesse s'use À démêler le tien du mien En bande on s'y rend en voiture, Ordinairement au mois d'août, Ils disent la bonne aventure Pour des piments et du vin doux.

Poème L'Etrangère - Louis Aragon

On passe la nuit claire à boire On danse en frappant dans ses mains, On n'a pas le temps de le croire Il fait grand jour et c'est demain. On revient d'une seule traite Gais, sans un sou, vaguement gris, Avec des fleurs plein les charrettes Son destin dans la paume écrit. J'ai pris la main d'une éphémère Qui m'a suivi dans ma maison Elle avait des yeux d'outremer Elle en montrait la déraison. Poème Les larmes se ressemblent - Louis Aragon. Dans le ciel gris des anges de faïence Dans le ciel gris des sanglots étouffés Il me souvient de ces jours de Mayence Dans le Rhin noir pleuraient des filles-fées On trouvait parfois au fond des ruelles Un soldat tué d'un coup de couteau On trouvait parfois cette paix cruelle Malgré le jeune vin blanc des coteaux J'ai bu l'alcool transparent des cerises J'ai bu les serments échangés tout bas Qu'ils étaient beaux les palais les églises J'avais vingt ans Je ne comprenais pas Qu'est-ce que je savais de la défaite Quand ton pays est amour défendu Quand il te faut la voix des faux-prophètes Pour redonner vie à l'espoir perdu Il me souvient de chansons qui m'émurent Il me souvient des signes à la craie Qu'on découvrait au matin sur les murs Sans en pouvoir déchiffrer les secrets.

Poème Les larmes se ressemblent - Louis Aragon

Fleurs de Séléné, poème de Renée Vivien. Elles ont des cheveux pâles comme la lune, Et leurs yeux sans amour s’ouvrent pâles et bleus, Leurs yeux que la couleur de l’aurore importune.

Fleurs de Séléné, poème de Renée Vivien

Elles ont des regards pâles comme la lune, Qui semblent refléter les astres nébuleux. Leurs paupières d’argent, qu’un baiser importune, Recèlent des rayons langoureusement bleus. Elles viennent charmer leur âme solitaire, Dans le recueillement des sombres chastetés, De l’haleine des cieux, des souffles de la terre. Nul parfum n’a troublé leur âme solitaire. L'étrangère - Éphraïm MIKHAËL. Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) En son manteau d'argent tissé par les prêtresses, La vierge s'en allait vers les jeunes cités, Et la nuit l'effleurait de mystiques caresses, Et le vent lui parlait de longues voluptés.

L'étrangère - Éphraïm MIKHAËL

Or, c'était en un siècle où les rois faisaient taire Les joueurs de syrinx épars dans le printemps ; Les sages enseignaient aux peuples de la terre L'horreur des jeunes dieux et des lys éclatants. Mais tandis que là-bas se levait sur les villes La mauvaise lueur des temples embrasés, La vierge allait cherchant, parmi les races viles, Le fabuleux amant digne de ses baisers. Elle apparut un soir, blanche et mystérieuse, Dans le mois où la faux couche les blés épais ; Et de très loin, vers la foule laborieuse, Tendit ses douces mains comme des fleurs de paix. Elle gardait dans ses cheveux et dans ses voiles Un long parfum de gloire et de divinité, Et, pour avoir dormi sous de saintes étoiles, Son corps entier était pénétré de clarté. Les rêves. L’heur de mon mal enflammant le desir. Transcription de l’édition originale[modifier] L’heur de mon mal, enflammant le desir, Feit distiller deux cueurs en vn debuoir : Dont l’vn est vif pour le doulx desplaisir, Qui faict que Mort tient l’autre en son pouuoir.

L’heur de mon mal enflammant le desir

Dieu aueuglé, tu nous as faict auoir Du bien le mal en effect honnorable : Fais donc aussi, que nous puissions auoir En noz espritz contentement durable. Jadis une sirène, de Robert Desnos , Printemps des poètes , 1. Home - nomadelands jimdo page! Les images d'un songe. Le poison, poème de Charles Baudelaire. Le vin sait revêtir le plus sordide bouge D’un luxe miraculeux, Et fait surgir plus d’un portique fabuleux Dans l’or de sa vapeur rouge, Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.

Le poison, poème de Charles Baudelaire

L’opium agrandit ce qui n’a pas de bornes, Allonge l’illimité, Approfondit le temps, creuse la volupté, Et de plaisirs noirs et mornes Remplit l’âme au delà de sa capacité. Tout cela ne vaut pas le poison qui découle De tes yeux, de tes yeux verts, Lacs où mon âme tremble et se voit à l’envers… Mes songes viennent en foule Pour se désaltérer à ces gouffres amers. Le parfum, poème de Charles Baudelaire. « Est il rien de plus vain qu’un songe mensonger » Baiser, poème de Joachim Du Bellay. Quand ton col de couleur rose Se donne à mon embrassement Et ton oeil languit doucement D’une paupière à demi close, Mon âme se fond du désir Dont elle est ardemment pleine Et ne peut souffrir à grand’peine La force d’un si grand plaisir. Puis, quand s’approche de la tienne Ma lèvre, et que si près je suis Que la fleur recueillir je puis De ton haleine ambroisienne, Quand le soupir de ces odeurs Où nos deux langues qui se jouent Moitement folâtrent et nouent, Eventent mes douces ardeurs, Il me semble être assis à table Avec les dieux, tant je suis heureux, Et boire à longs traits savoureux Leur doux breuvage délectable.

Baudelaire : Nouvelles Fleurs du Mal. Complainte de l'ange incurable. Je t'expire mes cœurs bien barbouillés de cendres ; Vent esquinté de toux des paysages tendres !

Complainte de l'ange incurable

Complainte des printemps.