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Face à la crise - économie / 2

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L’inflation en zone euro au plus haut depuis trente ans. « Les chiffres de l’inflation pour novembre sont sortis et on espère que, cette fois-ci, ce sera vraiment le pic. » Frederik Ducrozet, stratégiste chez le gérant de fortune Pictet, résume bien le sentiment général qui dominait après la publication, mardi 30 novembre, de l’indice des prix en zone euro : à + 4,9 % en novembre, il est à son plus haut niveau depuis trente ans.

L’inflation en zone euro au plus haut depuis trente ans

Mois après mois, les économistes et les banquiers centraux estiment que le phénomène est passager. Mois après mois, ils sont démentis. Certains pays sont particulièrement touchés : 6 % en Allemagne ; 7,1 % en Belgique ; 8,4 % en Estonie et 9,3 % en Lituanie… La France reste pour l’instant relativement épargnée, avec un indice des prix en hausse de 3,4 %. « De nombreux éléments indiquent que l’inflation est moins temporaire que ce qu’on pensait initialement », reconnaît Eric Dor, le directeur des études économiques à l’Ieseg, une école de commerce.

Pendant la récession liée au Covid-19, la pauvreté n’a pas augmenté, selon l’Insee. La crise liée à la pandémie de Covid-19, qui s’est traduite par une chute de 8 % du PIB pour l’année 2020, a-t-elle fait exploser la pauvreté en France ?

Pendant la récession liée au Covid-19, la pauvreté n’a pas augmenté, selon l’Insee

A l’automne 2020, Alerte, un collectif d’associations, sonnait l’alarme : un million de personnes auraient basculé dans la précarité en raison de la crise. Un an plus tard, mercredi 3 novembre, l’Insee a livré une étude qui relativise l’impact de la crise : en 2020, le taux de pauvreté – qui se définit comme un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian – touchait 14,6 % de la population française, soit 9,3 millions de personnes.

Les « nouveaux vulnérables », ces quatre millions de Français fragilisés par la crise. La France semble sortir de la pandémie et de ses conséquences économiques, la reprise de l’activité est vigoureuse, chômage et pauvreté reculent, le pouvoir d’achat s’améliore mais tous les Français ne sortent pas indemnes de ces deux ans de crise qui auraient fragilisé quatre millions d’entre eux.

Les « nouveaux vulnérables », ces quatre millions de Français fragilisés par la crise

C’est l’une des conclusions que tire le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) d’une enquête originale menée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 3 202 personnes, du 4 au 21 mai, et à paraître mardi 12 octobre. Avec le soutien financier de la Fondation Sanofi Espoir et en partenariat avec plusieurs associations, dont Emmaüs Convergence, et des chercheurs, le Crédoc a lancé l’Institut vulnérabilités et résiliences et dressé un premier état des lieux au sortir de la crise sanitaire, s’appuyant aussi sur ses enquêtes menées trois fois par an, depuis 1978, sur les conditions de vie des Français.

Le FMI s’inquiète des lignes de fracture dans la reprise économique mondiale. L’optimisme est légèrement retombé.

Le FMI s’inquiète des lignes de fracture dans la reprise économique mondiale

Dans ses prévisions publiées mardi 12 octobre, le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance mondiale de 5,9 % en 2021 (l’institution estimait la hausse à 6 % en juillet), puis de 4,9 % en 2022. En quelques mois, l’horizon s’est « assombri » dans les pays à bas revenu, en raison de la diffusion du variant Delta du Covid-19. Avec le plan France 2030, un Emmanuel Macron en campagne veut défendre « l’esprit de victoire et de conquête » Il est une époque chérie de tous les « déclinistes ».

Avec le plan France 2030, un Emmanuel Macron en campagne veut défendre « l’esprit de victoire et de conquête »

Celle de la France d’avant. Celle des « trente glorieuses » et du plein-emploi. Celle de De Gaulle et de Pompidou. Celle d’une France offensive sur la scène internationale, dotée de projets futuristes. En France, le retour à un niveau de PIB d’avant-Covid s’accompagne d’une nette baisse du chômage. La crise ?

En France, le retour à un niveau de PIB d’avant-Covid s’accompagne d’une nette baisse du chômage

Quelle crise ? A la fin de 2021, au niveau des compteurs macroéconomiques au moins, l’épisode du Covid-19 aura été pratiquement effacé pour l’économie française. A quelques nuances sectorielles près, l’activité est repartie. Les entreprises, dopées par les plans de soutien, créent massivement des emplois, avec pour effet de faire reculer le chômage et de soutenir le pouvoir d’achat. Un rapport sénatorial critique la proposition de loi pour encadrer la dépense publique.

Bruno Le Maire compte bien le répéter à l’occasion du dernier budget du quinquennat, présenté le 22 octobre : le « sérieux budgétaire » est toujours à l’ordre du jour, même si la crise sanitaire a fait exploser la dette et le déficit.

Un rapport sénatorial critique la proposition de loi pour encadrer la dépense publique

Un message à l’attention des électeurs mais aussi de la Commission européenne : le programme de stabilité transmis à Bruxelles en avril, qui listait les projets de réformes du gou­vernement, mentionnait ainsi la nécessité d’améliorer la « gouvernance des finances publiques » afin de mieux en maîtriser l’évolution, notamment à travers une loi spéciale plafonnant les dépenses. Le Sénat pourrait bien tout faire capoter.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les députés adoptent une proposition de loi organique visant à encadrer la dépense publique. Les risques de la fin du « quoi qu’il en coûte » pour l’économie française. C’était le 12 mars 2020.

Les risques de la fin du « quoi qu’il en coûte » pour l’économie française

Très solennel, le président de la République, Emmanuel Macron, prenait un engagement, lors de sa première allocution télévisée de l’ère Covid-19 : l’exécutif, « quoi qu’il en coûte », mettrait tout en œuvre « pour protéger nos salariés et pour protéger nos entreprises ». Lundi 30 août, dix-huit mois plus tard, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, fermait officiellement le robinet qui a déversé 240 milliards d’euros pour sauver une économie artificiellement mise à l’arrêt en raison de la crise sanitaire, mais qui serait désormais quasi guérie, à en croire Bercy. « A partir du moment où l’économie française tourne à 99 % de ses capacités, nous devons sortir du “quoi qu’il en coûte” », a expliqué le ministre à l’issue d’une réunion avec les représentants de plusieurs filières professionnelles encore en difficulté.

L’irrésistible hausse des prix de l’énergie. Le monde a de nouveau soif de pétrole, de gaz, d’électricité et de charbon pour faire fonctionner ses usines, ses centrales thermiques et ses transports.

L’irrésistible hausse des prix de l’énergie

La reprise économique est solidement installée en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, et la forte demande en énergie tire depuis des mois les prix vers le haut. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Commerce mondial : la Chine tire le mieux son épingle du jeu A commencer par ceux du pétrole, ce qui permet aux entreprises du secteur de renouer avec des résultats exceptionnels. La compagnie publique Saudi Aramco a ainsi annoncé, dimanche 8 août, un bénéfice de 25,5 milliards de dollars (21,7 milliards d’euros) au deuxième trimestre, quatre fois plus qu’un an auparavant.

Le pétrole : cher et volatil. Des contrats « plus exigeants » et des prix plus élevés pour les vaccins anti-Covid de Pfizer et de Moderna. Avec plus de 1 milliard de doses de vaccins contre le Covid-19 déjà livrées et de nombreux accords encore en cours de négociation partout dans le monde, les ventes de Pfizer, son partenaire BioNTech, et de Moderna, leur concurrent sur le marché, s’envolent ces derniers mois.

Des contrats « plus exigeants » et des prix plus élevés pour les vaccins anti-Covid de Pfizer et de Moderna

Tout comme les prix de leurs précieux vaccins à ARN messager. Les entreprises pharmaceutiques auraient notamment profité de leurs dernières négociations avec l’Union européenne pour augmenter leurs tarifs, selon des informations du Financial Times, dévoilées dimanche 31 juillet. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Vaccins contre le Covid-19 : Pfizer et Moderna engrangent les milliards de dollars L’entreprise pharmaceutique américaine Pfizer aurait ainsi fait grimper le prix de vente de son vaccin – développé avec l’allemand BioNTech – à 19,50 euros la dose, contre 15,50 euros dans les précédents accords, affirme le quotidien britannique, qui a pu en partie consulter les contrats.

L’économie française accélère au deuxième trimestre et approche de son niveau pré-crise. La France va-t-elle emboîter le pas aux Etats-Unis, dont l’économie a retrouvé son niveau d’avant-crise ? Pas encore, mais elle est en bonne voie, d’après les chiffres publiés vendredi 30 juillet par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Le deuxième trimestre marque en effet une amélioration significative de l’activité, le produit intérieur brut (PIB) progressant de 0,9 %, un rythme un peu plus élevé qu’attendu. De plus, les trimestres précédents seraient légèrement meilleurs que ce qu’estimaient au départ les statisticiens nationaux.

Licenciés ou suspendus ? Le sort incertain des « salariés récalcitrants » au passe sanitaire. La volonté de consensus n’aura duré que quelques heures. Après avoir trouvé un terrain d’entente sur la loi relative à la gestion de la crise sanitaire, l’exécutif et la majorité sénatoriale s’affrontent de nouveau sur ce texte, définitivement adopté, dimanche 25 juillet, par le Parlement. Dans un communiqué commun, les groupes Les Républicains (LR) et Union centriste au Palais du Luxembourg ont fustigé, mercredi 28 juillet, les déclarations « inopportunes » et « sans aucun fondement juridique » de deux membres du gouvernement : la ministre du travail, Elisabeth Borne, et sa collègue chargée de l’industrie, Agnès Pannier-Runacher.

Une polémique qui alimente la confusion sur la portée réelle de certaines mesures. La querelle concerne les « salariés récalcitrants », un vocable qui a émergé à la faveur des débats pour désigner les travailleurs dépourvus de passe sanitaire alors qu’ils sont tenus d’en avoir un. La croissance de la zone euro a rebondi au deuxième trimestre. Les chiffres sont plutôt bons, mais la remontée des contaminations assombrit déjà l’horizon économique. Au deuxième trimestre, la zone euro est sortie de la récession : son produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 2 %, selon les données publiées, vendredi 30 juillet, par Eurostat, après le recul de 0,3 % au premier trimestre. En France, il a progressé de 0,9 %, légèrement supérieur à ce que prévoyait le consensus des économistes.

Pandémie de Covid-19 : les dettes publiques européennes atteignent des records. C’est un triste symbole, qui résulte de la pandémie de Covid-19. A la fin du premier trimestre, la dette publique de la zone euro a culminé à 100,5 % du produit intérieur brut (PIB), franchissant pour la première fois la barre des 100 %, selon les chiffres publiés jeudi 22 juillet par Eurostat. En France, où les montants d’endettement sont généralement plus élevés en début d’année – l’Agence France Trésor plaçant plus de dette auprès des investisseurs en cette période –, elle s’est élevée à 118 % du PIB, contre 100,8 % un an plus tôt.

En Allemagne, elle s’est établie à 71,2 % du PIB et en Espagne, à 125,2 %. Elle a dépassé la barre des 150 % en Italie (160 %) et en Grèce (209 %). Lire aussi : En 2021, une reprise à haut risque en Europe. La météo et le variant Delta ne freinent pas les touristes français. Le tourisme français est poursuivi par les dix plaies d’Egypte : après seize mois de pandémie de Covid-19, voilà le variant Delta qui prend de l’ampleur et une « goutte froide » qui fige les trois quarts du pays dans une ambiance automnale. Le phénomène météorologique, désignant une poche d’air froid dans un environnement plus chaud, a rendu le début d’été peu propice aux escapades et a renforcé l’incertitude, tant pour les estivants que pour les opérateurs touristiques. Même embarras dans la foulée des annonces présidentielles du 12 juillet.

La fréquentation estivale, qui s’annonçait supérieure à celle de 2019 – année record pour les hébergeurs français –, en pâtira-t-elle ? Les professionnels du tourisme ont abordé la saison avec la fougue de ceux qui ont longtemps été contraints. Emmanuel Macron tente de se projeter dans « la France de 2030 » Pourquoi la dette publique n’est pas un problème (pour l’instant)

L’Europe sort de l’ère des taux négatifs. Le déficit budgétaire français atteindra 220 milliards d’euros en 2021, 47 milliards de plus que prévu. Le PIB de la zone euro devrait renouer, fin 2021, avec son niveau d’avant la pandémie. Soutien à l’économie : le gouvernement tenté de prolonger le « quoi qu’il en coûte » Budget : l’exécutif débloque près de 20 milliards d’euros supplémentaires. Emmanuel Macron offre un Pass culture de 300 euros à tous les jeunes de 18 ans. Plus de dividendes que de profits: quand le capitalisme devient fou. Le PIB de la zone euro devrait renouer, fin 2021, avec son niveau d’avant la pandémie. Les économistes Jean Pisani-Ferry et Olivier Blanchard plaident pour muscler le plan de relance. L’économie française rebondit légèrement au premier trimestre. La Banque centrale européenne laisse doucement remonter les taux d’intérêt. L’étonnante résilience de l’économie pendant la pandémie. Plus endettée, moins productive : l’économie de l’Allemagne post-Merkel et post-Covid se dessine.

Au sein de l’Union européenne, plan de bataille autour du plan de relance. Comment la France veut faire abandonner à l’UE la règle des 3 % de déficit public. Pour son second mandat, Macron promet l’austérité. En 2020, le marché du vélo a bénéficié de vents porteurs. La France se donne « cinq ans pour rétablir les finances publiques après la crise », dit Bruno Le Maire. En baissant les impôts sur les entreprises, la France à contre-temps.

Impôts des multinationales : un aggiornamento fiscal se prépare. Le scénario optimiste de sortie de crise du gouvernement sème le doute chez les économistes. Pourquoi l’exécutif tient autant à sa réforme de l’assurance-chômage. Air France va être recapitalisée et obtenir une aide de l’Etat de 4 milliards d’euros. La dette publique de la France a atteint « son niveau le plus élevé depuis 1949 » Au total, 100 000 commerces sont fermés en France. Covid-19 : un concert de rock réunit 5 000 personnes à Barcelone pour une expérience clinique. La réouverture des bars et restaurants en France se fera en trois phases, sans aucun calendrier pour l’instant. Fantasme ou risque réel, les Etats-Unis se divisent sur l’inflation. La BCE amplifie son intervention pour soutenir l’activité.

Le Brexit entraîne une chute historique du commerce extérieur entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Etats-Unis : un plan de soutien économique mal calibré. Epargne du confinement : Bercy entend favoriser les donations. Les compagnies aériennes peuvent espérer un « retour à la normale » en 2024.