Échec scolaire et immigration. Panorama des inégalités scolaires d’origine territoriale en France. Les inégalités scolaires d’origine territoriale sont peu explorées et demeurent taboues dans une République une et indivisible.
Aussi, le Cnesco a conduit une évaluation très fine des disparités scolaires d’origine territoriale en Île-de-France en se fondant sur la plus petite unité géographie établie par l’Insee, appelée IRIS ou plus communément, quartier. Ce découpage permet de révéler des inégalités invisibles à des niveaux d’études territorialement plus agrégés (par exemple au niveau communal). Cette évaluation s’est appuyée sur un éclairage national des inégalités socio-spatiales à l’école.
Elle révèle que dans des contextes socio-spatiaux et démographiques inégaux, l’Éducation nationale et les collectivités territoriales déploient des ressources (humaines, budgétaires, offre de formation…) qui s’avèrent très variables selon les territoires. Ces fortes inégalités de ressources éducatives se développent aux côtés de disparités importantes dans l’orientation et la réussite scolaire. Les faux-semblants des filières d’excellence. Depuis juin 2017, Jean-Michel Blanquer, nouveau ministre de l’Éducation nationale, est revenu sur la politique de réduction du redoublement et, à l’école élémentaire, a autorisé la semaine de 4 jours au lieu de 4 jours et demi.
Il est aussi revenu sur une dimension essentielle de la réforme du collège entrée en vigueur à la rentrée scolaire 2016. Celle-ci se caractérisait notamment par une réduction de la diversité de l’offre pédagogique des établissements avec l’intégration des options latin et grec intégrées dans les EPI (Enseignements pratiques interdisciplinaires) et, mesure emblématique, la suppression des sections européennes et des classes bilangues (2 langues vivantes dès la sixième).
Garance, Apolline, Diane : ces prénoms qui trustent les mentions très bien. Le sociologue Baptiste Coulmont publie son palmarès 2018 des résultats du baccalauréat en fonction des prénoms.
Sans surprise, les prénoms d’origine bourgeoise décrochent bien plus souvent la plus haute mention que les autres. Comme chaque année depuis 2012, le sociologue Baptiste Coulmont (chercheur au CNRS, professeur à Paris-VIII) a étudié les résultats au baccalauréat des 334 prénoms les plus courants. On a coupé les enfants de la nature. Ecrans, emploi du temps surchargé, peur de l’insécurité… tout retient la nouvelle génération à l’intérieur.
Un constat inquiétant, tant jouer dans la nature est essentiel au développement humain. Un matin d’été, dans un centre de vacances de Montreuil (Hautes-Alpes), non loin de Grenoble, Caroline Guy entame un atelier de relaxation dans la nature avec un petit groupe de filles de 11 ans. Dans les filières high-tech, la part des étudiantes diminue. Le rapport « Gender Scan » alerte sur une « chute » de la proportion de filles s’orientant vers des filières de hautes technologies.
Et note un recul de leur part dans les séries scientifiques et technologiques dès le lycée. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Adrien de Tricornot « Dans le secondaire, de même qu’au niveau de l’enseignement supérieur, la chute de la proportion de filles qui s’orientent vers les formations high-tech s’accentue » : telle est « l’évolution alarmante » constatée par le rapport « Gender Scan » publié fin septembre par le cabinet de conseil et d’études Global Contact. Ce document, qui compile des données ministérielles, relève notamment que la part des étudiantes en sciences fondamentales a régressé ces dernières années à l’université, tombant de 28 % en 2010 à 25 % en 2015 (licence, master et doctorat). Lire aussi : Controversé et gênant : le manifeste antidiversité qui circulait à Google. La sociologie face aux neurosciences : l’enfant au cœur d’une bataille de disciplines.
Voilà plusieurs décennies que les neurosciences nous racontent comment notre cerveau fonctionne tous azimuts.
Les fractures françaises (2/5) : éducation, la fabrique des inégalités. Après un doctorat, une insertion professionnelle difficile mais finalement « très bonne » Si les cinq années suivant le diplôme sont marquées par les contrats courts et un taux de chômage de 14 %, sur le long terme, les docteurs se distinguent par un taux d’emploi et des salaires élevés.
C’est le plus haut diplôme que délivre l’enseignement supérieur français et pourtant… l’entrée sur le marché du travail après un doctorat n’a toujours rien d’évident, d’après la note publiée le 14 février par le ministère de l’éducation nationale. Celle-ci dessine la situation des titulaires d’un doctorat, soit 200 000 personnes en France parmi les 25-64 ans, en s’appuyant sur des enquêtes « Emploi » menées sur la période 2010-2015.
Une entrée sur le marché du travail marquée par la précarité Le tableau ne manque pas d’être peu engageant en début de carrière. « Les principales difficultés d’insertion des docteurs résident dans l’accès à un contrat stable », relève la note ministérielle. Lire aussi : Un plan de revalorisation des salaires dans l’enseignement supérieur et la recherche. Boris Cyrulnik : « Ce qui peut aider un jeune à trouver sa voie, c’est son pouvoir de rêve » Ne pas se précipiter, rêver, voyager… C’est ce que préconise Boris Cyrulnik, que nous avons interrogé à l’occasion de nos événements O21 / s’orienter au 21e siècle.
A recommander aux lycéens et étudiants qui font leurs voeux sur Admission post-bac (APB 2017). Ces jeunes ont brisé les plafonds de verre de l’enseignement supérieur. Enquête PISA : les élèves français dans la moyenne. L’édition 2015 de cette enquête, publiée par l’OCDE et qui porte sur 72 pays, révèle de nouveau un système éducatif profondément inégalitaire.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Mattea Battaglia et Aurélie Collas Les enquêtes sur l’école passent, et le diagnostic ne varie pas : notre système éducatif est profondément inégalitaire. S’il sait produire une élite, il se révèle incapable de résorber son « noyau dur » d’élèves en échec scolaire, qui sont principalement issus de milieux défavorisés. Une fois de plus, l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis) à propos des élèves à 15 ans, réalisée en 2015 et rendue publique par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mardi 6 décembre, fait de la France l’un des pays où le déterminisme social est le plus fort.
Le décrochage scolaire en baisse de 20 % depuis 2012. En 2015, 107 000 jeunes ont quitté le système scolaire sans diplôme ni qualification.
Ils étaient entre 135 000 et 140 000 en 2012. Ils seront 98 000 en 2016 selon la ministre de l’éducation. Comment le système éducatif français aggrave inéluctablement les inégalités sociales. Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) dévoile, mardi, deux ans de travaux sur l’école.
Le bilan est désastreux. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Mattea Battaglia et Aurélie Collas Des inégalités sociales à l’école, produites par l’école elle-même… C’est la démonstration que fait le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), en rendant publiques, mardi 27 septembre, les conclusions d’une vingtaine de rapports. Tout un spectre de la recherche – des sociologues aux économistes, des didacticiens aux psychologues, français et étrangers – a été mobilisé deux années durant, pour interroger ce mythe de l’égalité des chances dans notre système éducatif. Et rendre plus transparente la fabrique de l’injustice scolaire. Déscolariser l’école maternelle. Recensé : Pascale Garnier, Sociologie de l’école maternelle, Paris, Puf, coll. « Éducation et société », 2016, 204 p., 28 €.
Dans la continuité des travaux antérieurs de Pascale Garnier, l’hypothèse principale de cette Sociologie de l’école maternelle est celle d’une scolarisation de l’école maternelle française. Cette hypothèse constitue le moyeu de ce livre, à partir duquel se déploie une analyse sociologique plurielle portant sur de multiples objets révélateurs de ce processus de scolarisation tels que l’évolution des programmes, les professionnalités des personnels, les pratiques, les relations entre la famille et l’école. Ce livre constitue plus largement un outil actuel, à la disposition des formateurs, étudiants et acteurs du système éducatif, soucieux de penser les problématiques contemporaines de cette institution. Analyse socio-historique du phénomène de scolarisation de l’école maternelle Professionnels, parents, enfants, et scolarisation. Les prénoms, révélateurs des discriminations du bac. Le sociologue Baptiste Coulmont publie chaque année son « Projet mentions », qui associe, pour chaque prénom, le taux d’obtention d’une mention « très bien« au bac.
A l’issue de la publication des résultats, il donne au Monde.fr la primeur de son « classement » du bac 2016 (à retrouver en bas de cet article ) et explique sa démarche. Le bac pro toujours miné par une mauvaise image. La voie professionnelle représente 30 % des bacheliers, mais certaines filières posent des problèmes d’insertion. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Aurélie Collas Pour eux aussi, le jour J sera dans une semaine, mercredi 15 juin. Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Pourquoi les lycées privés réussissent si bien. Dossier d actualite ife n 63 les effets de l education familiale sur la reussite scolaire juin 2011.
Julhe mirouse. A Montpellier et Paris, des familles se mobilisent contre « les écoles ghettos » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Perrine Mouterde. La licence : un choix toujours périlleux pour les bacs pros et technos. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Laura Buratti et Eric Nunès Tous les bacheliers ne sont pas égaux face à la licence.
Si la précieuse collante autorise son détenteur à intégrer l’univers de l’enseignement supérieur, « les perspectives de réussite sont fortement corrélées au type de baccalauréat obtenu », souligne le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans une note que Lemonde.fr s’est procurée. La féminisation des filières scientifiques recule à nouveau en France. Coût, origines et orientation… Cinq chiffres marquants sur les étudiants. Que vous soyez ou non étudiant, voici cinq chiffres utiles sur l’enseignement supérieur. Les conditions d’emploi des jeunes diplômés se dégradent. Sur le marché de l’emploi, le diplôme protège un peu moins qu’avant.
Les universités confrontées à l’explosion du nombre d’étudiants. La rentrée 2015 s’annonce comme celle de tous les records : les universités devraient accueillir 65 000 étudiants en plus, selon la projection que doivent annoncer mercredi 16 septembre la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, Thierry Mandon, lors de la conférence de presse de rentrée. En 2013 et 2014, la hausse était de 30 000 étudiants par an. Ecole : ma mixité va craquer. En France, le nombre de diplômés varie fortement en fonction des régions. L’école face à l’aggravation de la détresse sociale. 4,4 millions de personnes en difficultés graves ou fortes à l’écrit.
L’inégal accès au bac des catégories sociales. L’allongement inégal des scolarités. Retard scolaire : le grand écart entre milieux sociaux.