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Concepts

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L’attachement, de la théorie à la clinique. Comment l’attachement se met-il en place ?

L’attachement, de la théorie à la clinique

Comment fonctionne-t-il tout au long de la vie ? La théorie de l'attachement nous éclaire sur les stratégies relationnelles que nous développons tous. Ces stratégies sont en lien avec les réponses parentales aux besoins de protection et de réconfort lors des premières expériences dans les moments de danger, de menace et de stress. Que nous soyons « sécure » ou « insécure », ces stratégies sécures ou insécures nous permettent de gérer le stress et les émotions que nous ressentons.

Ainsi, nos styles d’attachement continuent d’agir tout au long de la vie, que ce soit dans la réaction face au stress, à la perte, la représentation de la relation d’aide, le développement de l’empathie, les relations de couple, la parentalité, le vieillissement, la santé mentale, l’insertion sociale… Comprendre les fondements de la théorie de l’attachement et son influence dans la construction de notre personnalité peut aider au changement.

Stress post-traumatique : depuis les attentats, une vraie maladie. Deux ans après le funeste mois de novembre 2015, on n'a jamais autant parlé de "stress post traumatique".

Stress post-traumatique : depuis les attentats, une vraie maladie

Il n'existe pas de chiffres officiels permettant d'évaluer combien de personnes souffrent de ce syndrome exactement : les bilans qui circulent tiennent compte des blessés, des morts, mais pas des victimes psychologiques des attentats. Pourtant le terme s'est frayé un chemin jusqu'au grand public : il apparaît dans les médias, et de plus en plus, dans les cabinets médicaux. On parle aujourd'hui davantage de ce syndrome de "stress post-traumatique" (parfois mentionné sous les initiales ESPT) parce qu'avec ces vagues d'attentats, il touche un nombre de victimes sans précédent, mais aussi parce qu'il est aujourd'hui mieux reconnu et mieux diagnostiqué.

Au point que ce changement d'échelle permet une meilleure prise en charge. Avec davantage de malades identifiés, les chercheurs ont aujourd'hui plus de marge de manœuvre et plus de patients pour expérimenter des traitements. Faux self : bas les masques ! Au temps du théâtre grec, les acteurs avaient pour habitude de porter des masques (les per sona) permettant aux spectateurs de reconnaître le rôle qu’ils jouaient, mais aussi de faire résonner leurs voix, afin d’être audibles pour tous.

Faux self : bas les masques !

Ces persona, du latin per-sonare, « parler à travers », le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung en a fait un concept analytique. Selon Jung, la persona, c’est « ce qu’en réalité nous ne sommes pas, mais ce que nous-même et les autres pensent être. » C’est en quelque sorte notre face sociale qui se construit au fur et à mesure de notre enfance. L’enfant apprend à s’adapter aux conventions sociales à travers des codes de communication et de conduite, comme les formules de politesse ou la retenue en public par exemple. Mais son identité se construit aussi en fonction de la liberté que son milieu et notamment ses parents lui laissent pour exprimer ses besoins et désirs. Faux self ? Le manque d’amour-propre Peut-on guérir d’un faux self ?

« Gare aux usages idéologiques de la résilience » Comment résister à la terreur ?

« Gare aux usages idéologiques de la résilience »

Pour la sociologue Eva Illouz, le concept de « résilience » ne doit pas être utilisé pour faire accepter la violence de la société ultracompétitive. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Eva Illouz (sociologue et directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales) Par Eva Illouz, sociologue et directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales R. B. est née en Tchécoslovaquie, en 1933. En 1944, la Gestapo emmena ses deux parents. En 1967, après son divorce, elle reçut une bourse pour passer un diplôme de doctorant (PhD) dans une prestigieuse université américaine. Qu'est-ce que le transfert ? Übertragung, qui signifie littéralement « report » en allemand, mais qui sera traduit en français par « transfert », recouvre l’ensemble des sentiments positifs et négatifs ressentis par le patient à l’égard de l’analyste, en tant qu’ils sont la transposition d’une relation ancienne.

Qu'est-ce que le transfert ?

Le terme figure dès 1895 dans les Études sur l’hystérie de Sigmund Freud et Josef Breuer. Ce dernier avait accepté de recevoir Bertha Pappenheim (passée à la postérité sous le nom d’Anna O.), qui présentait un catalogue de symptômes très envahissants : paralysie des membres inférieurs, troubles de la vue, anorexie, toux nerveuse, qui disparaissaient lorsqu’elle parlait en séance.

Mais bientôt la patiente déclenche un élan passionnel, une forte énamoration pour Breuer, et celui-ci en est désemparé. Le récit de cette cure à son collègue et ami Sigmund Freud va avoir un impact direct sur la façon dont ce dernier va envisager le traitement des patients. À la fois moteur et résistance.