background preloader

Municipalisme libertaire / Communalisme

Facebook Twitter

MURRAY BOOKCHIN Le municipalisme libertaire – Une nouvelle politique communale ? Murray Bookchin (1921-2006) est un américain qui a passé la majeure partie de sa vie à étudier l’histoire et l’actualité des expériences de démocraties directes locales, dans le monde occidental principalement, et à faire connaître cette tradition (cités-États, villes du Moyen-Age, sections révolutionnaires parisiennes, Espagne 1936, town meetings…) de municipalisme libertaire – c’est-à-dire d’autogouvernement local par le biais d’assemblées populaires ouvertes à tous, pour décider des affaires communes.

MURRAY BOOKCHIN Le municipalisme libertaire – Une nouvelle politique communale ?

La parole (et l’écriture, qu’en témoigne le présent texte !) ★ Bookchin : écologie radicale et municipalisme libertaire. Murray Bookchin, né en 1921 et décédé en 2006, est très peu connu et très peu traduit en France.

★ Bookchin : écologie radicale et municipalisme libertaire

Cette amnésie est d’autant plus surprenante que ses travaux furent précurseurs dans des domaines qui occupent aujourd’hui le premier plan de toute réflexion politique : la question du lien entre le capitalisme et l’environnement ; celle de la démocratie directe décentralisée. Sur ces deux thèmes, Bookchin a ouvert des pistes parfaitement intempestives, au sens nietzschéen : d’une inaltérable actualité. Fondateur de l’écologie sociale radicale d'un côté, théoricien du municipalisme libertaire de l'autre, il fut un anarchiste viscéral, soucieux de ne jamais céder devant les tendances nihilistes plus portées sur le mysticisme du retour à la nature que sur la transformation de la Cité. Les années de formation : « Tradition russe, culture juive et idéaux socialistes » ² Le municipalisme libertaire de Murray Bookchin. Pour Murray Bookchin, la gestion des affaires publiques assurée autrefois au sein des assemblées locales et citoyennes est passée progressivement entre les mains de professionnels de la politique et des bureaucrates avec l’émergence de l’Etat-nation.

Le municipalisme libertaire de Murray Bookchin

Cette confiscation du pouvoir du plus grand nombre par quelques uns justifie à ses yeux de mener une "politique révolutionnaire" c’est-à-dire, selon ses propres termes de "créer un pouvoir parallèle afin de défier l’État-nation et de le remplacer par une confédération de municipalités démocratisées". Le municipalisme libertaire a un sens bien précis pour Murray Bookchin. Il s’agit d’une force propre à la sphère politique ayant pour visée stratégique la constitution d’un cadre institutionnel, municipal et éventuellement confédéral, qui donne à chacun les moyens d’une participation libre et active, pleine et directe, aux décisions de gestion de la vie citoyenne locale.

Communalism. The belief that what currently exists must necessarily exist is the acid that corrodes all visionary thinking.

Communalism

Bookchin : écologie radicale et municipalisme libertaire. Texte inédit pour le site de Ballast Murray Bookchin, né en 1921 et décé­dé en 2006, est aus­si peu connu que peu tra­duit en France.

Bookchin : écologie radicale et municipalisme libertaire

Cette amné­sie est d’autant plus sur­pre­nante que ses tra­vaux furent pré­cur­seurs dans des domaines qui occupent aujourd’hui le pre­mier plan de toute réflexion poli­tique : le lien entre le capi­ta­lisme et l’environnement et la démo­cra­tie directe décen­tra­li­sée. Sur ces deux thèmes, Bookchin a ouvert ou pro­lon­gé des pistes d’une inal­té­rable actua­li­té. Pilier de l’écologie sociale et théo­ri­cien du muni­ci­pa­lisme liber­taire, il fut tour à tour com­mu­niste et anar­chiste avant de tendre à ce double dépas­se­ment. Murray Bookchin naît dans le Bronx, dans un milieu pauvre du New York yid­dish qui compte alors près d’un mil­lion d’émigrés.

. « Pour l’heure, il refuse d’être ligo­té mais croit pou­voir retrou­ver sa liber­té dans la dis­si­dence trots­kiste. » En 1939, le Pacte ger­ma­no-sovié­tique vient confir­mer ses doutes. M. Bookchin - Le municipalisme libertaire. Murray Bookchin et le municipalisme libertaire. MURRAY BOOKCHIN Le municipalisme libertaireUne nouvelle politique communale ?

Murray Bookchin et le municipalisme libertaire

Les deux sens du mot "politique" Il existe deux manières de comprendre le mot politique. La première et la plus répandue définit la politique comme un système de rapports de pouvoir géré de façon plus ou moins professionnelle par des gens qui s'y sont spécialisés, les soi-disant "hommes politiques". Le municipalisme libertaire : qu’est-ce donc ? 03 septembre 2018 Texte inédit pour le site de Ballast — rubrique « Qu’est-ce donc ?

» On reproche régu­liè­re­ment aux par­ta­geux de cri­ti­quer sans pro­po­ser. Le muni­ci­pa­lisme liber­taire (ou com­mu­na­lisme), né au début des années 1970 sous la plume de l’écologiste états-unien Murray Bookchin, consti­tue pour­tant l’un des pro­jets de socié­té les plus struc­tu­rés au sein du mou­ve­ment anti­ca­pi­ta­liste. Mais un pro­jet mécon­nu. Entretien de Janet Biehl avec Murray Bookchin en 1996 sur le municipalisme libertaire - la voie du jaguar. Murray, un de vos critiques anarchistes a pris votre mot d’ordre « démocratiser la république et radicaliser la démocratie » et, en un certain sens, il l’a scindé en deux.

Entretien de Janet Biehl avec Murray Bookchin en 1996 sur le municipalisme libertaire - la voie du jaguar

Il vous accuse de vouloir seulement démocratiser la république, omettant de dire que vous voulez aussi radicaliser la démocratie. Pouvez-vous expliquer le sens de ce mot d’ordre ? Actuellement, dans la plupart des États-nations républicains, les libertés civiques qui existent au sein des cités et des villes ont été obtenues au prix de luttes ardues, livrées il y a longtemps par différents mouvements populaires. Bien des cités, il est vrai, n’ont pas de libertés civiques. Mais celles qui en ont les ont obtenues d’abord et avant tout grâce aux combats des parties opprimées de la population — contre les aristocrates qui prétendaient que ces cités faisaient partie de leur propre État ou qui tentaient de les incorporer dans les États qu’ils essayaient de former.

On n’y arriverait pas tout de suite.