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Apprentissage

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Le cerveau refuse de changer d’opinion politique. "Tu n’écoutes rien, tu restes campé sur tes positions ! " Samedi prochain, à la veille du premier tour de l'élection présidentielle, peut-être votre beau-frère vous claironnera-t-il cela lors d’une discussion politique dans un repas de famille ? Répondez : "Ce n’est pas ma faute, c’est mon cerveau", et vous aurez raison ! En effet, une étude de l’Institut du cerveau et créativité de l’université de Californie du Sud (Los Angeles) publiée en décembre 2016 dans Nature, l’affirme : le cerveau s'accroche à ses croyances politiques contre vents et marées !

Pour démontrer cela, 40 participants américains entre 18 et 39 ans, se décrivant eux-mêmes comme « libéraux » ayant « des opinions politiques solides », ont été soumis à un questionnaire où ils devaient évaluer la force de leurs opinions politiques telles que « l’avortement devrait être légal » ou « les impôts pour les riches devraient être augmentés » sur une échelle de 1 (faible) à 7 points (fort). Un véritable système de riposte cérébral. Comment bien nourrir ses neurones. La souris nage frénétiquement dans le bassin. Elle n'a qu'un but : retrouver la terre ferme le plus vite possible. Cependant, pour y arriver, elle doit découvrir la plateforme cachée sous l'eau laiteuse. Ce n'est pas la première fois qu'elle affronte ce défi : au cours des derniers jours, elle a été plongée à plusieurs reprises dans la même « piscine de Morris », l'un des dispositifs les plus utilisés pour mesurer les capacités d'apprentissage des rongeurs .

Dans cette expérience, la souris se dirige vers la plateforme salvatrice avec une assurance étonnante. De toute évidence, elle a une bonne mémoire. Et ce grâce à un régime alimentaire particulier, que Sandrine Thuret, neurobiologiste au King's College, à Londres, et ses collègues lui ont administré les semaines précédentes. Un régime qui a aussi stimulé la fabrication de nouveaux neurones, comme le découvriront les chercheurs en examinant le cerveau du rongeur quelques jours après l'expérience… L'alimentation joue à tous les niveaux. Comment enseigner le découragement en 5 minutes.

Je suis tombé sur une vidéo très intéressante qui tourne pas mal sur les réseaux sociaux ces derniers jours. On y voit Charisse Nixon, prof de psychologie à la Penn State Behrend (Pennsylvanie), proposer un exercice très simple à ses étudiants. Chacun d’eux reçoit une feuille sur laquelle figurent trois mots et doit trouver une anagramme pour chaque mot.

Dès qu’ils ont trouvé la première anagramme, les élèves doivent lever la main. Très rapidement, la moitié de la classe trouve, lève la main, laissant l’autre moitié perplexe. La prof demande de passer au deuxième mot, là aussi la moitié de la classe trouve très vite et lève la main, pendant que l’autre moitié est de plus en plus dépitée. La suite, je vous laisse la découvrir ici (la vidéo n'est pas très longue). Tout l’intérêt de cette petite expérience réside dans le fait que le troisième mot est le même pour tout le monde. . - Je me suis senti stupide. - J’avais envie de partir. - Je me sentais encore plus confuse. - Frustrée… 10 méthodes pour réviser, mémoriser et apprendre. Dans les situations d’apprentissage, le bachotage est décrié et tous les enseignants conseillent à leurs élèves de relire leur leçon le soir-même pour mieux mémoriser.

Mais, pour les élèves, les questions demeurent les mêmes : comment faire pour relire efficacement ? Comment éviter de bachoter ? Comment mémoriser durablement ? Quelles sont les méthodes efficaces pour réviser ? Comment apprendre autrement ? Les élèves disent parfois : « Les profs, ils nous disent de relire nos leçons le soir mais moi, ça me sert à rien. Comment trouver des moyens de dire au cerveau que l’information lue, écrite, consultée et apprise est importante, qu’elle a de la valeur, de l’intérêt pour le long-terme… et qu’elle mérite donc d’être retenue ? 1. Une manière de signaler une information importante au cerveau est d’en parler, de jouer soi-même au professeur. J’ai rédigé un article consacré à l’art de (se) poser des questions pour apprendre : Apprenons aux enfants à se poser des questions. 2. 3. 4. Le sketchnote. 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences.

D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention Le rôle de l’attention et ses pièges L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteurs de La pédagogie positive, la définissent comme Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique.

Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations et elle facilite l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Quelles conséquences pour l’enseignement ? 2. Stanislas Dehaene écrit : 3. 4. Enregistrer. Apprendre à l’université du XXIᵉ siècle ou comment nourrir son éléphant ? Cet article est publié à l’occasion du colloque « Apprendre à l’université du XXXe siècle », organisé par la Conférence des Présidents d’Université, colloque dont The Conversation France est partenaire. Les travaux de la psychologie cognitive ont permis de mettre en évidence de nombreux phénomènes mnésiques qui sont essentiels pour comprendre l’apprentissage.

Par exemple, nous savons maintenant que ce qui permet d’apprendre n’est pas la mémoire mais les mémoires. Nous savons ainsi que les apprenants ont à la fois une mémoire de poisson rouge et une autre d’éléphant que l’on appelle respectivement mémoire à court terme et mémoire à long terme. Elle a ainsi permis de comprendre qu’un des enjeux de l’apprentissage est de parvenir à « nourrir » l’éléphant qui se cache derrière le poisson rouge. Passer d’une mémoire à l’autre Des solutions séduisantes ont été avancées pour faciliter ce « transit » intellectuel entre le poisson rouge et l’éléphant qui sommeillent en nous.

Mémorisation: l'effet de supériorité du dessin a été démontré. Impressionnant: sept expériences scientifiques récentes confirment toutes que dessiner permet de mieux mémoriser les mots que de les écrire.Les expériences Ils ont recruté 55 étudiants âgés de 18 à 47 ans.Le test consistait en une série de 80 mots plutôt simples à dessiner (pomme, ballon,fourchette…) que les volontaires devaient, en 40 secondes, soit recopier sur un bloc de papier – autant de fois que souhaitées –, soit dessiner. Par la suite, ils devaient en restituer un maximum en une minute. Les volontaires ont essayé, dans le cadre de l'expérience, de retenir ces mots soit en les écrivant, soit en les dessinant, soit en listant leurs caractéristiques.

Les résultatsLors du test final de restitution, les participants qui avaient dessiné l'objet de l'exercice ont obtenu, quelque-soit le groupe, des résultats nettement supérieurs à ceux qui avaient privilégié d'autres techniques. « La qualité des dessins réalisés n’a pas semblé être importante, déclarait Jeffrey Wammes, un des chercheurs.