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Matt Brittin, directeur chez Google : « Il faut fixer des règles sans restreindre l’innovation » Entretien.

Matt Brittin, directeur chez Google : « Il faut fixer des règles sans restreindre l’innovation »

Matt Brittin dirige, depuis 2014, les opérations et les activités commerciales de Google pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Basé à Londres, il défend les positions de l’entreprise, visée par deux projets européens de régulation des plates-formes numériques, le Digital Markets Act (DMA) et le Digital Services Act (DSA). Bruxelles veut imposer des règles aux plates-formes « structurantes » comme le moteur de recherche Google, n’est-ce pas logique ? La mise à jour des règles proposée par le DSA et le DMA est une bonne chose.

Avec la pandémie, le numérique occupe une place encore plus importante dans la vie des gens et des entreprises. La Commission européenne souhaite mettre en place des règles inspirées des télécoms et interdire aux plates-formes de favoriser leurs propres services, y êtes-vous opposé ? Notre souci est de continuer à fournir des produits innovants pour les utilisateurs et les entreprises. Nous n’avons pas encore vu les détails du DMA. Thierry Breton : « Dans bien des cas, l’espace numérique est une zone de non-droit » Alors qu’après la tragédie de Conflans-Sainte-Honorine, le rôle des réseaux sociaux pose une nouvelle fois question, Thierry Breton explique, dans un entretien au Monde, comment l’Europe envisage de les réguler.

Thierry Breton : « Dans bien des cas, l’espace numérique est une zone de non-droit »

Il aura l’occasion d’en parler avec Jean Castex, le premier ministre français, qui se rend à Bruxelles vendredi 23 octobre, pour évoquer la législation du numérique. Le commissaire européen au marché intérieur rappelle que les législations qui pourront être prises en la matière en France ou ailleurs devront s’inscrire dans le droit européen. Emmanuel Combe : « Face aux GAFA, les autorités antitrust ont un rôle essentiel pour s’assurer que la compétition reste ouverte » Tribune.

Emmanuel Combe : « Face aux GAFA, les autorités antitrust ont un rôle essentiel pour s’assurer que la compétition reste ouverte »

Après avoir suscité chez les économistes de grands espoirs, que ce soit en termes de gains de productivité ou de commodité d’usage, les plates-formes numériques se retrouvent aujourd’hui dans l’œil du cyclone : et si nous étions en train de revivre, comme à la fin du XIXe siècle, une période de forte concentration industrielle, avec quelques « superstars » qui, sur leurs marchés respectifs, captent l’essentiel de la valeur et des marges ? Les plates-formes sont naturellement un modèle propice à l’émergence de phénomènes de concentration, en particulier sous l’influence des effets de réseau. Par exemple, pour celui qui veut utiliser un réseau social, être membre de Facebook lui permet de se connecter potentiellement à… 2,3 milliards d’amis. Entre l’Europe et les GAFA américains, les points de tension sont nombreux. Apple a marqué un point contre la Commission européenne : la justice a annulé, mercredi 15 juillet, la décision d’août 2016 qui avait sommé le fabricant de l’iPhone de rembourser à l’Irlande 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux jugés indus.

Entre l’Europe et les GAFA américains, les points de tension sont nombreux

Mais ce dossier n’est qu’un des multiples fronts ouverts entre les autorités européennes et les GAFA, ces géants américains du numérique comme Google, Amazon, Facebook ou Apple. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Le désamour est croissant envers les GAFA, stars de l’Internet des années 2010 » Un des points de friction les plus forts est la taxation du numérique. Abus de position dominante. Fiscalité, régulation... : l’appel « Tech for Good », ou la déclaration de bonne volonté des géants du numérique. Soixante-quinze grandes entreprises qui s’engagent à mettre la technologie « au service du progrès humain », en partageant leurs données, en luttant contre la haine en ligne ou en payant davantage d’impôts dans les pays où elles sont présentes… C’est ainsi que se présente l’appel « Tech for Good » publié, lundi 30 novembre, par le collectif du même nom, créé en 2018 à l’initiative d’Emmanuel Macron.

Fiscalité, régulation... : l’appel « Tech for Good », ou la déclaration de bonne volonté des géants du numérique

Cette initiative est avant tout une déclaration de bonnes intentions de la part d’entreprises privées. Elle n’a de valeur que leur parole. La réforme européenne du droit d’auteur, un échec pour Google, Amazon et Facebook. Après deux ans et demi de discussions particulièrement clivantes, le Parlement européen a adopté, mardi 26 mars en séance plénière à Strasbourg, par 348 voix contre 274, le projet de directive sur le droit d’auteur à l’ère numérique. Les eurodéputés ont confirmé l’accord provisoire trouvé le 13 février qui adapte des règles vieilles de vingt ans au monde de l’Internet. Le vote de confirmation de ce texte, qui protège les créateurs et responsabilise les plates-formes, était loin d’être évident à la veille des élections européennes, vu l’importante mobilisation en ligne et en dehors des détracteurs de cette réforme.

Régulation des contenus : YouTube incite les autorités européennes « à la prudence » YouTube sort de sa réserve dans le vif débat sur la régulation des géants du numérique.

Régulation des contenus : YouTube incite les autorités européennes « à la prudence »

Neal Mohan, numéro deux de la plate-forme de vidéo de Google, défend ses positions, alors que la Commission européenne doit rendre public, le 2 décembre, le Digital Services Act (DSA), un texte renforçant la modération des contenus sur les services en ligne. « Nous soutenons l’idée de mettre à jour le cadre de régulation, car nous partageons l’objectif de protéger les utilisateurs et les créateurs de YouTube », assure M. « La vindicte anti-GAFA a ouvert la porte à des choix politiques hasardeux » Tribune.

« La vindicte anti-GAFA a ouvert la porte à des choix politiques hasardeux »

Alors que la crise causée par le coronavirus a encore renforcé leur utilité et leur usage aux yeux des consommateurs européens, les grandes entreprises du numérique, au premier rang desquelles les fameuses Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), sont plus que jamais dans le viseur des autorités publiques nationales et communautaires. Les orientations présumées du « paquet » législatif sur les services et les marchés numériques (Digital Services Act et Digital Markets Act), présenté par la Commission européenne courant décembre, devraient renforcer cette tendance, alors qu’une stratégie mieux calibrée, et donc plus efficace, serait souhaitable. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Thierry Breton : « Dans bien des cas, l’espace numérique est une zone de non-droit »

Derrière la volonté européenne d’encadrer Google, Amazon, Facebook et Apple, une lutte d’influence. Devant la justice européenne, Apple conteste une sanction record sur sa stratégie fiscale. Apple descend dans l’arène de la justice européenne, mardi 17 septembre, bien décidé à lutter pendant deux jours d’audience contre la retentissante décision de Bruxelles lui demandant de rembourser 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux à l’Irlande.

Devant la justice européenne, Apple conteste une sanction record sur sa stratégie fiscale

Cette demande, annoncée le 30 août 2016 par la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, à l’issue de deux ans d’enquête, avait été qualifiée de « foutaise politique » par le patron de la firme de Cupertino, Tim Cook. Trois ans plus tard, le ressentiment reste toujours aussi fort chez Apple, qui « briefe » les journalistes bruxellois, mais en « off », refusant d’être cité sur une affaire aussi sensible. « Apple a-t-il conçu et développé l’iPhone en Irlande ? Comme l’Union européenne entend domestiquer les GAFA. Comment réguler le numérique ?

Comme l’Union européenne entend domestiquer les GAFA

Quelles limites poser à l’immense puissance des Google, Amazon, Facebook et Apple (GAFA) ? Ces questions sensibles sont ravivées par la pandémie, dont les plates-formes en ligne sortent encore renforcées. Le débat entre dans une phase cruciale car la Commission européenne va présenter le 15 décembre deux projets de règlements ad hoc : le Digital Markets Act (DMA) et le Digital Services Act (DSA).

A côté des initiatives sur la taxation du numérique et sur la modération des contenus, ces deux règlements ambitionnent de changer de paradigme sur le volet économique, en imposant des obligations aux géants du Web. Visant le cœur du modèle économique des plates-formes, ces textes promettent d’être plus férocement débattus encore que la directive sur le droit d’auteur de 2019. Les GAFA dans l’attente des choix de Joe Biden.

L’élection de Joe Biden va-t-elle adoucir le climat politique pour les géants du numérique aux Etats-Unis ?

Les GAFA dans l’attente des choix de Joe Biden

La question se pose, depuis la défaite du président Donald Trump, dont le mandat a été marqué par une relation tendue avec Facebook, Twitter, Google, Amazon ou Apple. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Taxe GAFA mondiale : l’OCDE et l’Union européenne font front commun face aux Etats-Unis La Silicon Valley pourrait pourtant ne pas retrouver la bienveillance de l’époque du président Barack Obama.

Dès le 8 novembre, Bill Russo, de l’équipe de presse de M. Biden, a retweeté un message hostile à Facebook : une photo du fondateur Mark Zuckerberg avec Donald Trump, accompagnée du commentaire : « Un de dégagé, il reste l’autre. » Cette saillie a vite été effacée. Toutefois, certains prédisent une politique mesurée envers les GAFA. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Joe Biden et les illusions commerciales européennes »