background preloader

GFA Clemi Strasbourg

Facebook Twitter

Développer l’esprit critique contre les « infaux » Passée du surf léger, du babillage et du clavardage, à l’extraction de données à des fins de manipulation et de déstabilisation, la transformation numérique du paysage médiatique souligne l'importance croissante de l'éducation aux médias et à l’information. Une éducation qui doit repenser les médias et les fondements politiques et éthiques qui les légitiment. Par Divina Frau-Meigs L’Éducation aux médias et à l’information (link is external) (EMI) est souvent appelée à la rescousse ces jours-ci alors que les médias sont menacés de toutes parts, tant dans les régimes totalitaires que dans les régimes démocratiques.

L’alerte a été donnée en France le 7 janvier 2015, lors de l’attentat contre le magazine satirique français Charlie Hebdo – une attaque contre une des formes médiatiques les plus vieilles au monde, la caricature. J’étais alors directrice du Centre de liaison pour l’enseignement aux médias et à l’information (CLEMI) (link is external). Le retour du commérage Un sursaut éthique. Les fake news, miroir grossissant de luttes d’influences. Quel que soit l’angle sous lequel on les observe, c’est sur l’énigme du médium[+] NoteLes travaux de Louise Merzeau s’inscrivent dans le courant de pensée de la médiologie . [1] que ces fausses nouvelles conduisent notre regard. Corps conducteur, milieu, organe : comment les idées se propagent-elles, comment leur circulation transforme-t-elle la réalité, comment le pouvoir s’incarne-t-il dans cette puissance de propagation ?

Il est utile de rappeler que tout régime de vérité implique un système de falsification en miroir Sans faire l’anamnèse des pratiques de désinformation — dont l’histoire est logiquement aussi longue que celle de l’information elle-même —, il est utile de rappeler que tout régime de vérité implique un système de falsification en miroir, qu’on peut interpréter comme l’expression simultanée de son autorité et de ses dérèglements plus ou moins intentionnels.

Nos actuelles fake news ne dérogent pas à la règle. EMI. Digital labor: les limites d'une pensée critique. L’Internet a considérablement changé depuis l’époque des pionniers, et cette modification a impacté chercheurs, essayistes, théoriciens, intellectuels publics. Pour penser le web des années 1990, on mobilisait Deleuze et Guattari. Aujourd’hui on se réfère à des penseurs plus divers : Adorno, Horkheimer, Foucault, Dallas Smith. C’est dans ce contexte qu’est apparue la notion de travail gratuit, synthétisée par l’expression digital labor, dans une perspective critique qui pourrait se résumer ainsi : « les internautes travaillent gratuitement pour des plateformes qui s’enrichissent ». Le digital labor décrit ces moments où en cliquant, en échangeant, en interagissant, en créant du contenu, en faisant communauté sur internet, les internautes produisent aussi une valeur qui est extraite par les plateformes et monétisée.

La pensée critique et ses limites Or, on pourrait soutenir que le ver était dans le fruit dès le début. Des intérêts et du calcul Trois déplacements. GFA CLEMI "désinformation"