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Barrage de Sivens

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Rémi Fraisse mort à Sivens : le gendarme qui a lancé la grenade en garde à vue. Thibault Raisse | 14 Janv. 2015, 09h16 | MAJ : 14 Janv. 2015, 09h52 Selon nos informations, le maréchal des logis-chef J. est entendu au Bureau des enquêtes judiciaires, situé à Malakoff (Hauts-de-Seine), qui dépend de l'inspection générale de la gendarmerie.

Rémi Fraisse mort à Sivens : le gendarme qui a lancé la grenade en garde à vue

La garde à vue a lieu dans le cadre de l'enquête judiciaire ouverte le 29 octobre dernier par le parquet de Toulouse (Haute-Garonne) pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, faits commis par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions». Rémi : les gendarmes hors de cause et un rapport aux sources douteuses. Rémi : les gendarmes hors de cause et un rapport aux sources douteuses Choquant mais sans surprise : les gendarmes qui ont causé la mort de Rémi Fraisse sur le site du barrage du Sivens ont été entièrement disculpés par leur hiérarchie, qui estime qu’il n’y a pas eu de “faute professionnelle”.

Rémi : les gendarmes hors de cause et un rapport aux sources douteuses

Le jeune étudiant en botanique avait été tué par une grenade offensive, une arme extrêmement puissante. Un rapport gênant Le rapport rendu par l’Inspection générale de la gendarmerie innocente les gendarmes tout en accusant les manifestants d’être à l’origine des violences. Les forces de l’ordre ont agit « avec professionnalisme et retenue » selon le rapport interne. Ce rapport se base uniquement sur les auditions du préfet et des forces de l’ordre mais ne comporte aucun témoignage des opposants au projet du barrage. Image : la-croix.com Quelques faits. Youtube. Mort de Rémi Fraisse : l'Etat a bien menti, selon Mediapart. Dimanche 26 octobre, quelques heures après la mort de Rémi Fraisse sur le site du futur barrage de Sivens, « l’Etat sait déjà tout ou presque du drame, mais va choisir de feindre l’ignorance et de minimiser pendant 48 heures », affirme Mediapart (article à lire ici).

Mort de Rémi Fraisse : l'Etat a bien menti, selon Mediapart

Selon son journaliste, Michel Deléan, qui a reconstitué le drame après avoir pu prendre connaissance de « plusieurs témoignages de gendarmes présents sur place » et « recueillis dès le lendemain pour les besoins de l’enquête judiciaire », « les gendarmes n’étaient pas en danger » et c’est bien une grenade offensive, une arme militaire datant de la guerre de 1914-18, qui a été lancée sur le jeune homme. Plusieurs gendarmes ont reconnu l’« avoir vu tomber » et « avoir compris immédiatement ce qui venait de se passer ». « Très vite, en tout cas, vers 2 heures du matin, la zone a été éclairée au projecteur, et le corps de Rémi Fraisse récupéré, poursuit notre confrère.

>>LIRE NOTRE DOSSIER La fracture démocratique<< A Sivens, «l’usage de la force a très vite été disproportionné» Un drame «malheureusement prévisible».

A Sivens, «l’usage de la force a très vite été disproportionné»

Les habitants de la «Zone à défendre» (ZAD) du Testet, qui se battent contre le projet de barrage de Sivens, le répètent depuis une semaine : la mort de Rémi Fraisse, probablement tué par une grenade de la police, est l’épilogue sanglant d’une «stratégie de montée en tension orchestrée par les forces de l’ordre». Claire Dujardin, avocate au barreau de Toulouse, a commencé à défendre les zadistes en janvier dernier. Au début principalement sollicitée pour des conseils juridiques et pour des procédures d’expulsion, elle accompagne désormais de nombreux habitants dans leurs démarches pour porter plainte contre les forces de l’ordre. Elle a également saisi le défenseur des droits, Jacques Toubon, pour l’alerter de ces «violences policières».

A Sivens, des semaines de tensions documentées par les manifestants. Depuis cet été, les militants de la « zone à défendre » du Testet rendent compte sur YouTube et Facebook des tensions récurrentes avec les autorités.

A Sivens, des semaines de tensions documentées par les manifestants

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Michaël Szadkowski et Pauline Croquet Des gendarmes, une 205 dans un champ, des cris. Puis un grand gaillard à dreadlocks se fait escorter par quatre gendarmes vêtus en treillis. « T’inquiète Max, on filme », crie l'une des contestataires au milieu de la vidéo présentant cette « arrestation sur la ZAD du Testet » qui aurait eu lieu le 7 octobre. Au 30 octobre, elle avait été vue 663 fois. La même scène a été filmée de l'autre côté de la voiture. Frédéric, 36 ans, est l’auteur de ce deuxième film, publié parmi les dizaines de vidéos de son compte YouTube – en plus des centaines de photos de sa page Facebook. Plusieurs semaines d'affrontements Cette démarche n'est pas isolée. Ces témoignages sont accessibles au grand public après quelques recherches en ligne.