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Analyses

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Carnet de classe(s) - Un.e bon.ne enseignant., c’est… Ces enfants trop bruyants. J’ai récemment réagi sur Twitter à l'(excellent) article de Mme Déjantée Territoires d’enfants, territoires d’adultes: à qui appartient l’espace?

Ces enfants trop bruyants

(lisez-le, c’est un ordre). Plusieurs personnes ont trouvé ça intéressant, donc je vais essayer de synthétiser ce que j’en disais dans un mini-article. L’article de Mme Déjantée met en lumière le fait que l’espace urbain soit considéré comme appartenant principalement aux adultes, avec un fractionnement de plus en plus important entre les groupes: tel espace est réservé aux enfants, des lieux de vie en général ils sont soit exclus, soit à peine tolérés. Territoires d’enfant, territoires d’adultes: à qui appartient l’espace?

Territoires d’enfant, territoires d’adultes: à qui appartient l’espace?

Territoires d’enfant, territoires d’adultes: à qui appartient l’espace?

Posted by Mme Déjantée on 7 juin 2014 · 43 commentaires Salon de thé, centre ville de Lyon, 10H du matin: MrD, mon Briochin de deux ans et moi sirotons un chocolat viennois plein de chantilly. MrD et moi devisons, Briochin papote et commente le décor des lieux. Éduquer sans punir: une certaine vision de l’enfant et de la société.

« La punition n’apprend qu’une chose: éviter la punition. » Skinner J’en avais déjà parlé dans Ne le prends pas dans tes bras, notre société a une très faible estime des enfants.

Éduquer sans punir: une certaine vision de l’enfant et de la société

Education sexuelle : je suis payée pour pervertir la jeunesse française. On entend beaucoup d’experts théoriser à rallonge sur les études de genre, ce qui devrait être fait, ce que ça entraînerait ou pas sur le psychisme et la construction sociale des enfants, invoquer Freud, Dolto, Jésus ou même John Gray, mais de professionnels de terrain, rien. Figurez-vous que l’éducation à la sexualité en milieu scolaire n’a pas attendu l’arrivée au pouvoir du socialisme et son lot de perversions, puisque la loi du 4 juillet 2001 précise qu’« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âges homogènes ». Making of Au terme de cette semaine au cours de laquelle des dirigeants de l’UMP ont fait semblant de croire que des livres pour enfants risquaient de pervertir notre société, notre riveraine G Stevens a eu envie de nous raconter son travail : conseillère conjugale et familiale, elle assure des séances d’éducation sexuelle dans des collèges.

Voilà. Ne le prend pas dans tes bras. Quelle mère n’a jamais entendu ça?

Ne le prend pas dans tes bras

« Ne le prend pas dans tes bras, il va s’habituer ». « Laisse-le pleurer, ça lui fera les poumons ». La violence éducative commence tôt, très tôt. Les petites claques. « La raison du plus fort est toujours la meilleure. » JDLF« Tu verras, quand t’auras des enfants. » Des gens.

Les petites claques

Ces derniers temps il a été question de violence physique envers les enfants, suite à la campagne « il n’y a pas de petite claque » initiée par la Fondation pour l’Enfance. On a vu aussi, encore une fois, le défilé de justifications. Il faut bien qu’ils apprennent les limites. Il faut bien qu’ils ne deviennent pas des enfants-roi, des enfants-tyrans; le spectre de l’enfant-roi est agité comme une marionnette, dressant encore des enfants le portrait de petites bêtes à civiliser de peur qu’ils ne deviennent des monstres. En passant je résisterai pas au (dé)plaisir grinçant de vous partager quelques citations relevées dans les commentaires de cet article. Sinon on a de jeunes cons dehors a points d’heure, 12ans avec une clope et plaisantant sur sa première cuite! L'autorité parentale, un héritage culturel au dépend de la vie de l'enfant ?

Éducation Non Violente, Nos pensées.

L'autorité parentale, un héritage culturel au dépend de la vie de l'enfant ?

Que faire face à la curiosité sexuelle des enfants ? Lorsqu’il est question de l'influence des «images sexuellement explicites» sur les jeunes, ce sont généralement les petites filles dont on parle. Il faudrait les protéger. Mais de quoi ? D’avoir de la curiosité pour la chose ? Et si le danger principal n’était pas le sexe mais bien plutôt la censure du sexe ? L'obsession de protéger les enfants malgré eux peut conduire au désastre… La première oppression. Tu ne m’en voudras pas, lecteurice, d’avoir attendu longtemps avant de vraiment aborder le sujet.

La première oppression

Trop de choses à dire et je ne sais pas par où commencer. Bien que j’ai déjà abordé le sujet ça et là entre les lignes, et que je suis presque entré dans le vif avec l’article Insoumission à l’école obligatoire, j’ai longuement hésité avant de livrer mes propres réflexions. Diverses formes d’oppression nous touchent et s’entrecroisent, se renforcent les unes les autres. Les plus évidentes ne sont pas celles qu’on voit le plus souvent, mais celles qui ont été le plus dénoncées et combattues par le passé: le racisme, le sexisme. Les autres, nous refusons de les voir, du moins de les considérer comme oppression.

Le terme lui-même n’est pas très clair parce qu’il est utilisé pour définir des formes de discrimination qui sont, en fait, multiples. Mais ce dont je veux parler ici, c’est de la façon dont on traite les enfants. Considérons quelques faits: