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Les désastres de l'agriculture actuelle

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Comprendre les problèmes posés par les pesticides en 5 minutes. "Viticulteur, je contamine mes voisins, mes ouvriers et moi" Traitement des vignes (Esby/Wikipedia) Mardi soir après avoir regardé Cash Investigation France 2, Philippe, viticulteur de l’Entre-deux-Mers, a eu une nuit agitée, et en a fait part sur Facebook. Rue89 Bordeaux a recueilli son témoignage, qu’il a souhaité garder anonyme. Je suis vigneron depuis 14 ans et mon père l’a été 30 ans de plus avant moi. Je sais que les produits utilisés polluent, malgré la réduction de dose que je m’impose, malgré le recours le plus possible aux produits homologués bio. Je me contamine, je contamine mes ouvriers et mes voisins. Je suis en colère et victime car, en 2006, j’ai perdu ma mère à 51 ans d’une leucémie.

Il faut qu’on aille plus loin. Nos chers élus doivent imposer des conditionnalités d’aide et de vrais coups de pouce pour une culture plus raisonnable. Ces députés qui participent à l’omerta Les vignerons sont prêts, mais pas à être des bêtes de somme. Plus de formation à la bio Bouc émissaire, on est aussi coupable On est en première ligne. Que faire après les révélations de « Cash Investigation » sur l’agriculture qui tue. Image tirée du documentaire de Cash Investigation sur les produits chimiques Si vous faites partie des téléspectateurs du documentaire de « Cash Investigation » diffusé mardi 2 février sur France 2, vous devez sans doute vous demander comment limiter la quantité d’intrants chimiques dans votre alimentation et votre environnement.

Voilà quelques solutions… Se renseigner L’enquête de Cash Investigation, fort percutante, vous a peut-être ouvert les yeux sur un phénomène dont on ne mesure pas encore l’ampleur exacte. Plusieurs enquêtes ont déjà été menées sur le sujet, et je ne peux que vous recommander d’approfondir ce que vous avez découvert avec d’autres ouvrages. Historiquement, c’est à l’américaine Rachel Carson que nous devons la première dénonciation des effets des pesticides sur notre environnement, dans un ouvrage facile d’accès publié en… 1962, Un printemps silencieux.

Vous pouvez également participer fin mars à la semaine sans pesticides. S’alimenter autrement. Au Mexique, au Brésil, en Chine et en Corée du Sud, le prix de la junk food baisse, celui des légumes augmente. Et l'obésité bat des records. En deux décennies, le prix des fruits et légumes a beaucoup augmenté, plus que toutes les autres catégories d'aliments, tandis que celui de la junk food a fortement diminué en Chine, au Brésil, en Corée du Sud et au Mexique. C’est la conclusion d’une étude de l’Overseas Development Institute (ODI, un think tank britannique qui travaille sur le développement international et les questions humanitaires), après analyse des prix alimentaires dans ces pays entre 1990 et 2012. Le rapport rappelle que l’obésité a des causes multiples: sédentarité, influence de la pub, développement du fast-food, et… évolution des prix des différents aliments et produits, qui influencent les achats, la consommation, et donc potentiellement le surpoids et les maladies liées à une alimentation trop riche.

Ainsi, selon l’étude: «Deux choses semblent évidentes. Ces résultats sont de mauvaises nouvelles pour ces pays aux déjà forts taux d’obésité. Partagez cet article A voir sur ce sujet. Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu. Un décret reconnaît cette pathologie comme maladie professionnelle chez les agriculteurs. Une avancée majeure dans un domaine où règne l'omerta. Le Monde.fr | 09.05.2012 à 19h08 • Mis à jour le 09.05.2012 à 22h01 | Par Angela Bolis C'est un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs.

Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l'usage des pesticides. Un pas de plus car, dans ce domaine où règnait jusqu'ici la loi du silence, la prise de conscience des effets des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs commence seulement à émerger. Quelques jours plus tard, ils étaient plusieurs dizaines d'exploitants à manifester au Salon de l'agriculture, devant le stand de l'Union des industriels de la protection des plantes. Des esclaves thaïlandais derrière les crevettes vendues en supermarchés. Un arrière-goût amer pour la crevette. Le quotidien britannique The Guardian révèle ce mercredi les résultats d'une enquête de six mois en Thaïlande, dans le milieu de la pêche industrielle à la crevette.

Et le constat est effarant: des hommes sont vendus, enchaînés, battus voire tués sur les bateaux qui pêchent de quoi nourrir les crevettes des fermes marines spécialisées. Selon The Guardian, la plus importante ferme de crevettes au monde, Charoen Pokphand CP Foods, se fournit en nourriture auprès de ces bateaux esclavagistes, qu'elle garde pour ses crevettes ou revend à d'autres fermes. Les crevettes sont ensuite revendues dans les supermarchés du monde entier. Parmi les chaînes nommées se trouvent Walmart, Tesco, Costco et Carrefour. Côté supermarchés, les réactions sont unanimes: ils sont contre l'esclavage et des enquêtes sont en cours. Carrefour rappelle au Guardian que des audits étaient effectués auprès de ses fournisseurs.

"Ils nous ont vendus comme des animaux" Youtube. L'enquête soja 2014. Enquête soja 2014 Le soja est la culture qui produit le plus de protéines à l’hectare. Elle est massivement importée d’Amérique du Sud. En France, 4,3 millions de tonnes de soja ont été importées en 2013. Près des ¾ du soja produit dans le monde sont utilisés pour nourrir les animaux, notamment la volaille et le porc.

Le WWF s’inquiète car la surface totale dédiée au soja sur le continent sud-américain est passée de 17 millions d’hectares en 1990 à 46 millions d’hectares en 2010, et a principalement empiété sur les écosystèmes naturels. Pourtant, des solutions existent pour produire du soja de façon responsable sans détruire les écosystèmes naturels. Ainsi, le WWF a évalué la politique d’approvisionnement direct ou indirect en soja de 88 entreprises parmi les principales utilisatrices de soja et de produits animaux dans cinq pays européens : Le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la France. Pourra-t-on encore consommer des produits laitiers ? Par Christian Rémésy, nutritionniste et directeur de recherche INRA La communauté européenne a cru bon d’en finir avec les quotas laitiers à partir du printemps 2015, pour libéraliser les échanges de lait et de produits laitiers au sein de l’Europe et stimuler leurs exportations.

Finis ou presque, les petits élevages de 30 à 60 vaches laitières, la course à la productivité est engagée avec pour résultat une baisse durable du prix du lait. Avec des prix du lait inférieurs à trente cinq centimes le litre, un prix que les industriels proposent pour mettre de l’eau en bouteille, les marges bénéficiaires seront de plus en plus réduites, d’où une course annoncée au gigantisme des volumes de production.

Nous assisterons à l’essor des ateliers d’élevage hors sol, ce qui n’empêchera pas de vendre des packs de lait illustrés de vaches paisibles broutant dans des prairies fleuries. Pesticides : "personne n'y échappe", selon Greenpeace. Lorsque le bio devient de moins en moins bio. De nombreux articles ont, ces dernières années, remis en cause les modes de cultures des produits bio (serres). Ainsi que les transports à forte empreinte écologique depuis l’autre bout du monde jusque dans nos cuisines. Sans parler de la qualité des semences elles-mêmes. L’enjeu est de taille aussi sur le plan économique puisque le secteur bio représente dans l’Hexagone un marché de 5 milliards d’euros en 2014.

En hausse de 10 % sur un an. Aujourd’hui, 88 % des Français en mangent désormais au moins une fois par mois. Les semences et marques bio seront-elles bientôt toutes contrôlées par les multinationales? Dans son essai Les tambours de Gaïa se sont réveillés, paru en novembre 2013, Dominique Guillet, fondateur de l’association Kokopelli a lancé un pavé dans la mare. « En Europe et en Amérique du Nord, la plus grande partie des distributeurs d’aliments « biologiques » ont été rachetés par les grands cartels de l’agroalimentaire : Nestlé, Cargill, Coca-Cola, etc. Aller plus loin : Monsanto condamné en appel pour l'intoxication d'un agriculteur. Par Francetv info avec AFP Mis à jour le , publié le La cour d'appel de Lyon a confirmé, jeudi 10 septembre, le jugement qui avait reconnu la responsabilité du groupe américain Monsanto dans l'intoxication d'un agriculteur charentais.

Paul François, céréalier à Bernac, avait été intoxiqué en avril 2004 après avoir inhalé des vapeurs de Lasso, un herbicide de Monsanto qu'il utilisait dans ses champs de maïs. Le géant chimique américain avait été condamné en première instance à Lyon en 2012 – une première en France – à "indemniser entièrement" l'agriculteur, partiellement handicapé et qui souffre d'importantes séquelles. Il avait fait appel du jugement. A l'audience en mai dernier, Monsanto avait répété que son produit "n'était pas dangereux" et que "les dommages invoqués n'existent pas". Recevez l’essentiel de l’actualité chaque matin. Webdocumentaire. Fish for Cheap | Courrier international. Sur le quai N°10 du port de Dakar, au siège de la Sopasen, société de gestion franco-sénégalaise, Adama Lam s'emporte : «le gouvernement s'est soumis aux intérêts étrangers.»

Vice-président du Groupe des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (GAIPES), l'homme n'y va pas par quatre chemins et parle de «néo-colonialisme». «On avait demandé des licences pour le thon et elles nous ont été refusées, sous prétexte que la ressource était surexploitée. Or, juste après, on a vu le gouvernement signer un accord avec les Européens. C'est un scandale.» Le Tafta, un traité qui maltraite l’agriculture paysanne ? Non le TAFTA n’est pas une étoffe de soie mais bien le plus grand traité commercial jamais envisagé entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Censé booster l’économie mondiale, il pourrait dans son sillage mettre à plat l’agriculture paysanne hexagonale. Aurélie Trouvé, maître de conférences en économie et politiques agricoles, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne et Jérémy Decerle, éleveur bovin vice-président de Jeunes Agriculteurs nous expliquent pourquoi.

Le Tafta, un cadeau empoisonné pour les éleveurs ? (Photo @Thomas Louapre) TAFTA, 5 lettres pour désigner le TransAtlantic Free Trade Area ou celui que l’on appelle aussi le PTCI, le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement ou encore le TTIP, Transatlantic trade and investment partnership. L’idée ? Sur 1000 hectares, on emploie 57 personnes en Europe et seulement 6 Outre Atlantique. Quelles sont les grandes lignes du Tafta ? Qu’est-ce que ça va changer pour nos agriculteurs ? Les députés ne veulent pas étiqueter les aliments issus d’animaux nourris aux OGM.

Les étiquettes « nourri aux OGM » sur les barquettes de côtelettes de porc ou de steak du supermarché, ce n’est pas pour tout de suite. Pourtant, si les cultures génétiquement modifiées sont interdites en France, « les OGM présentent une part significative de l’alimentation de près de 80 % des élevages, selon les professionnels du secteur », assurent les députés écologistes dans un communiqué. Sont particulièrement visés « [le] soja et [le] maïs NK603 associés à l’herbicide Roundup, importés des États-Unis et d’Amérique latine ».

L’amendement de Brigitte Allain, députée Europe Écologie Les Verts (EELV) de la Dordogne, au projet de loi « portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine de la prévention des risques » (voir ici, demandait l’étiquetage systématique des viandes, charcuteries, laits, œufs, beurres, fromages et plats cuisinés issus d’animaux d’élevage nourris aux OGM. Une pétition lancée pour la "transparence sur les OGM" Flambée des prix des aliments, comment l'expliquer ? - Greenweez Magazine. Lait, viande, céréales, poisson... Depuis 2007, les prix des produits alimentaires ont fortement augmenté en France, atteignant même leur plus haut niveau depuis 30 ans au premier semestre 2008. A cela, plusieurs raisons qui s'expliquent par une combinaison de facteurs.

Pour commencer, il faut revenir à l'un des fondamentaux de l'économie : l'équilibre entre l'offre et la demande. Lorsque le marché est tendu, c'est-à-dire que la production et les stocks ne permettent pas de satisfaire la demande, les prix montent ; les produits concernés deviennent rares et prisés, ce qui augmente leur valeur d'échange. L'impact du dérèglement climatique et la baisse des stocks Plusieurs facteurs peuvent expliquer une diminution de l'offre, comme un manque d'investissement dans l'agriculture ou encore des conditions climatiques défavorables qui entrainent des pertes de récoltes. C'est ce qu'ont connu les producteurs de noisettes turques, principaux fournisseurs du fruit à coque, l'année dernière. Contrefaçons alimentaires : arnaques aux frontières. Avec le scandale de la viande de cheval, vous pensiez avoir tout avalé ? Vous croyiez que la contrefaçon était réservée aux Rolex et aux sacs Louis Vuitton ?

Sachez que la discipline trouve ses champions également du côté de l’alimentation. Le récent rapport* d’Europol « souligne le fait que la contrefaçon est à présent considérée par les malfaiteurs comme une entreprise moins risquée et plus rentable que le trafic de drogue. Elle est devenue une activité transnationale croissante et rentable, dans laquelle des réseaux de criminalité organisée fabriquent et distribuent largement des produits de contrefaçon, profitant des progrès de la technologie ainsi que de l’essor des achats et du commerce en ligne. » Vous voilà prévenus. Ca traficote sévère aux frontières. Quand on vous sert une coupe de Moët et Chandon, vous trinquez à la santé de vos hôtes ? Vous en voulez encore ? L’agrobusiness, tueur en série, par Paul Scheffer (Le Monde diplomatique, mai 2015) « Produire toujours plus, toujours moins cher, avec toujours moins d’agriculteurs » : Aurélie Trouvé résume ainsi la logique de l’agriculture productiviste.

Dans son dernier livre, la coprésidente de l’association Attac, ingénieure agronome, montre avec clarté comment, sous couvert d’une modernité censée améliorer les conditions de travail et les revenus des agriculteurs, les politiques favorisant l’agro-industrie s’avèrent au contraire destructrices d’emplois et représentent une menace pour leur santé. L’environnement n’est pas épargné : l’eau, les sols et les paysages ont été fortement dégradés. La mainmise d’une poignée de multinationales sur les ressources agricoles ne cesse de s’étendre. Elles contrôlent les semences, le négoce des matières premières et la plupart des filières de production. Taille de l’article complet : 740 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ?

Accès sans abonnement. Potiron bleu ou blé qui ressent le vent : ces graines que la France bannit. Monsanto, un demi-siècle de scandales sanitaires. Inde. Les suicides d’agriculteurs en forte hausse. 60 ans que l'agriculture a tout faux- 18 juin 2015. L'alimentation low cost, "une catastrophe pour l’humanité" Xavier Beulin, le céréale-killer de la FNSEA.