background preloader

Conquêtes et sociétés coloniales

Facebook Twitter

[Site du CNMHE, Comité national pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage] : Enseignement. Les propositions du comité pour la mémoire de l’esclavage Le CNMHE est à l’initiative et soutient le prix pédagogique La Flamme de l’égalité.

[Site du CNMHE, Comité national pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage] : Enseignement

-> Pistes pedagogiques quatrieme premiere doc. Madagascar: récit d'une colonisation (2), par Olivier Favier. Protectorat, possession ou annexion: une valse diplomatique au rythme des canonnières (1885 – 1896).

Madagascar: récit d'une colonisation (2), par Olivier Favier

L’hommage de François Hollande à Jules Ferry le jour de son investiture a contribué à remettre en mémoire son célèbre discours du 28 juillet 1885, et la réponse teintée d’ironie du jeune Clémenceau. Dans ce discours, Jules Ferry s’écrie beaucoup, mais cette formule nous intéresse tout particulièrement: «Il nous faut Madagascar!» 1885. Le tournant colonial de la République pour Gilles Manceron, Partage de l’Afrique pour l’Europe entière, entérinée par une Conférence de Berlin ouverte en novembre de l’année précédente et achevée en février.

Quatorze puissances y prennent part, une bonne moitié comme simples observateurs qui n’auront jamais de « politique coloniale » dans le continent. 5 février 1887. La phrase de Jules Ferry participe de ce contexte où la cupidité va se parer des prétextes les plus nobles. En 1894, la France renvoie Le Myre de Vilers à Madagascar. Immédiatement après, M. Le partage de l’Afrique à Berlin ? La conférence de Berlin (novembre 1884-février 1885) apparaît comme un événement majeur des relations internationales du second XIXe siècle.

Le partage de l’Afrique à Berlin ?

Révélatrice de la poussée du mouvement des nationalités et d’une nouvelle forme de colonisation, cette conférence est perçue comme une étape clé de la répartition des sphères d’influence en Afrique. Pour autant, aucun des belligérants n’y envoya d’acteur majeur et la plupart du temps les négociations n’impliquèrent que les ambassadeurs. Il convient donc de nuancer l’idée de « partage de l’Afrique ». En effet, la conférence réunissait quatorze acteurs plus ou moins rivaux dont chacun avançait avec des objectifs différents et n’accordait au continent ni la même fonction, ni le même degré d’importance. Enfin, conforter l’idée d’un partage serait nier tous les apports historiographiques des deux dernières décennies insistant sur le gouffre entre les décisions prises en métropole et leur application sur le terrain.

Les expéditions coloniales : le débat Ferry-Clemenceau de 1885. L'émission 'La Marche de l'Histoire' (Jean Lebrun, France Inter, Septembre 2014) revient sur le débat entre Jules Ferry et Georges Clemenceau qui a eu lieu en 1885, alors que Jules Ferry, présidant le Conseil, construisait le socle de la Troisième République loi après loi.

Les expéditions coloniales : le débat Ferry-Clemenceau de 1885

Si on connait de Jules Ferry le républicain et Jule Ferry le laïciste de l'école, on oublie souvent qu'il était aussi un grand partisan de l'expansion coloniale. Jules Ferry 'tombe' politiquement au printemps 1885, notamment à cause de l'Affaire du Tonkin qui posa de très gros problèmes financiers. Pourtant, ses successeurs au gouvernement reprennent aussitôt la politique des expéditions coloniales et demandent maintenant des crédits pour aller jusqu’à Madagascar. Quatre siècles de domination coloniale, par Laurence De Cock (Le Monde diplomatique, septembre 2014) L’expansion coloniale a marqué l’ensemble du monde durant près de quatre siècles, nouant l’Europe occidentale et les autres continents dans un passé commun.

Quatre siècles de domination coloniale, par Laurence De Cock (Le Monde diplomatique, septembre 2014)

Motivée par des raisons économiques, impérialistes ou civilisatrices, celle-ci s’est toujours imposée par les armes, se légitimant parfois sur le papier par des traités et des conférences. Réunis à Berlin en 1884-1885 à l’initiative du chancelier Otto von Bismarck, Britanniques, Français, Allemands, Belges, Portugais et Italiens se sont ainsi partagé l’Afrique, sans qu’aucun représentant africain ne soit consulté. La France et le Royaume-Uni se sont arrogé la part du lion, découpant les frontières avec une minutie de géomètre. La première en a tracé 25 865 kilomètres et la seconde, 21 595. Au total, 70 % des frontières actuelles de l’Afrique ont été définies par les puissances européennes entre la conférence de Berlin et le début du XXe siècle.

Les guerres de conquête menées par les Européens ont provoqué des résistances.