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Non-mixité ... et mixité

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Etude corporate WIF Synthese des résultats. European Institute for Gender Equality. Uhr can excellence be achieved in homogeneous student groups. Gender Diversity and Team Efficiency. Les organisatrices du camp d’été décolonial. Photo de couverture : Fania Noël et Sihame Assbague.

Les organisatrices du camp d’été décolonial

Les photos sont publiées avec leur autorisation. L'été dernier, une polémique a enflé en France à propos de l'organisation d'un camp d'été décolonial à Reims montée par deux militantes antiracistes, Sihame Assbague et Fania Noël. Le feu a pris pour une raison qui a choqué pas mal de Français, laïcs ou non, car ledit camp était en effet « non-mixte », c'est-à-dire pas ouvert aux Blancs. Ce fait a été vilipendé par tous, de Libération au Parti socialiste, en passant par l'intégralité de l'extrême droite d'Internet, qui ont qualifié cette décision de « nouvel apartheid à la française » ou de « racisme à l'envers ». Curieuse façon de réagir à un moment historique où, on le rappelle, plusieurs arrêtés municipaux (depuis invalidés) interdisaient aux musulmanes de porter leur burkini sur la plage et où le New York Times se foutait de la gueule du Premier ministre Manuel Valls pour son comportement vis-à-vis des Français musulmans.

Les espaces « non-mixtes », un choix plus que légitime dans les stratégies de luttes collectives. « J’ai découvert la non-mixité au sein d’un groupe féministe rennais, rapporte Ornella, une militante aujourd’hui habituée de ce mode de fonctionnement.

Les espaces « non-mixtes », un choix plus que légitime dans les stratégies de luttes collectives

Je sortais de chez un médecin, qui après m’avoir posé des questions et s’être rendu compte que je traversais une période difficile, m’avait proposé de le joindre quand je voulais. J’ai immédiatement parlé du malaise que j’avais ressenti pendant la consultation avec les filles présentes, et réalisé que la situation n’était pas normale. » Parler librement de son vécu, sans peur de choquer ou de faire mal, en ayant l’assurance que le groupe va comprendre son ressenti : c’est l’une des principales raisons avancées par les féministes qui ont pris l’habitude d’échanger ensemble, sans les hommes, pour mieux analyser ce à quoi elles sont confrontées, et se donner les moyens de leur émancipation.

De l’utilité de la non-mixité dans le militantisme. (Intéressant de noter que quand 15 ou 20 femmes décident de se réunir entre elles, le nombre de tweets et de papiers que cela peut déclencher.

De l’utilité de la non-mixité dans le militantisme

Il se passe chaque jour à la surface de la planète des centaines de réunions politiques, syndicales, professionnelles composées à 100% d’hommes sans que cela ne froisse personne.) Lorsque nous avons créé l’association Osez le féminisme, en 2009, nous nous sommes posées la question de la non-mixité. Nous y avons assez vite répondu par la négative. Je me rappelle qu’à l’époque, on se disait : « les choses ont changé depuis les années 70, les rapports sociaux ont évolués et aujourd’hui, on peut construire l’égalité dans un espace mixte ». Ha ha ha ha. Cela nous a pris 6 mois pour comprendre. La non-mixité en question. Pourquoi la non-mixité? – Bibliothèque queer-féministe autogérée ⚛La Molène⚛

Nous avons conscience que ce lieu ne pourra jamais être totalement exempt de mécaniques d’oppressions, de même pour le contenu de nos sources, mais nous partons du principe que nous ne sommes pas parfait.es, et que nous pouvons apprendre.

Pourquoi la non-mixité? – Bibliothèque queer-féministe autogérée ⚛La Molène⚛

Par mécaniques d’oppressions, nous entendons tous rapports de dominations, de genre, classe, race, corporalité, culture, santé, et ainsi de suite. Non mixité : l'agressivité des agressées. En quelques jours, j'ai pu assister à plusieurs scènes très caractéristiques de la relation des hommes au féminisme.

Non mixité : l'agressivité des agressées

Si vous interrogez beaucoup de hommes dits de gauche en 2016, ils se diront tout à fait féministes mais viendra le moment où il faudra transformer l'essai. Viendra le moment où il faudra assister à du militantisme féministe. Viendra le moment où il faudra écouter les femmes parler de sexisme. Et là ces fameux hommes de gauche auront beaucoup de mal. Il y a quelques jours donc, une femme s'est plainte d'avoir été agressée sexuellement à Nuit debout à Paris. La deuxième conversation a eu lieu hier où une féministe demande "aux copines féministes" d'aider une de ses amies victime de menaces de mort par son ex ; elle cherchait une association pouvant fournir par exemple une aide juridique.

Pourquoi la « non-mixité » est-elle critiquée ? La non-mixité : une nécessité politique. La ségrégation, c’est-à-dire la séparation imposée, l’accès réservé à certaines places ou certains espaces sociaux, est une des principales formes que prend la domination – que ce soit la domination des riches sur les pauvres, celle des hommes sur les femmes ou celle des blancs sur les non-blancs.

La non-mixité : une nécessité politique

Mais ce n’est pas la seule : de nombreux mécanismes de domination perdurent au sein même des espaces sociaux mixtes, malgré la mixité, voire parfois grâce à elle. 6 raisons pour lesquelles les réunions en non-mixité sont importantes. « Une réunion en non-mixité ?

6 raisons pour lesquelles les réunions en non-mixité sont importantes

Mais c’est choquant ! » J’avoue qu’au début, j’avais aussi ce genre de réactions. Je me disais que c’était injuste : si des gens voulaient nous aider, on n’allait pas quand même pas les empêcher de participer ?! Et puis j’ai participé à des réunions non-mixtes, et j’ai compris. J’ai compris en quoi ces espaces, pensés non pas contre les autres mais pour nous, sont nécessaires et même essentiels. Ces derniers temps, plusieurs espaces en non-mixité ont soulevé de vifs débats : des réunions de féministes pendant les rassemblements de Nuit debout, des ateliers du festival Nyansapo organisé par le collectif afroféministe Mwasi, ou encore deux sessions réservées aux enseignant·e·s racisé·e·s lors d’un stage du syndicat SUD-Education 93.

Beaucoup de ces indigné·e·s du jour sont en effet bien moins réactif·ve·s lorsqu’il s’agit du racisme et du sexisme ancrés dans la société que ces mêmes organisations et d’autres dénoncent. 1. Bon. 2. 3. 4.