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Djihadisme - terrorisme : analyses

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Terrorisme et politique publique. L’ouvrage se fixe comme objectif de faire un état des lieux des politiques publiques de prévention de la violence djihadiste menées en France depuis 2010.

Terrorisme et politique publique

Pour ce faire, Romain Sèze s’appuie sur des entretiens avec divers protagonistes qui sont intervenus dans leur conception et parfois leur mise en œuvre (R. Depuis plus de trente ans la France fait fausse route au sujet de l’islam. Depuis plus de trente ans, la France fait fausse route dans sa politique au sujet de l’islam.

Depuis plus de trente ans la France fait fausse route au sujet de l’islam

Les mesures législatives et administratives prises font l’impasse avec cette religion et au travers de cette politique on entrevoit une transformation majeure de la laïcité qui, d’un système de sauvegarde de neutralité de l’Etat s’est insensiblement muée en une religion civile dont les normes sacrées entrent en collision avec celles de l’islam. Il est temps de revoir du fond en comble cette politique dont les résultats sont contre-productifs sur plusieurs plans : elle cause l’aliénation de la grande majorité des musulmans, pratiquants ou sécularisés, qui se sentent visés à chaque fois un peu plus par une législation de plus en plus restrictive, susceptible de les stigmatiser en raison de leur religion ; elle favorise par ailleurs le fondamentalisme en niant la diversité des comportements islamiques, notamment eu égard au voile, en lui assignant une signification figée.

Le voile islamique. L’Etat islamique, fruit des contradictions de l’Orient et de l’Occident. Un an après les attentats qui ont endeuillé la France, il convient de revenir sur ce qui, historiquement, a permis l’émergence du groupe terroriste.

L’Etat islamique, fruit des contradictions de l’Orient et de l’Occident

Par Matthieu Rey, historien, maître de conférences au Collège de France (chaire d’histoire contemporaine du monde arabe) De quoi résulte le 13-Novembre ? De manière aisée, nous pourrions répondre par l’évidence : de l’existence du groupe Etat islamique (EI), commanditaire et ordonnanceur des attaques semble-t-il, qui, armant le bras de jeunes Européens majoritairement (Belges ou Français), a frappé la capitale française. Ce récit qui n’épuise en rien la douleur de tels événements, amène à réfléchir sur ce phénomène qui capte tous les fantasmes actuellement, appelant nos hommes politiques à parler de « guerre ».

Terrorisme : le gouvernement n’a-t-il vraiment rien fait depuis deux ans ? Hyper Cacher, Montrouge, Saint-Quentin-Fallavier, 13-Novembre, Magnanville et maintenant Nice : à mesure que la liste des attentats meurtriers perpétrés sur le sol français au nom de l’organisation Etat islamique (EI) s’allonge, l’unité nationale dans la classe politique s’effrite.

Terrorisme : le gouvernement n’a-t-il vraiment rien fait depuis deux ans ?

Invité dimanche 17 juillet sur TF1, le président du parti les Républicains (LR) Nicolas Sarkozy a violemment critiqué la politique antiterroriste du gouvernement, en déclarant que « tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois […] ne l’a pas été ». La veille, le maire (LR) de Bordeaux, Alain Juppé, avait estimé que « si tous les moyens avaient été pris, l’attentat n’aurait pas eu lieu ». Manuel Valls et ses ministres ont répliqué en assurant qu’« aucun gouvernement n’a fait autant jusqu’à présent pour lutter contre le terrorisme ». L’occasion de faire le point sur le bilan de la gauche en matière antiterroriste depuis 2012. Une « radicalisation très rapide », cela s’appelle une conversion. Les heures qui ont suivi la tragédie de Nice ont vu les dirigeants chercher leurs mots pour caractériser l’auteur de l’attentat : « terroriste » assurément, mais « islamiste » pour les uns, pas forcément pour les autres, avec la même incertitude pour « radical ».

Une « radicalisation très rapide », cela s’appelle une conversion

Petit manuel pour lutter contre les pensées simplistes après les attentats. Pourquoi ce n'est pas si simple.

Petit manuel pour lutter contre les pensées simplistes après les attentats

Comment devient-on djihadiste ? (1/2), par Scott Atran, anthropologue - Idées. L'école, les parents, les femmes… Est-il possible de faire un portrait-robot du combattant venu d'Occident ?

Comment devient-on djihadiste ? (1/2), par Scott Atran, anthropologue - Idées

Les recherches de l'Américain Scott Atran sur la radicalisation livrent des résultats parfois surprenants. Scott Atran est directeur de recherche au CNRS, professeur à l'université d'Oxford et à l'université du Michigan et anthropologue. Ses derniers travaux sur la radicalisation – en collaboration avec son collègue Nafees Hamid –, en France et dans d'autres pays ont été menés pour le compte d'Artis Research & Risk Modeling, une institution américaine de recherche visant à améliorer la compréhension de la science cognitive et comportementale liée à la violence politique. « Le discours de l’EI ne peut prendre que chez ceux qui n’ont aucune culture musulmane » Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po Paris, historien, spécialiste de l’islam contemporain, est l’auteur, notamment, de Je vous écris d’Alep (Denoël, 2013).

« Le discours de l’EI ne peut prendre que chez ceux qui n’ont aucune culture musulmane »

Dix conseils à l’attention des gouvernants pour se débarrasser de l’organisation de l’État islamique. La lutte antiterroriste a pris en Occident, et tout particulièrement en France — frappée par deux attentats majeurs l’an dernier — une importance centrale.

Dix conseils à l’attention des gouvernants pour se débarrasser de l’organisation de l’État islamique

« La Belgique est devenue un trou noir sécuritaire » Le Monde | • Mis à jour le | Propos recueillis par Nicolas Truong Pierre Vermeren est professeur d’histoire du Maghreb contemporain à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire IMAF.

« La Belgique est devenue un trou noir sécuritaire »

Jean-Pierre Filiu : « Il faut dépasser la fascination pour la propagande de Daech » Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis ont chargé d’un sentiment d’urgence, voire d’angoisse, le nécessaire débat sur la prévention du recrutement djihadiste. On en est souvent venu à oublier, pris que nous sommes si souvent dans nos logiques hexagonales, que les djihadistes français représentent moins de 3 % des combattants étrangers enrôlés sous la bannière de Daech, le bien mal nommé « Etat islamique ».

Toute réponse par trop franco-française trouve ainsi en elle-même ses propres limites. Les attentats qui ont ensanglanté Bruxelles, mardi 22 mars, le rappellent tragiquement. Pourquoi le djihadisme a-t-il frappé Bruxelles ? Alors que le cœur de l’Union européenne a été touché, intellectuels et politiques analysent les raisons de la polarisation du terrorisme islamiste en Belgique. Du 13 novembre aux attentats de mardi : quatre mois de traque à Bruxelles en 9 cartes.

Du retour de Salah Abdeslam, qui a quitté Paris juste après les attentats du 13 novembre, jusqu’aux attentats perpétrés mardi 22 mars à Bruxelles, en passant par le black-out de la capitale fin novembre, les autorités belges ont multiplié les actions, perquisitions et mesures de sécurité dans la ville durant quatre mois.

Pierre-Jean Luizard : "Nous sommes tombés dans le piège tendu par Daech" «Même lorsqu'ils tuent, les djihadistes sont convaincus de faire le bien» Temps de lecture: 25 min.