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France Stratégie propose trois pistes pour encadrer les nouvelles formes de travail. La note "Nouvelles forme de travail et protection des actifs" de Cécile Jolly, Emmanuelle Prouet et VanessaWisnia-Weill publiée ce jeudi prend place dans le projet 2017/2027 (www.francestrategie1727.fr ) à travers lequel France Stratégie souhaite éclairer le débat de la présidentielle autour de 12 thématiques.

Un appel à contribution sur la note sera lancé au moment de la publication. Dans votre note, vous relevez que "les formes émergentes sont aujourd'hui quantitativement insignifiantes". Pourtant, vous insistez sur leur prise en compte ? Oui car il s'agit d'un modèle d’extension limitée, mais qui se développe très vite ; Uber compte 15 000 chauffeurs en France, ce qui reste peu, mais avec un million de chauffeurs dans le monde, elle est probablement l'entreprise qui a grandi le plus vite de l'histoire.

Certains déplorent que le gouvernement ait mis trop de temps à s'emparer du sujet Vous envisagez trois scénarii bien distincts pour appréhender cette nouvelle réalité du travail. France Stratégie propose trois pistes pour encadrer les nouvelles formes de travail. Débat - Le travail de demain : ni salariés, ni indépendants ? Avec Alan B. KRUEGERBenheim Professor d’économie et de politiques publiques au Département d’économie de la Woodrow Wilson School- Université de PrincetonChairman des conseillers économiques auprès du Président Obama (2011-2013) Discutant : Selma MAHFOUZCheffe économiste au ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social Aux États-Unis comme en Europe, la « gig economy » renouvelle la question de la définition de l’activité professionnelle et des frontières entre travail indépendant et salariat.

Le développement de l’économie des plateformes transforme le travail. Pour Alan Krueger ces nouvelles activités ne peuvent relever des deux catégories légales reconnues par le droit américain que sont les « employees » et les « independant contractors ». Selma Mahfouz discutera cette proposition de créer un statut intermédiaire dans le contexte français d’essor de l’économie collaborative mais aussi d’ « ubérisation » de l’emploi. « Au centre de notre système social, plaçons la personne au travail » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Stéphane Marchand (Président et délégué général de l’association Entreprise et progrès) et Denis Terrien (Président et délégué général de l’association Entreprise et progrès) Par Denis Terrien et Stéphane Marchand (Président et délégué général de l’association Entreprise et progrès) Pour réfléchir de manière à la fois pragmatique et solidaire à la meilleure façon de réformer le travail, penchons-nous d’abord sur tous ceux qui n’en ont pas.

Notre taux d’emploi, à 64,2 %, est bien inférieur à celui du Royaume-Uni (71,9 %) ou de l’Allemagne (77,7 %). Entre juillet 2013 et septembre 2015, la France n’a créé que 57 000 emplois, six fois moins que l’Espagne. Les statistiques se succèdent et dessinent un tableau désastreux de notre capacité collective à transformer l’activité économique en emplois marchands. Et si l’emploi était le sujet qui fâche entre les cow-boys de l’hypercapitalisme et les Sioux des communs. Et si... ? 28/01/2016 Depuis neuf ans, Zevs pratique la « liquidation de logos ». Qu’il s’agisse d’affiches ou de vitrines de grandes marques qu’il attaque la nuit, cet artiste urbain fait dégouliner de peinture les logos des cadors de l’hypercapitalisme contemporain : Google, Apple, Facebook, Vuitton, Chanel, Nike, Coca Cola, Mc Donald, etc.

Ainsi les fait-il pleurer, histoire de les remettre au niveau du commun. Rares sont les commentateurs qui ont pris la mesure de l’énormité des conclusions du rapport sorti le 18 janvier dernier par le World Economic Forum sur le « futur des emplois ». Que les grands manitous anticipent, danses de chiffres à l’appui, une perte nette de 5 millions de jobs d’ici à 2020 dans les pays les plus industrialisés de notre bonne vieille Terre ? De fait, le pow wow des grands chefs du business planétaire laisse envisager un temps d’adaptation du marché du travail plus long qu’à l’accoutumée, histoire de préserver le totem schumpétérien. Quelle protection sociale pour les travailleurs ubérisés? L’urgence pour l’emploi existe, c’est François Hollande en personne qui l’a reconnue et décrétée lors de ses vœux aux Français le 31 décembre dernier, avant de présenter le 18 janvier un plan de 2 milliards d’euros.

Et qui pourrait le contredire, avec un taux de chômage dépassant presque systématiquement le seuil des 10% depuis cinq ans, dans un contexte de reprise économique encore insuffisante? A l’heure où la révolution numérique, avec sa cohorte d’innovations, bouleverse l’ensemble de l’économie mondiale, il est urgent de s’interroger sur cette difficulté française à retrouver durablement le chemin de la prospérité. Pourquoi le « tsunami » d’emplois et les gisements de croissance, théoriquement garantis à chaque changement majeur de paradigme économique, semblent devoir se faire attendre chez nous? Avantages du salariat Forme d’activité innovante, le portage salarial permet en effet à des travailleurs indépendants d’exercer leur activité avec tous les avantages du salariat. Adapter les mécanismes de solidarité aux nouveaux parcours de vie | [salle n°6] « La protection sociale remplit une fonction de stabilisation, en amortissant les chocs, et de redistribution, en réduisant les inégalités, faisant tenir la société dans son ensemble » affirmait récemment le sociologue Jean-Claude Barbier.

Si le système en place a été construit autour du salariat et de vies professionnelles plutôt stables, de nouvelles réalités le remettent en cause : le chômage élevé sans perspective de résorption, l’éclatement des parcours individuels (discontinuité professionnelle, reconversion, multi-activités) et l’accroissement du non recours aux aides sociales (stigmatisation et complexité du dispositif). En outre, la précarisation du travail transfère progressivement le risque de l’entreprise vers l’individu, l’isolant de plus en plus sur un marché du travail plus concurrentiel que jamais : « Dans cinq ans, nous dit Robert Reich, ancien ministre du Travail de Bill Clinton, 40% de la population active américaine sera précaire (…). De nombreuses divergences. Quelle protection sociale à l'heure d'Uber? Le gouvernement a reçu, ces six derniers mois, une pluie de rapports portant sur l'explosion du numérique et ses conséquences sur l'économie. Très concrètement, cela se traduit d'abord par une "ubérisation" de la société qui malmène les corporatismes (les chauffeurs de taxis manifesteront une nouvelle fois fin janvier), mais qui séduit, et même fascine, toutes les générations, jeunes et moins jeunes.

Cela se traduit aussi par le développement à grande vitesse de l'économie dite "collaborative" qui conduit des salariés ou des indépendants à utiliser le canal des réseaux sociaux pour consommer autrement et diversifier les origines de leurs revenus. L'une des plus connues de ces activités parallèles est la location de logements. Dans la capitale, une étude vient de montrer que le nombre de chambres ou d'appartements loués à des touristes équivalait à 400 hôtels alors que Paris compte quelque 1.800 établissements... Une brutale accélération Une tendance qui vient de loin Il y a urgence.