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Cahun

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La création symbiotique de Claude Cahun et Marcel Moore, un espace « entre-nous » — AWARE. Les éditions Non Lieu. Pour la première fois reproduits en fac-similé, les 4 numéros d’Inversions (1924-1925) et le numéro unique de L’Amitié (1925), leur faisant suite, sont accompagnés d’un ensemble de documents et d’une étude historique qui apportent un tout nouveau regard sur la première revue « gay » française.

Les éditions Non Lieu

Il apparaît en effet que les deux garçons venus du Gers, ceux qui furent finale- ment condamnés à une peine de prison ferme pour avoir été gérants d’une publi- cation contraire aux bonnes mœurs, les dénommés Gustave Beyria et Gaston Lestrade, n’en étaient pas les seuls animateurs. Lors du lancement de la publication, à leurs côtés se trouvaient déjà Claude Cahun, la future surréaliste, et sa compagne Marcel Moore. Cette première équipe rédactionnelle serait bientöt rejointe par le poète Axiéros et par le juriste alsacien Eugène Wilhelm, connu pour avoir collaboré avec Magnus Hirschfeld sous le nom d’emprunt de Numa Praetorius.

Les impossibles autoportraits de Claude Cahun. 1Si nous feuilletons un album d'autoportraits, qu'ils soient peints ou photographiés, nous remarquons que le miroir est un élément fréquent, puisqu'il est l'instrument qui nous permet de nous voir, donc l'élément primordial d'« auto ».

Les impossibles autoportraits de Claude Cahun

Un peintre se peint grâce à un miroir, un peintre en train de se peindre « à travers » le miroir est donc une scène assez typique de l'autoportrait. Mais ne soyons pas dupes : il s'agit d'une scène, donc d'une mise en scène. Un tableau montrant le peintre en train de se peindre à l'aide d'un miroir n'est point la garantie de l'auto-portrait.

Il est toujours possible que ce soit une autre personne qui l'ait peint. L'identification ne peut que rester probable. Eros et Claude Cahun. Télecharger au format pdf Des surréalistes, la femme aimée, ambiguë, est, tour à tour, la tiède habitante du cocon et celle de l’espace extérieur où l’âme stridente s’affole de sa propre lucidité ; tantôt créature trop charnelle, vénéneuse, rose publique, tantôt Nadja aux yeux cernés de noir, magicienne, sibylle, médiatrice de l’invisible.

Eros et Claude Cahun

Mais peut-être saura-t-elle, sait-elle déjà assumer simultanément les deux rôles ? (Alors les catégories masculines ne vaudront plus très cher, et les hommes auront peur). L’ambiguïté de la femme-femelle se communique à l’amour dont elle est l’objet ou la complice. Nora MITRANI (1956)1 Cette citation confirme l’ambiguïté de la situation des femmes surréalistes et en ce qui concerne l’érotisme, on pourrait dire qu’elles avaient le cul entre deux chaises et autres tabourets… En 1960 parut un roman érotique non-signé, intitulé La Confession anonyme . Un critique qualifie l’amour de Livio de « tendre sadisme ». Elles@centrepompidou. Claude Cahun Nantes (France), 1894 - Saint-Hélier (Royaume-Uni), 1954 Claude Cahun est l'une des rares femmes à avoir participé aux activités du groupe des surréalistes.

elles@centrepompidou

De son vrai nom Lucy Schwob, elle adopte le pseudonyme sexuellement ambigu de Claude Cahun en 1917. Son œuvre protéiforme comprend essais, photomontages, traductions et performances, ainsi que de nombreux autoportraits. Dans ces derniers, elle se met en scène et incarne des identités multiples, engageant une réflexion sur le " je " dans laquelle l'époque contemporaine a trouvé une résonance. " Brouiller les cartes. Une héroïne "impossible" : Claude Cahun. Héritages de Claude Cahun et Marcel Moore.

Appel à communications « Héritages de Claude Cahun et Marcel Moore » Responsables : Andrea Oberhuber (Université de Montréal) et Alexandra Arvisais (Université de Montréal et Université Lille 3) Université de Montréal, 28 et 29 mai 2015 Depuis les années 1990, l’œuvre de Claude Cahun a été presque systématiquement interprétée à travers le prisme de l’esthétique surréaliste.

Héritages de Claude Cahun et Marcel Moore

Certains thèmes et motifs du travail du couple d’artistes (mythologie gréco-latine, narcissisme, androgynie, monstre, masque et double), de même que divers traits stylistiques (de l’esthétisation des sensations à l’« écriture artiste », en passant par les dessins d’inspiration Art Nouveau de Moore) relèvent de l’influence symboliste, notamment celle de Marcel Schwob pour ce qui est de l’écriture et d’Aubrey Beardsley et de l’estampe japonaise dans le domaine visuel. Propositions de communication (300 mots) à soumettre. [Claude Cahun, androgyne absolue (hors-norme, hors-lois, hors-genre), produit son référent et fabrique le simulacre d'"identité" auquel elle renvoie] L'essentiel de l'oeuvre photographique de Claude Cahun est composé d'autoportraits.

[Claude Cahun, androgyne absolue (hors-norme, hors-lois, hors-genre), produit son référent et fabrique le simulacre d'"identité" auquel elle renvoie]

A qui renvoient ces autoportraits? A ce nom unique : "Claude Cahun", pseudonyme de Lucy Schwob. Et encore? A quelle identité? On ne dira pas "Aucune", car chaque portrait renvoie à une identité différente. On peut toujours chercher des explications psychologiques : elle ne voulait pas d'enfants, elle rejetait toute position maternelle, elle rêvait de mettre un point final aussi digne que possible à la lignée de son père et de son oncle. Sarah Pucill: Magic Mirror. Héritages de Claude Cahun et Marcel Moore. Entre_Andrea_Oberhuber2.pdf. François Leperlier. Claude Cahun.

1 publiés tous les deux par MIT Press. 1Enfin Claude Cahun est en “Photo Poche”, cette série d’ouvrages inaugurée par Robert Delpire, en 1982, pour présenter à l’intention d’un large public au format poche et à un prix accessible, un(e) photographe, une thématique ou une pratique photographique.

François Leperlier. Claude Cahun

Enfin ? L’œuvre photographique de Cahun, morte en 1954, ne bénéficie que depuis une date récente d’une reconnaissance certainement amplifiée via les Etats-Unis : en 1998-1999 les expositions Mirror Images et Inverted Odysseys accompagnées de publications importantes1 et préparant une importante manifestation monographique à l’IVAM de Valence (2001) ont ainsi consacré ce que François Leperlier, l’auteur de la première monographie sur l’artiste (1992), appelle une “redécouverte” de Claude Cahun. 2L’introduction de F. Leperlier, biographe attentif, se concentre ici sur le travail photographique de Lucy Schwob (1894-1954), qu’il n’appelle ici que par son pseudonyme. Mard!%20Flyer%202014-15%20_%201.pdf. Claude Cahun et Marcel Moore - Les Pénélopes. Découverte au début des années 1990 grâce au travail de François Leperlier [1], l’œuvre de Claude Cahun est surtout connue par ses extraordinaires autoportraits où elle se montre la tête rasée.

Claude Cahun et Marcel Moore - Les Pénélopes

Mais elle comprend d’autres facettes tout aussi importantes telles des récits de rêves, des textes qui paraissent dans la revue du Mercure de France et d’autres revues moins connues comme La Gerbe, ou Philosophies, des traductions et des livres illustrés de dessins et de photomontages (des héliogravures) réalisés par son amante Suzanne Malherbe, que notre modernité occulte volontiers pour ne s’intéresser qu’à la figure d’une Claude Cahun surréalisante et précurseur des dragqueens. Or, de même qu’elles ont été inséparables dans leur vie, elles l’ont été dans une grande partie des travaux photographiques attribués à Claude Cahun, ce qui nous amène à nous demander si l’occultation de Suzanne Malherbe, de Claude Cahun, n’est pas induite par l’œuvre elle-même. C’était en 1928.

Claude Cahun. Ecrits ; Laura Cottingham. Cherchez Claude Cahun.