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Économie

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« Le livre de Desmond Shum, un témoignage fascinant sur le capitalisme chinois au début du XXIe siècle » Chronique.

« Le livre de Desmond Shum, un témoignage fascinant sur le capitalisme chinois au début du XXIe siècle »

Le livre commence comme un polar. « Le 5 septembre 2017, Whitney Duan, 50 ans, disparaissait des rues de Pékin. Elle avait été vue pour la dernière fois la veille, dans son vaste bureau situé dans Genesis Pekin, un projet immobilier qu’elle et moi avions construit et qui valait plus de 2,5 milliards de dollars [2,14 milliards d’euros]. (…) Whitney avait supervisé des projets immobiliers de plusieurs milliards.

Et soudain, elle a disparu. Comment cela a-t-il pu se produire ? Entreprise sans chef : l’avenir d’une utopie. L’entreprise sans chef existe, nous l’avons rencontrée. « J’ai monté ma propre boîte car je voulais développer des valeurs d’écoute, de respect et de confiance.

Entreprise sans chef : l’avenir d’une utopie

Mais j’ai fini par piger au bout de six mois que le problème venait du système : le fait d’avoir un chef au sens classique, qui sanctionne et dit ce qu’il faut faire et comment, c’était extrêmement infantilisant. Il fallait tout changer. » Il y a six ans, Franck Vu Hong, directeur général d’Aepsilon, société de conseil en innovation digitale, choisit d’organiser ses équipes en trinômes. BCE : « La protection de l’indépendance d’une banque centrale suppose un mandat clair » Tribune.

BCE : « La protection de l’indépendance d’une banque centrale suppose un mandat clair »

Au moment où les banquiers centraux déclarent la finance verte comme « nouvelle frontière du XXIe siècle » (« The Role of Banking in a Sustainable Global Economy », François Villeroy de Galhau, World Conference of Banking Institutes, Londres, 17 septembre 2019) et décident d’introduire un « biais vert » dans leurs programmes d’achat d’actifs, le statut de la Banque centrale européenne (BCE) et son indépendance méritent quelques instants de réflexion.

Aujourd’hui, avec des taux d’intérêt au plancher zéro et de faibles taux d’inflation, la politique budgétaire est devenue l’instrument de choix de la stabilisation économique. Dans ces circonstances, il est tentant d’utiliser la banque centrale comme agent du Trésor public pour financer le budget de l’Etat et fournir directement des crédits à des institutions non financières. Une-cooperative-cerealiere-americaine-est-victime-du-ransomware-blackmatter. New Cooperative, une coopérative céréalière située à Fort Dodge dans l'Iowa, a été victime d'une importante attaque informatique.

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S'agissant de la 51ème plus grande coopérative des Etats-Unis, cet incident pourrait avoir des conséquences graves sur l'approvisionnement des élevages d'animaux. Les autorités sont averties "Par précaution, nous avons mis nos systèmes hors ligne de manière proactive pour contenir la menace et nous pouvons confirmer qu'elle a été contenue avec succès", peut-on lire dans un communiqué publié le 20 septembre. La coopérative ajoute que les autorités compétentes ont été averties de l'incident et que des experts en cybersécurité ont été dépêchés sur place. L'entreprise américaine "s'efforce de continuer à transporter les céréales vers les élevages qui en dépendent pour l'approvisionnement en aliments des animaux", a déclaré une source citée par le Wall Street Journal.

« Le Bien commun, le climat et le marché », un modèle économique pour éviter la catastrophe environnementale. Livre.

« Le Bien commun, le climat et le marché », un modèle économique pour éviter la catastrophe environnementale

L’économiste Benjamin Coriat est l’un des principaux commentateurs et diffuseurs en France des idées d’Elinor Ostrom. L’Américaine, décédée en 2012, avait reçu le prix Nobel d’économie en 2009 pour ses travaux théoriques et empiriques sur la façon dont les communautés humaines gèrent ce que les Anglo-Saxons appellent les commons, et que l’on traduit en français de façon ambiguë soit par « les biens communs » (la nature, l’air, l’eau, le climat, l’énergie – tout objet dont l’appropriation par les uns prive les autres), soit par « le bien commun » au singulier (tout ce qui fait progresser le bonheur de l’humanité).

Aussi son sang n’a-t-il fait qu’un tour lorsque Jean Tirole a publié, en 2016, Economie du bien commun (PUF), un essai dans lequel il tente de mettre ses travaux à portée du public. Pour le Prix Nobel d’économie (2014) en effet, « l’économie est au service du bien commun ; elle a pour objet de rendre le monde meilleur ». Il vous reste 23% de cet article à lire. Environnement : « Pas de Green Deal sans devoir de vigilance qui sécurise les importations au sein de l’Europe » Tribune. « Pas de Green Deal sans nucléaire » déclarait, le 26 août, Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur.

Environnement : « Pas de Green Deal sans devoir de vigilance qui sécurise les importations au sein de l’Europe »

L’inclusion du nucléaire dans la liste des activités « vertes » (taxonomie) reste le plus vif débat depuis le lancement en 2019 du pacte Vert, le programme législatif visant à accompagner la transformation de l’Union européenne (UE) vers une économie durable. Mais l’ambition de l’UE ne sera atteinte que si elle considère aussi les enjeux sociaux et environnementaux auxquels sont confrontées les chaînes d’approvisionnement en dehors de ses frontières. En clair, pas de Green Deal sans devoir de vigilance qui sécurise les importations au sein de l’UE. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Environnement : « Les actions des entreprises ne paraissent pas à la hauteur de leur responsabilité »

« La France peut mettre fin à la privatisation d’une rente autoroutière indue » Après la décision, en 2005, de privatiser les sociétés d’autoroutes pour une somme proche de 15 milliards d’euros, la Cour des comptes et l’Autorité de la concurrence ont publié, respectivement en juillet 2013 et en septembre 2014, des rapports dénonçant la rente dont celles-ci bénéficiaient.

« La France peut mettre fin à la privatisation d’une rente autoroutière indue »

Pour ma part, j’ai présenté, en décembre 2014, au nom de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, un rapport d’information intitulé : « Autoroutes, l’heure est à la reprise en main ». La privatisation de 2006 s’est révélée lourde de conséquences. Dès l’origine, certaines voix (François Bayrou, Jean-Pierre Raffarin) avaient opportunément dénoncé l’architecture et les mécanismes d’un système qui allait conférer aux détenteurs des concessions des avantages exorbitants en regard du droit commun, sur des durées particulièrement longues.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La privatisation des autoroutes, un traumatisme originel. Election présidentielle 2022 : « Puisqu’il est devenu si facile, si peu coûteux, si normal, d’emprunter, à quoi bon se priver ? » Chronique.

Election présidentielle 2022 : « Puisqu’il est devenu si facile, si peu coûteux, si normal, d’emprunter, à quoi bon se priver ? »

Une pluie ou plutôt une cascade de milliards d’euros est en train de se déverser sur la précampagne présidentielle. De tous côtés, les promesses fusent sans que l’on soit en mesure de fixer la jauge au-delà de laquelle la surenchère verbale sera jugée franchement hors des clous. Dans la phase actuelle, plus c’est gros, plus ça passe. Quand la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, entre en campagne en promettant aux enseignants de « multiplier par deux, au moins, le traitement de toutes les personnes au contact avec les élèves » durant le prochain quinquennat, son concurrent du Parti communiste (PCF), Fabien Roussel, riposte aussitôt.

Lui promet de valoriser de 30 % le salaire de tous les fonctionnaires et d’augmenter de 50 % le budget de l’éducation nationale et celui de l’enseignement supérieur. Se connecter à Facebook. Vers un « revenu d’engagement » pour les jeunes sans emploi. Un nouveau dispositif est sur le point de faire son entrée dans notre Etat-providence : le « revenu d’engagement pour les jeunes ».

Vers un « revenu d’engagement » pour les jeunes sans emploi

Annoncé le 12 juillet par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée, il vise à soutenir les personnes ayant de la peine à démarrer dans la vie active. En gestation depuis plusieurs mois, la mesure en question sera finalisée avec l’appui d’un « comité » qui s’est réuni pour la première fois jeudi 22 juillet, sous l’égide de la ministre du travail, Elisabeth Borne. A la recherche de la compétitivité perdue de la France. Que pèse la France industrielle sur l’échiquier mondial ?

A la recherche de la compétitivité perdue de la France

De moins en moins, si l’on en juge par les derniers indicateurs de compétitivité. Et, pour une fois, pas besoin d’incriminer les Chinois. En 2020, sur le seul marché européen, la part des produits français a reculé d’un point. Ils ne représentent plus que 13,5 % des ventes totales de la zone euro, contre 18 % en 2000. C’est toute l’histoire de la désindustrialisation qui défile derrière ces chiffres, symbolisée par la disparition des grandes usines automobiles et de leurs centaines de milliers d’emplois. Alerte aux faillites. Comment sortir du dispositif des prêts garantis par l’Etat ?

Tribune. La question des modalités de sortie du dispositif des prêts garantis par l’Etat (PGE) devient de plus en plus pressante à mesure que la sortie de crise s’approche : pour repartir, pour investir et pour embaucher, les entreprises ayant bénéficié des PGE ont besoin de visibilité. Certes, les entreprises, bien que confrontées à une nouvelle vague de restrictions en début d’année, n’ont pas eu recours massivement aux PGE dans les premiers mois de 2021. Faillites d’entreprises : « Il faut mieux inclure les créanciers dans les plans de restructuration, au lieu de laisser les seuls actionnaires »

Tribune. Après un recul du produit intérieur brut (PIB) de près de 8,3 % en France en 2020 (contre une moyenne de 6 % en zone euro et 3,6 % aux Etats Unis), le rattrapage économique de la crise du Covid-19 prendra de nombreux mois, probablement plus d’un an, pour revenir au niveau d’avant. Soutenues artificiellement pendant la crise sanitaire, de nombreuses petites entreprises sont menacées par la faillite, voire la liquidation pure. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Entre facture de la crise liée au Covid et endettement, la voie pour les entreprises est étroite. « Si écologie punitive il doit y avoir, c’est à l’encontre des financements des énergies fossiles »

A l’heure où l’on s’interroge sur l’utilisation des 130 milliards d’euros d’épargne accumulés par les Français durant la crise due au Covid-19, il faut souligner que cette épargne, aujourd’hui investie dans les portefeuilles des institutions financières, nourrit l’accélération du réchauffement climatique. En effet, le secteur financier de la zone euro continue d’augmenter ses actifs dans les énergies fossiles (111 milliards d’euros de plus entre fin 2013 et fin 2019 selon une étude de la Banque de France), alors même que 80 % des émissions de gaz à effet de serre sont issues de la combustion de ces énergies.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La reprise économique favorise les énergies fossiles et va entraîner une forte hausse des émissions de CO2. «Il n’y a pas de problème de dette publique en France» – Libération. « L’annulation de la dette est une manœuvre opportuniste et dangereuse » Tribune. Pour parodier ce que décrivait l’économiste Jacques Rueff (1896-1978), il y a quelques décennies : heureux sont les gouvernements qui ont trouvé « le merveilleux secret du déficit sans pleurs ». Car comment rêver mieux, en effet, comme l’écrivait cet éminent auteur, que « de donner sans prendre, de prêter sans emprunter et d’acquérir sans payer » ? Soixante ans après Rueff – qui stigmatisait en ces termes les privilèges du dollar –, une nouvelle génération d’économistes propose aujourd’hui d’institutionnaliser la banqueroute en annulant – au moins partiellement – la dette de l’Etat, cette part de la dette qui se trouve entre les mains de la Banque centrale européenne (BCE).

« Le débat sur la dette doit provoquer une réflexion publique sur les gagnants et les perdants du Covid-19 » Tribune. L’histoire longue des dettes publiques nous enseigne qu’il existe une panoplie de mesures pour faire face à un surcroît de dette : restructurer, imposer le patrimoine, faire de la répression financière, laisser courir l’inflation. Il n’existe pas de critère simple pour identifier la meilleure méthode, car aucune option n’est neutre. Chacune crée des gagnants et des perdants. « Gafa, reprenons le pouvoir », prix du livre d’économie 2020. Comment l’Allemagne s’est convertie à la politique industrielle. Les milliardaires ont déjà retrouvé leur richesse d’avant-crise, selon Oxfam.

« Si l’Etat s’est cru obligé de déployer les fils barbelés du souverainisme, c’est parce que les actionnaires ont échoué à protéger Carrefour » « Les stéréotypes et le plafond de verre sont encore puissants » : le long chemin vers la parité dans les directions des entreprises. Alice Recoque, pionnière de l'informatique et de l'intelligence artificielle, est décédée. Marianne : “La norme du sommeil de huit heures est le produit d’une histoire récente” Deux cents ans de prêts publics à la loupe. Benjamin Hautecouverture : « Les menaces à la sécurité de l’Europe affectent les intérêts de sécurité américains en termes semblables » Affaire GameStop : « La Bourse a plus besoin de régulateurs que de justiciers » Jean Pisani-Ferry : « Faut-il se débarrasser de la “dette Covid” ? »

Joe Biden veut muscler le Buy American Act.