background preloader

Le non-agir

Facebook Twitter

Wuwei (philosophie chinoise) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wuwei (philosophie chinoise)

Wuwei, wu wei ou wou wei (chinois simplifié : 无为 ; chinois traditionnel : 無爲 ; pinyin : wúwéi) est un concept taoïste qui peut être traduit par « non-agir[1] » ou « non-intervention[2] ». Pour autant, ce n'est pas une attitude d'inaction ou de passivité, mais le fait d'agir en conformité avec « l'ordre cosmique originaire[3] », le mouvement de la nature et de la Voie (Tao)[1]. Au niveau éthique, le wuwei se manifeste chez celui qui a cessé les actions égoïstes et passionnelles et les a remplacé par l'humilité, l'altruisme, la tolérance, la douceur, et ceci sans aucune prétention à la sagesse[3]. L'expression paradoxale wei-wu-wei, « agir sans agir », est notamment utilisée par Lao Tseu dans le Tao Tö King et reste l'objet de nombreuses interprétations[4].

(en) David Loy, « Wei-wu-wei: Nondual action » [archive] Wuwei, le non-agir. Taoïsme. Laozi, le vieux Maître ou le vieil enfant (sa mère l’aurait porté 72 ou 81 ans) désabusé par la décadence des Zhou aurait décidé, selon la légende, de partir vers l’Ouest, vers le monde sauvage.

Wuwei, le non-agir. Taoïsme

Franchissant une passe, il fut arrêté par le gardien qui le pria de rédiger un livre contenant son enseignement. C’est ainsi qu’aurait pris forme le Laozi ou Daode Jing, le « Livre de la voie et de la vertu » en cinq mille mots, ouvrant une des « voies taoïstes ». Le Laozi tente de répondre à des préoccupations dominantes à son époque, la fin des Royaumes Combattants (IVème siècle avant Jésus-Christ), mais toujours, oh combien d’actualité ! Dans un contexte où les principautés les plus puissantes en arrivent à lutter à mort pour l’hégémonie, le problème le plus pressant est de savoir comment sortir du cercle vicieux de la violence. Le non-agir. Nous vivons à la fin d’une époque marquée du sceau de la frénésie, une époque où l’être humain ne se définit guère que par ce qu’il fait ou fabrique, que par sa contribution à une société qui n’en finit pas de (vouloir) faire, de faire toujours plus, de faire sans fin, quitte à en perdre le sens de tout.

Le non-agir

Cette frénésie est le corollaire d’un système qui ne cesse de pousser à la performance, de mettre en compétition, d’un système qui cherche à justifier le bien-fondé de la concurrence, seul et unique moyen selon lui pour favoriser le progrès, et puisque « le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous », comme le clamait le slogan mis sur les rails par la SNCF il y a quelques années déjà, ce mode de fonctionnement est imposé à tous, pour le (supposé) bien de tous, et ce, depuis que l’être humain est en âge d’aller à l’école.

En 1996, Viviane Forrester écrit L’horreur économique (l’expression est de Rimbaud), qui dénonce le totalitarisme économique et financier. L'inaction dans l'action et l'action dans l'inaction par swami Hridayananda Sarasvati (mataji) - 3e millénaire. (Revue Panharmonie.

L'inaction dans l'action et l'action dans l'inaction par swami Hridayananda Sarasvati (mataji) - 3e millénaire

No 202. Avril 1985) Comme nous le savons tous, il n’est pas possible de vivre dans ce monde sans agir. Il n’est pas possible d’arrêter le corps pour l’empêcher d’agir. Nous ne pouvons agir que sur l’aspect extérieur du corps, néanmoins, même en agissant ainsi, notre corps continuera d’être actif. La raison de toute action se trouve dans le mental. Ainsi nos actions dépendent de l’énergie particulière qui est en train d’opérer dans un moment donné. Il est donc nécessaire de savoir sous quelle influence nous sommes lorsque nous agissons, et si nous sommes sous l’influence de Tamas, la meilleure des choses à faire, c’est d’entreprendre aussitôt une activité physique très intense, très rapide. Lorsque nous sommes sous l’influence de Rajas, l’énergie est libérée et agitée, et cela nous pousse a des actions, non pas si irresponsables que sous l’influence de Tamas, mais manquant assez d’harmonie.

C’est là un exemple de l’action dans l’inaction. La patience.

Ne rien faire

Biais du statut quo. Procrastination. Détachement. Le pouvoir d’agir. Passage à l'acte. Non-action. Philosophie indienne. Savoir dire non. L'oisiveté. Podcasts.