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OGM

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Food Evolution : la censure insidieuse d’un film qui dérange. Depuis vingt ans, les OGM (organismes génétiquement modifiés) destinés à l’alimentation sont très controversés.

Food Evolution : la censure insidieuse d’un film qui dérange

Au milieu d’un débat public exacerbé, marqué par la passion, la suspicion et la confusion, le réalisateur américain Scott Hamilton Kennedy explore cette contestation et la diabolisation des OGM destinés à nos assiettes. Food Evolution : la censure l’emporte contre le débat. Food Evolution est un film écrit et réalisé en 2016 par Scott Hamilton Kennedy (qui avait été nommé aux Oscars en 2009 dans la catégorie des meilleurs films documentaires pour The Garden 1).

Food Evolution : la censure l’emporte contre le débat

Scott Hamilton Kennedy déclare que Food Evolution © shotbydave | Istockphoto n’a pas été fait « pour défendre les OGM, mais pour que la science aide à prendre de meilleures décisions sur des sujets tels que : comment se nourrir et comment cultiver ? » Et il constate que « la science dit que les OGM actuellement en vente sont sans danger pour nous et pour la planète » et que, pour avancer, « nous devrions utiliser la science pour tester chaque OGM au cas par cas » [1].

Neil deGrasse Tyson est le narrateur du documentaire. Food Evolution nous emmène au cœur de la problématique autour des aliments génétiquement modifiés, des défis alimentaires du continent africain et des cultures tolérantes au glyphosate. Références 1 | Dossier de presse du film Food Evolution, sur foodevolution-lefilm.com. 25 000 scientifiques demandent à l'UE de modifier d'urgence sa législation sur les OGM. L’« étude choc » six ans après. Non, les OGM ne sont pas des poisons par Hervé Le Bars - SPS n°327, janvier / mars 2019 Le 19 septembre 2012, Gilles-Éric Séralini et une équipe de chercheurs composée principalement de membres du CRIIGEN1 convoquaient une conférence de presse [1] pour annoncer les résultats d’une nouvelle étude scientifique [2] sur les risques sanitaires d’un maïs OGM, nom de code NK603, et d’un herbicide, le Roundup de Monsanto, à base de glyphosate.

L’« étude choc » six ans après

Pour cette étude, les expérimentateurs avaient soumis des rats pendant deux ans à des régimes alimentaires à base de ces deux produits. Un article scientifique récapitulant les principaux résultats allait être publié dans la revue Food and Chemical Toxicology. Une médiatisation minutieusement organisée Accompagnant cette publication, deux livres grand public aux titres évocateurs sont annoncés : Tous Cobayes ! C’était le début d’un feuilleton riche en rebondissements, dans lequel se mêlent science, média et politique.

Références [1] Soja la grande invasion. Le cadre réglementaire européen est-il à revoir ? Études de toxicité des OGM par Hervé Le Bars - SPS n°327, janvier / mars 2019 L’étude de Gilles-Éric Séralini, quoique dénuée de valeur scientifique selon l’ensemble des agences sanitaires, a néanmoins servi de justification pour mener une réévaluation du cadre réglementaire d’autorisation des OGM (voir l’article précédent « L’« étude choc » six ans après »).

Le cadre réglementaire européen est-il à revoir ?

Les 90 jours requis pour les études de toxicité sur animaux sont-ils suffisants ? Actuellement, les règlements européens exigent que toute entreprise semencière souhaitant homologuer une plante OGM pour la culture en Europe fasse réaliser un test de toxicité subchronique sur des animaux de laboratoire. Mais avant ce test sur l’aliment entier, des analyses de composition de la plante doivent être effectuées. Les tests de toxicité subchronique Seule l’Union européenne impose de tels tests. Les OGMs sont-ils nocifs ? Plus de cent Prix Nobel soutiennent le développement des OGM et appellent Greenpeace à cesser ses campagnes contre le Riz Doré. Communiqué de l’AFIS - 29 juin 2016 Plus de 100 lauréats du Prix Nobel (dont les français Claude Cohen-Tannoudji, Roger Guillemin, Serge Haroche et Jean-Marie Lehn) viennent de publier une déclaration [1] à l’adresse de Greenpeace d’une part, et de l’ONU et des gouvernements du monde entier d’autre part, pour un plus grand usage des techniques modernes de sélection végétale et pour que cessent les campagnes des organisations qui s’y opposent, Greenpeace en tête.

Plus de cent Prix Nobel soutiennent le développement des OGM et appellent Greenpeace à cesser ses campagnes contre le Riz Doré

Ils mettent particulièrement en avant le cas du riz doré, riz génétiquement modifié qui permettrait de sauver des centaines de milliers de personnes victimes de déficiences en vitamines A, particulièrement des enfants. L’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS) met à disposition le texte en français (ci-dessous et sur son site) [2]. La mise sur le marché des premiers animaux génétiquement modifiés. Par Louis-Marie Houdebine - SPS n°316, avril 2016 L’agriculture et l’élevage reposent pour une bonne part sur la sélection qui permet de disposer en plus grand nombre des végétaux et des animaux de plus grande taille.

La mise sur le marché des premiers animaux génétiquement modifiés

Les poissons ne font pas exception à cette règle. Des travaux de laboratoire datant de plusieurs décennies ont montré que l’administration d’hormone de croissance à des poissons d’élevage comme les salmonidés (saumons et truites notamment) accélérait leur développement sans en faire des géants car ces animaux grandissent spontanément toute leur vie. Cette démonstration a été suivie de tentatives visant à accélérer la croissance des poissons d’élevage. Pierre-Henri Gouyon. Bayer-Monsanto. OGM, mensonges et vérités - Documentaire (2016) Critique "OGM : mensonges et vérités"