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Hédonisme

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L’hédonisme (du grec ancien : ἡδονή / hēdonḗ, « plaisir » et du suffixe -ισμός / -ismós), est une doctrine philosophique selon laquelle la recherche du plaisir et l'évitement de la souffrance constituent le but de l'existence humaine.



L'hédonisme se différencie de l'eudémonisme, théorisé notamment par les Épicuriens et les Stoïciens, qui considèrent le bonheur et non le plaisir comme but de la vie humaine.

« Pour Épicure, le plaisir qui sert de modèle, c'est moins le plaisir du sexe que le plaisir du ventre. D'abord, il est plus déterminant pour la vie d'avoir à manger que d'avoir à faire l'amour. Autrement dit, manger est un plaisir naturel et nécessaire dans le langage d'Épicure, faire l'amour, c'est un plaisir naturel, mais non nécessaire. On ne meurt pas de chasteté, on peut mourir de faim. Le plaisir essentiel pour Épicure, c'est celui du ventre. Mais bien sûr, il n'a rien contre les plaisirs sexuels. Bien au contraire, à condition qu'on n'en devienne pas esclave, et surtout, à condition qu'on ne tombe pas dans la passion amoureuse. Mieux vaut jouir sereinement et donc, sans être vraiment amoureux, qu'être prisonnier de la passion. C'est ce que Lucrèce appellera, trois siècles plus tard, le pur plaisir. » André Comte-Sponville

Ne pas confondre désir et plaisir

« Il ne faut surtout pas confondre le désir et le plaisir : d'abord parce qu'il n'y a pas de mauvais plaisir, tout plaisir en lui-même est bon, alors que tout désir n'est pas bon. Il y a de bons désirs et de mauvais désirs, et la classification qu'on trouve dans la "Lettre à Ménécée" est celle des désirs. Épicure les classe selon le fait qu'ils sont naturels ou non naturels, nécessaires ou non nécessaires. Il y a donc, pour commencer, des désirs naturels et nécessaires : manger, boire ; des désirs naturels et non nécessaires : faire l'amour ; puis il y a des désirs ni naturels ni nécessaires, qui sont de mauvais désirs parce qu'ils ne peuvent jamais être satisfaits, Épicure donne trois exemples : le désir de pouvoir, le désir de gloire, le désir de richesse. Il faut refuser ces désirs-là. » André Comte-Sponville

« C'est un rapport difficile, parce que si le plaisir nous amène vers l'amitié comme vers la forme de sociabilité qui s'impose pour la communauté philosophique où on philosophe ensemble, si cela c'est vrai de manière tout à fait logique pour l'amitié, pour ce qui est de l'activité sexuelle les choses se compliquent... Ce qui est un paradoxe, parce qu'en un sens, l'acte sexuel, le désir, c'est tout ce qu'il y a de plus immédiat. La nature ne peut survivre que s'il y a de l'acte sexuel. Si on est un épicurien, on dit oui à l'acte sexuel parce qu'on dit oui à la nature, aux plaisirs naturels... Mais pour Épicure, cet acte sexuel qui est tellement immédiat, naturel, qui s'impose et qui est aussi nécessaire pour la procréation... il fait problème, parce que l'acte sexuel n'est pas isolé de notre vie. Cette façon d'être dans le "philosopher ensemble" fait que l'acte sexuel a des conséquences. Pour le philosophe moral épicurien, c'est ça qu'il faut garder toujours à l'esprit, les conséquences : mon plaisir maintenant va-t-il être mon déplaisir demain? Cet acte sexuel va-t-il me coûter une dépense inutile d'énergie et de temps qui va ruiner ma vie sociale ? C'est un thème extrêmement important qu'on retrouve aussi chez Lucrèce. » Giulia Sissa.

Hédonisme. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L’hédonisme (du grec ancien : ἡδονή / hēdonḗ, « plaisir » et du suffixe -ισμός / -ismós) est une doctrine philosophique grecque selon laquelle la recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent l'objectif de l'existence humaine. Acceptions possibles[modifier | modifier le code] Pensée philosophique[modifier | modifier le code] Dans le même temps, les douleurs et les déplaisirs à éviter sont: les relations conflictuelles et la proximité des personnes sans capacités contractuelles (sans paroles), le rabaissement et l'humiliation, la soumission à un ordre imposé, la violence, les privations et les frustrations justifiées par des fables, etc.

Ainsi, il n'y a pas d'hédonisme sans discipline personnelle, sans ascèse, sans connaissance de soi, du monde et des autres. Mais selon Nietzsche [8] la revendication de l'hédonisme chrétien n'est pas légitime. En ethnologie[modifier | modifier le code] Histoire[modifier | modifier le code] » De quoi l’hédonisme effréné est-il le signe? Cf. La conférence de Claude Obadia : « De quoi l’hédonisme contemporain est-il le nom ? » ou son texte. Mon intention n’est pas de traiter la question sous forme dissertative, seulement d’énoncer une conviction que je n’ai pas construite en un jour. J’ai pour cela observé patiemment mes contemporains avec une curiosité bienveillante, je me suis mise à l’écoute d’expériences humaines très différentes de la mienne grâce aux témoignages d’auteurs divers et multiples, et enfin j’ai aiguisé ma réflexion par la fréquentation quotidienne des grands penseurs.

Je ne prétends pas que cette conviction soit inébranlable. Penser, c’est savoir se remettre en question et rien n’est plus émouvant que d’avoir à rectifier une façon de comprendre, de l’élargir à un point de vue que l’on n’avait pas encore imaginé. J’avoue que, pour cette conviction comme pour les quelques autres que je peux avoir, j’ai toujours la secrète attente qu’on me montre que je me trompe ou que je le découvre par moi-même.

La quête du bonheur. Désir. Jouissance. Business du bien-être. Souffrance. Atomisme.