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Alain Gresh Le Monde Diplomatique

Dominique Vidal Le Monde Diplomatique. Serge Halimi écrivain & journaliste Directeur du Monde Diplomati. Aurélien Bernier,Politologue,Collaborateur au Monde Diplomatique. Impôts, fabrication du « ras-le-bol » et réalité de l’injustice, par Jean Gadrey (Le Monde diplomatique, décembre 2013) «Rien, dans notre histoire contemporaine, n’était encore paru si proche de ces soulèvements populaires lancés contre un niveau d’imposition illégitime », écrit l’éditorialiste des Echos Jean-Francis Pecresse, n’hésitant pas à comparer les manifestations des « bonnets rouges » aux révoltes des paysans français contre l’impôt au XIVe siècle.

Impôts, fabrication du « ras-le-bol » et réalité de l’injustice, par Jean Gadrey (Le Monde diplomatique, décembre 2013)

A l’en croire, la France serait confrontée à une nouvelle jacquerie : « Entre les actions à la tournure dramatique menées en Bretagne contre l’écotaxe, la mobilisation contre la surtaxation rétroactive, au taux de 15,5 %, de “vieux” contrats d’épargne et d’assurance-vie, et le succès fulgurant d’initiatives citoyennes aux noms de “pigeons” ou de “tondus”, s’allument, un peu partout, les étincelles d’un embrasement contre l’oppression fiscale (1). » « Soulèvement », « embrasement », « oppression » : la fiscalité française a-t-elle vraiment atteint un niveau justifiant un tel champ lexical ? Un exemple. Autre exemple. Xénophobes au nom de l’Etat social, par Alexis Spire (Le Monde diplomatique, décembre 2013) Si les solutions pour sortir l’Union européenne de l’ornière suscitent d’âpres débats, il est un sujet qui fait consensus parmi les dirigeants politiques du Vieux Continent : la lutte contre ceux qui abuseraient des systèmes de protection sociale.

Xénophobes au nom de l’Etat social, par Alexis Spire (Le Monde diplomatique, décembre 2013)

Les immigrés d’Afrique ou du Maghreb et les Roms constituent la première cible de cette croisade. Dans un courrier du 23 avril 2013, les ministres de l’intérieur allemand, anglais, autrichien et néerlandais s’en sont plaints auprès de la présidence irlandaise en dénonçant les « fraudes et abus systématiques du droit à la libre circulation provenant des autres pays de l’Union européenne ». On serait ainsi passé d’une immigration économique à un tourisme d’allocations. Simple et efficace, cette rhétorique associe maintien de la protection sociale et rejet des étrangers.

Mais le FN n’est pas le seul à enfourcher ce cheval de bataille. Contrôles de plus en plus tatillons. La politique déboussolée : purge à la française, par Martine Bulard (Le Monde diplomatique, septembre 2014) «Mon véritable adversaire, c’est le salaire. » Bien sûr, ce type de conviction ne s’affiche pas publiquement, et le président de la République française ne s’exprime pas ainsi.

La politique déboussolée : purge à la française, par Martine Bulard (Le Monde diplomatique, septembre 2014)

Mieux vaut clamer son rejet de la finance pour gagner, à gauche, une élection. Mais, une fois les urnes vidées, le dogme du « coût du travail » trop élevé a dicté la conduite de M. François Hollande, quel que soit son premier ministre — tout en rondeur, comme M. Jean-Marc Ayrault, ou libéral décomplexé comme M. Manuel Valls. Il ne lui a pas fallu un mois après son arrivée à l’Elysée pour en faire la démonstration.

Synthèse des mesures économiques et sociales prises depuis juin 2012 en France (Le Monde diplomatique, septembre 2014) Le smic en ligne de mire En juillet 2012, le smic a augmenté de 2 % : 1,4 % pour pallier l’inflation, comme la loi en fait obligation, et 0,6 % au titre du « coup de pouce » (0,56 centime par heure de travail).

Synthèse des mesures économiques et sociales prises depuis juin 2012 en France (Le Monde diplomatique, septembre 2014)

Il n’y a pas eu d’autre « coup de pouce » en 2013 et 2014. Depuis le 1er juillet 2012, le smic net (c’est-à-dire compte tenu des cotisations) est passé, pour 35 heures, de 1 118,29 euros mensuels à 1 128,70 euros. Soit une augmentation de 0,8 %, et une baisse de 1,5 % si l’on tient compte de l’inflation. Gel des salaires des fonctionnaires. Le mythe de l’invasion arabo-musulmane, par Raphaël Liogier (Le Monde diplomatique, mai 2014) A l’automne 1956, la France et le Royaume-Uni, alliés d’Israël, occupent pendant quelques jours le canal de Suez, récemment nationalisé par le président égyptien Gamal Abdel Nasser.

Le mythe de l’invasion arabo-musulmane, par Raphaël Liogier (Le Monde diplomatique, mai 2014)

Mais, sous la pression soviétique et américaine, ils sont contraints de se retirer. En réaction à cette attaque, Nasser décide d’expulser des milliers de Juifs d’Egypte. Parmi eux se trouve une jeune femme dont le regard sur le monde sera surdéterminé par le traumatisme de l’expatriation : Gisèle Orebi, devenue plus tard célèbre sous le nom de plume de Bat Ye’or (« fille du Nil » en hébreu), mettra au point la version la plus radicale du complot musulman contre l’Occident. Après avoir « gangrené » le Vieux Continent, affirme-t-elle, la « civilisation arabo-musulmane » en fera la conquête. Ce scénario pour le moins grossier (1) a connu un succès inattendu, au point de devenir un argument majeur de l’extrême droite européenne. Restent les conversions. Quand les Américains voulaient gouverner la France, par Annie Lacroix-Riz (Le Monde diplomatique, mai 2003) C’est une page peu connue de l’histoire de la seconde guerre mondiale : dès 1941-1942, Washington avait prévu d’imposer à la France - comme aux futurs vaincus, Italie, Allemagne et Japon - un statut de protectorat, régi par un Allied Military Government of Occupied Territories (Amgot).

Quand les Américains voulaient gouverner la France, par Annie Lacroix-Riz (Le Monde diplomatique, mai 2003)

Ce gouvernement militaire américain des territoires occupés aurait aboli toute souveraineté, y compris le droit de battre monnaie, sur le modèle fourni par les accords Darlan-Clark de novembre 1942. A en croire certains historiens américains, ce projet tenait à la haine qu’éprouvait Franklin D. La face cachée de la fraude sociale, par Philippe Warin (Le Monde diplomatique, juillet 2013) «La fraude sociale : ce sport national qui plombe notre économie » ; « Fisc, Sécu, chômage : ce que les fraudeurs nous coûtent » ; « Fraudeurs de la Sécu. Ceux qui ruinent la France » ; « La grande triche. Enquête sur les 15 milliards volés à la protection sociale » ; « La France des assistés.

Ces “allocs” qui découragent le travail » (1)… La meilleure façon de saper la légitimité de la protection sociale, c’est de laisser entendre qu’elle ressemble à une passoire. Les tricheurs se glisseraient aisément entre les mailles d’un filet trop lâche, et leur parasitisme finirait par transformer la solidarité nationale en une menace pour le pays. Les ânes ont soif (bande annonce) - Le Monde diplomatique. Des apatrides nommés Rohingyas, par Warda Mohamed (Le Monde diplomatique, novembre 2014) Depuis 1982, les Rohingyas ne sont plus officiellement birmans.

Des apatrides nommés Rohingyas, par Warda Mohamed (Le Monde diplomatique, novembre 2014)

Apatride, cette minorité musulmane visée par des campagnes haineuses est privée de droits élémentaires. Depuis l’indépendance de la Birmanie en 1948, les pouvoirs en place ont mené des politiques de délégitimation conduisant au nettoyage ethnique de « l’une des ethnies les plus persécutées du monde », pour reprendre une formulation de l’Organisation des Nations unies (ONU). Les Rohingyas sont devenus à partir de 2012 la cible de Rakhines bouddhistes – ethnie dominante dans la région de l’Arakan, où vivent près d’un million de Rohingyas –, parmi lesquels le bonze Ashin Wirathu. Avec son mouvement 969, ce dernier assure vouloir « protéger l’identité bouddhiste ». Pourtant, les musulmans représentent moins de 5 % de la population birmane (cinquante et un millions d’habitants). Comment la situation a-t-elle pu atteindre ces extrêmes ? En 1982, Ne Win met en place une loi sur la nationalité. La vie de M.

Un plan de « non-réconciliation pacifique » entre Israéliens et Palestiniens, par Olivier Pironet (Le Monde diplomatique, octobre 2014) M.

Un plan de « non-réconciliation pacifique » entre Israéliens et Palestiniens, par Olivier Pironet (Le Monde diplomatique, octobre 2014)

Dani Dayan est l’un des plus hauts responsables du mouvement des colons et l’une des figures notoires de l’extrême droite israélienne. Ancien président (2007-2013) du Conseil de Yesha, l’organisation politique fédérant les colonies de Cisjordanie, il en est aujourd’hui le « ministre des affaires étrangères ». Originaire d’Argentine, d’où il a émigré à l’âge de 15 ans, M. Dayan vit à Ma’ale Shomron, une colonie voisine de Naplouse. Ce proche de M. M. Quand l’austérité tue, par Sanjay Basu et David Stuckler (Le Monde diplomatique, octobre 2014) «Merci d’avoir participé à ce test clinique.

Quand l’austérité tue, par Sanjay Basu et David Stuckler (Le Monde diplomatique, octobre 2014)

Vous ne vous rappelez peut-être pas avoir donné votre accord, mais vous avez été enrôlé en décembre 2007, au début de la Grande Récession. Aux racines économiques du conflit ukrainien, par Julien Vercueil (Le Monde diplomatique, juillet 2014) On peut voir dans la crise politique ukrainienne le dénouement dramatique d’une trajectoire financière devenue insoutenable au cours des derniers mois de 2013.

Aux racines économiques du conflit ukrainien, par Julien Vercueil (Le Monde diplomatique, juillet 2014)

En juillet 2010, le gouvernement signait un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). En échange d’un prêt de 15,5 milliards de dollars, il s’engageait notamment à faire passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans — alors que l’espérance de vie reste inférieure de dix ans à la moyenne européenne — et à doubler les prix intérieurs de l’énergie. Six mois plus tard, l’accord était gelé : le gouvernement rechignait à augmenter les tarifs du gaz. Télé-révision. Ignorer l’inculture dispensée par la télévision est une gageure. Elle s’insinue partout, jusque dans les universités. En deux jours, j’ai été questionné par deux fois par des étudiants sur l’intervention d’Eric Zemmour dans l’émission « On n’est pas couché » du 4 octobre 2014 : « Pétain a-t-il sauvé des juifs ?

». Radio Diplo S01E00 by Le Monde diplomatique Droite et gauche partagent le double crédo de l'austérité et de la compétitivité Valls 2 et la politique économique française. Avec Serge Halimi & Martine Bulard. 500 € en plus ! Vive le Grand Marché Transatlantique! (INTOX) Les Palestiniens, une « épine dans les fesses » pour les Israéliens, par Olivier Pironet (Le Monde diplomatique, octobre 2014) Terrorisme, l'arme des puissants, par Noam Chomsky (Le Monde diplomatique, décembre 2001) Il nous faut partir de deux postulats. D’abord que les événements du 11 septembre 2001 constituent une atrocité épouvantable, probablement la perte de vies humaines instantanée la plus importante de l’histoire, guerres mises à part.

Le second postulat est que notre objectif devrait être de réduire le risque de récidive de tels attentats, que nous en soyons les victimes ou que ce soit quelqu’un d’autre qui les subisse. Si vous n’acceptez pas ces deux points de départ, ce qui va suivre ne vous concerne pas. Si vous les acceptez, bien d’autres questions surgissent.

Commençons par la situation en Afghanistan. Mais revenons au 11 septembre. Coût du capital, la question qui change tout, par Laurent Cordonnier. Il serait sans doute passionnant de refaire le trajet d’ivrogne, tortueux et chaloupant, parcourant toute l’Europe, qui a finalement abouti à ramener tous nos maux à des questions de compétitivité et, de proche en proche, à des problèmes de coût du travail. Fascisme, islam et grossiers amalgames, par Stefan Durand (Le Monde diplomatique, novembre 2006) « Ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses. La loi, le pouvoir, le maître, le monde, la rébellion, la foi.

Ils peuvent ainsi faire des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. » En cela, « ils cassent le travail consistant à “former” des concepts à articulation fine, ou très différenciée, pour échapper aux grosses notions dualistes. » En 1977, Gilles Deleuze dénonçait ce qu’il appelait la « pensée nulle » des « nouveaux philosophes ». Trente années plus tard, ces penseurs toujours « nuls » mais plus vraiment « nouveaux » et toujours pas « philosophes » se retrouvent à l’avant-garde pour propager en France, sur la base de « mélanges grotesques », le concept creux de « fascisme islamique ». On pourrait se contenter de passer outre si ce concept n’avait pas été utilisé publiquement par le président des Etats-Unis, M. George W. Des mouvements transnationaux. Entre Moscou et Tel-Aviv, une étrange lune de miel, par Igor Delanoë (Le Monde diplomatique, septembre 2014)

L’incident n’est pas passé inaperçu. Lors de la réunion de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) du 27 mars 2014, destinée à condamner l’annexion de la Crimée par Moscou, le représentant israélien a brillé par son absence. Au grand dam des Etats-Unis, Tel-Aviv s’est abstenu de voter une résolution appelant à ne pas reconnaître le rattachement de la péninsule à la Fédération de Russie.

Cet épisode est venu confirmer la complexité des relations israélo-russes. Car, en dépit de leurs divergences sur le dossier syrien et de leurs différends toujours aussi fondamentaux sur le nucléaire iranien, Israël et la Russie entretiennent un dialogue constructif. Entre Moscou et Tel-Aviv, une étrange lune de miel, par Igor Delanoë (Le Monde diplomatique, septembre 2014) Le mythe de l’invasion arabo-musulmane, par Raphaël Liogier (Le Monde diplomatique, mai 2014) La face cachée de la fraude sociale, par Philippe Warin. « Le Monde diplomatique » disparaît

Le Monde diplomatique Chaine Youtube. Monde diplomatique (mdiplo) sur Twitter. Le Monde diplomatique - Paris - Journal. Comment fut inventé le peuple juif, par Shlomo Sand. « Bandes à Gaza » : que savent les étudiants du conflit israélo-palestinien. Que savons-nous du monde et de ses conflits, vraiment ? Rien... Ou si peu. Faillite de l’Union européenne en Palestine, par Laurence Bernard. Vingt ans après les accords d’Oslo, l’Union européenne vient de franchir une première étape pour rendre crédible sa position officielle en faveur d’un Etat palestinien « indépendant, démocratique, d’un seul tenant et viable ». Une directive publiée en juillet 2013 rend en effet inéligible aux financements européens, à partir du 1er janvier 2014, toute entité israélienne — entreprise, université, laboratoire de recherche, association — située au-delà des frontières de 1967 et exerçant une activité dans une colonie en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est.

Cela devrait mettre fin au soutien à une société comme Ahava, qui exploite des boues et sels minéraux de la mer Morte, inaccessible aux industriels palestiniens ; ou encore à l’Israel Antiquities Authority, à travers laquelle les autorités israéliennes exercent un quasi-monopole sur la réglementation, la conservation et la présentation des œuvres archéologiques en Palestine. Taille de l’article complet : 2 197 mots.

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