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OGM, perturbateurs endocriniens : jusqu'où iront-ils ?

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Au moins 150 tonnes d’aliments pour bétail contaminées en France par un OGM interdit. La « stratégie » de l’UE pour minimiser l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Ces substances ne sont, pour l’instant, réglementées dans l’Union européenne que dans certains domaines ou au cas par cas. La Commission européenne s’est dotée mercredi 7 novembre d’une « stratégie » de long terme pour minimiser l’exposition des Européens aux perturbateurs endocriniens, un texte très attendu alors que les réglementations en la matière adoptées récemment sont critiquées.

La Commission s’engage à « minimiser notre exposition globale aux perturbateurs endocriniens, en faisant particulièrement attention aux moments importants de la vie, comme la grossesse et la puberté ». En effet, ces substances chimiques, qui se retrouvent dans les pesticides et les biocides, sont également présentes dans des produits du quotidien (jouets, cosmétiques, produits ménagers).

Lire aussi : Perturbateurs endocriniens : pourquoi ONG et spécialistes s’inquiètent Promouvoir la recherche Tergiversations. Bruxelles réglemente les perturbateurs endocriniens. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Horel Personne, il y a encore un mois, n’aurait imaginé que la Commission européenne choisirait pareille option.

L’annonce, mercredi 15 juin, de sa proposition finale de réglementation des perturbateurs endocriniens a surpris tout le monde. Mais elle a surtout laissé abasourdis la plupart des acteurs impliqués dans cette saga politico-technique. Abasourdis voire accablés. Car en offrant un traitement d’exception à cette famille de polluants chimiques, la Commission exige un niveau de preuves d’effets nocifs très difficile à atteindre. Impossible, estiment même certains. Depuis plus de vingt-cinq ans, les éléments s’accumulent sur ces produits chimiques capables d’interférer avec le système hormonal (endocrinien) des êtres vivants, suscitant une sourde inquiétude dans la communauté scientifique.

Lire aussi : Les agriculteurs vont-ils pouvoir se passer du glyphosate, le « désherbant total » ? Une pochette de mauvaises surprises. Perturbateurs endocriniens : le rapport-choc de l’IGAS. Le document, que « Le Monde » a pu consulter, est l’un des premiers textes officiels décrivant en langage non technique les problèmes posés par ces substances, qui interfèrent avec le système hormonal des êtres vivants. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), le Conseil général de l’environnement et du développement durable et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux ont remis à leurs ministères de tutelle, courant janvier, un rapport d’évaluation de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens commandé en août 2017 par le gouvernement.

Très attendu, le texte, que Le Monde a pu consulter, n’est pas encore rendu public ; il est singulièrement percutant. S’il dresse un bilan positif de l’action de l’Etat engagée depuis 2014 dans ce domaine, il en souligne de nombreuses limites au regard des enjeux, qualifiés de « majeurs pour la santé et l’environnement ».

Messieurs, vos pénis ont perdu huit millimètres. On savait déjà que les seins des femmes devenaient plus gros à cause des perturbateurs endocriniens qui polluent notre environnement, on apprend maintenant que les pénis des hommes rétrécissent. Selon une étude italienne menée par le professeur Carlo Foresta de l’hôpital universitaire de Padoue, la longueur moyenne du pénis est passée de 9,7cm en 1948 à 8,9cm en 2012. Les mesures ont été faites sur un panel d’hommes âgés de 19 ans et comparées à des relevés anthropométriques collectés depuis le milieu du XXe siècle.

Petit pénis et grands membres Cette diminution de la taille moyenne du pénis serait due à des «changements environnementaux», explique le professeur Foresta. Autre facteur de raccourcissement du pénis, le surpoids et l’obésité, qui touchent 18% de la population étudiée. Tout n’est pas perdu pour autant: si le pénis rétrécit, les bras et les jambes ont tendance à s’allonger. L’Europe reste dans l’impasse sur le sujet controversé des OGM.

Faute d’entente entre les Etats membres, la Commission devra décider si elle autorise la culture de deux nouvelles variétés de maïs transgéniques sur le sol européen. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Audrey Garric En matière de biotechnologies, il n’y a rien à faire, l’Europe bégaie. Lundi 27 mars, les Etats membres de l’Union européenne ne sont pas parvenus à s’entendre, lors d’un comité d’appel, sur un vote crucial concernant la culture de trois maïs OGM. Ils s’étaient déjà divisés sur ce sujet controversé il y a deux mois, et ce, malgré l’entrée en vigueur d’une nouvelle législation censée mettre fin à des années de blocage et de manœuvres en coulisses. Faute d’accord, la balle est maintenant dans le camp de la Commission, qui soutient la culture de ces trois organismes génétiquement modifiés.

Mais face à l’opposition d’une large partie de l’opinion publique et des gouvernements, elle pourrait décider de faire marche arrière. « Technologie défaillante » Un seul OGM cultivé en Europe. OGM : un rapport-clé de l’Académie des sciences américaine entaché de conflits d’intérêts. En mai 2016, l’institution rendait un rapport très attendu sur les bénéfices et les inconvénients potentiels des cultures transgéniques. Deux chercheurs américains mettent en évidence des conflits d’intérêts non déclarés dans le panel sélectionné pour conduire l’expertise. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart En mai 2016, l’Académie des sciences américaines rendait un rapport très attendu sur les cultures génétiquement modifiées. Médiatisée dans le monde entier – y compris dans Le Monde –, cette revue générale de la littérature scientifique concluait à l’absence de risques sanitaires et environnementaux des plantes transgéniques commercialisées, mais soulignait l’absence de bénéfices sur les rendements.

Le texte a-t-il été rédigé en toute indépendance ? La question est posée par la revue PLoS One qui publie, dans sa dernière édition, une étude montrant l’existence de conflits d’intérêts au sein du comité d’experts ayant coordonné le rapport. . « Biais de financement » Embarras. Déclarer sa ville, sa région "zône hors Tafta" comme l'ont fait des centaines de villes et de régions dans le monde. La recherche sur les OGM est minée par les conflits d’intérêts. Pas moins de 40 % de conflits d’intérêts. Le chiffre, frappant, caractérise tout un corpus d’articles scientifiques portant sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Voilà la première conclusion d’une étude publiée par une équipe de chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) dans la revue scientifique PLOS ONE, le 15 décembre. Seconde conclusion : ces conflits d’intérêts ont une influence patente sur les résultats de ces publications. Quand conflit d’intérêts il y a, « les conclusions ont 49 % de chances d’être plus favorables aux intérêts des industries semencières », écrivent les chercheurs.

Ce n’est pas l’intégralité de la littérature scientifique sur les OGM qui a été ici analysée, mais un ensemble de 672 articles publiés entre 1991 et 2015 sur une question bien précise. Fait notable, c’est la première étude de cette importance portant sur les conflits d’intérêts dans le domaine des OGM. Lire aussi : La discrète influence de Monsanto. La justice européenne confirme l’autorisation de commercialisation du soja OGM Mosanto.

Inquiétudes et controverse autour des « nouveaux OGM » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Angela Bolis Nouveau signe des inquiétudes suscitées par les « nouveaux OGM », une manifestation a eu lieu mercredi 6 avril devant l’école AgroParisTech, à Paris, où devaient se réunir, en assemblée plénière, les membres du Haut Conseil des biotechnologies (HCB). Leur réunion a dû être annulée du fait de la manifestation. A l’initiative du mouvement, huit associations qui ont suspendu depuis février leurs travaux avec le HCB sur les nouvelles techniques de modification génétique : Les Amis de la Terre, la Confédération paysanne, la Fédération nationale de l’agriculture biologique, France nature environnement, Greenpeace, le Réseau semences paysannes, l’Union nationale de l’apiculture française, et l’Association de consommateurs Cnafal.

Elles protestent contre « la falsification de l’expertise scientifique officielle » et « les OGM cachés ». Explications. Ces « nouveaux OGM », qu’est-ce que c’est ? Comment sont-ils réglementés ? Quels sont les risques ? De nouveaux OGM, sans évaluation ni étiquetage, bientôt dans les assiettes. Pour la première fois depuis vingt ans, la culture de plantes transgéniques diminue légèrement dans le monde [1].

Pas de quoi inquiéter pour autant les pro-OGM. L’Isaaa, organisation qui compte parmi ses contributeurs les grandes firmes agrochimiques mondiales (Monsanto, Syngenta, DuPont, Novartis,...), se réjouit de l’arrivée sur le marché de nouvelles biotechnologies végétales, regroupées sous le terme d’« édition du génome » [2]. Sept de ces techniques de modifications génétiques sont actuellement à l’étude par la Commission européenne, qui doit déterminer si les produits qui en sont issus sont ou non des OGM. Et donc s’ils doivent être couverts par la réglementation OGM.

Pas simple pour le grand public de s’emparer de ce débat. Les techniques utilisées jusqu’à présent pour fabriquer des OGM consistent généralement à prendre le gène d’une plante pour le mettre dans une autre – c’est la transgénèse [4]. Des enjeux économiques défendus par la FNSEA Risques de dissémination. Les NBT : des OGM qui ne disent pas leur nom. L'industrie et une partie de la recherche ne souhaitent pas du tout voir l'encadrement strict des OGM se répéter.

La Commission européenne travaille sur la question depuis... 2007 ! Et devrait rendre sa décision dans les prochaines semaines. La recherche agronomique utilise les nouvelles techniques de modification du vivant : activation ou suppression de gène, recombinaison du génome, mutagenèse assistée... Ces nouvelles techniques de sélection, nommées NBT, selon l'acronyme anglais New Breeding Techniques, interviennent ainsi directement sur le génome des plantes ou des animaux pour obtenir les caractères souhaités : tolérance à des herbicides, résistance à un insecte où nanisme d'un animal par exemple. Si les NBT relèvent bien du génie génétique, elles se distinguent de la transgenèse (insertion d'un gène étranger dans le génome), qui a caractérisé jusqu'à présent les OGM. Des modifications génétiques intraçables Polémique au HCB Un boulevard pour le brevetage du vivant.