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Nuancer l'idéalisation générale

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La vraie histoire du sexe après l’accouchement. « Enfin, dans ton état... » : j’ai détesté être enceinte. J’ai eu la veine d’être plutôt épargnée : j’ai été en forme tout au long de ma grossesse, je n’ai pas gardé de séquelles physiques inesthétiques (du type vergetures ou ventre qui pendouille) et les dix-sept kilos pris (oui, quand même) sont tous repartis en quatre mois.

« Enfin, dans ton état... » : j’ai détesté être enceinte

Making of Christelle P.R. (qui ne souhaite pas préciser son nom), 28 ans, a écrit ce texte quelques semaines après son accouchement. Son fils va bientôt avoir 2 ans. Elle est retombée sur son récit en faisant du ménage dans son ordinateur et, après relecture, l’a envoyé à Rue89. « A l’époque, j’aurais bien aimé lire ce genre de témoignages, je n’en ai pas trouvé. » Depuis, « pour libérer la parole », la jeune femme a reparlé de son expérience avec quelques amis – l’une a ressenti ce mal-être après l’accouchement. « Aujourd’hui, j’ai une relation épanouie avec mon fils. » Emilie Brouze. L’épisode du foie de veau. 1 mars 2012 Nota Bene : aujourd’hui, je suis au salon du livre de Bruxelles.

L’épisode du foie de veau

(LIBERTE) Si vous voulez passer, je naviguerai entre le stand de Gallimard (qui héberge le Diable) et celui du magazine Elle. Reprenons. Au bout de quatre jours à ce régime carcéral, j’ai décrété qu’il était hors de question que je reste plus longtemps. J’ai négocié ma libération auprès du médecin qui me paraissait le plus doué de sensibilité humaine. Je suis rentrée chez moi dans un état que j’avais déjà connu. Notons que j’étais un peu fragile. Le soir, je suis enfin à la maison. Quand la scène du foie de veau débute, il est 23h et je suis tranquillement en train de défaire ma valise de l’hosto. Je baisse ma culotte, je m’assois et là… gisant au fond de ma culotte, je vois un foie de veau. Tu visualises l’aspect et la taille d’un foie de veau ? J'ai testé pour vous : la grossesse, cet enfer. Toutes les femmes ne sont pas égales devant les symptômes de la grossesse.

J'ai testé pour vous : la grossesse, cet enfer

Et le fait même d’utiliser le mot "symptômes", alors que la grossesse n’est pas une maladie, met en évidence une triste réalité, souvent ignorée parce qu’elle fait tache dans le décor : oui, pour certaines femmes, la grossesse est un état pathologique. Difficile d'admettre qu’on vit sa grossesse comme un enfer et que cette souffrance ne prédispose pas aux élans d'amour. Difficile aussi de parler de ce qu’on ressent sans être pointée du doigt comme une mauvaise mère en devenir, ou une femme monstrueuse dépourvue d'instinct maternel.

Défaut de soutien ou absence de compréhension, qu'est-ce qui pousse certaines futures mamans à haïr secrètement les femmes enceintes comblées (et le reste du monde, par la même occasion) ? Statue / Flickr Kendrak cc La grossesse : un état idéalisé Certes, la grossesse, le miracle de la vie et la magie de l'enfantement, c'est quelque chose. Mon foetus, ce parasite : propos hérétiques ? La vérité sur la maternité. 28 février 2012 D’abord merci aux tweetos qui m’ont aidée pour mes problèmes informatiques samedi, c’est à peu près réparé.

La vérité sur la maternité

Ensuite, j’ai fait un Top 10 des déclarations les plus stupides de Carla Bruni-Sarkozy. (Certes, je poste pas beaucoup sur le blog mais en vrai, je continue de bosser. J’ai fait d’autres papiers mais c’est celui-là que je préfère.) Tu n’es pas du tout intéressé par les histoires de maternité ? Venons-en à l’annonce de mon démoulage, annonce qui a provoqué plusieurs types de réactions. Il y a le « tu m’as trahie ». Les « tu n’es plus comme nous, tu as rejoint le clan des Autres ». MOUAAHAHA… Attendez, après ce fou rire, je me remets une côte en place et on reprend. La vérité, c’est qu’au moment où vous démoulez les filles, vous avez pas brusquement une révélation divine qui vous permettra de comprendre intuitivement votre enfant et d’aborder la vie avec sérénité.