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Immigration

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Perdre la raison face aux barbelés | Making-of. IDOMENI (Grèce), 18 avril 2016 – Une des choses qui me frappe le plus chez tous ces réfugiés bloqués depuis des mois à la frontière gréco-macédonienne c’est de les voir, lentement, perdre la raison. Voilà des années que je couvre cette crise de réfugiés. Je suis allé dans un grand nombre d’endroits et à chaque fois la situation est différente. J’ai vu des Syriens franchir en masse la clôture barbelée à la frontière turque pour échapper aux combats qui faisaient rage chez eux, à quelques centaines de mètres. J’en ai vu d’autres débarquer sur les côtes de Lesbos après une dangereuse traversée depuis la Turquie. Et maintenant me voici un peu plus loin sur la route des Balkans, à Idomeni. Ce village grec à la frontière macédonienne est devenu un cul-de-sac depuis que plusieurs pays européens ont fermé leurs frontières, en espérant mettre un terme à l’afflux de migrants.

Le camp d'Idomeni, le 1er avril 2016 (AFP / Bulent Kilic) Alors ils perdent la raison. (AFP / Bulent Kilic) Réfugiés : Un incubateur de mode contre les migrants de la Chapelle. Le cœur sur la main, du déodorant plein la bouche. Pour faire le gentil, Bruno Julliard a toujours été l’homme de la situation. Ce lundi 3 août, l’ex-leader étudiant recyclé premier adjoint à la maire de Paris se surpasse. Devant les journalistes conviés à l’Hôtel de Ville, il explique que les migrants en lutte qui occupent depuis quatre jours un lycée désaffecté place des Fêtes – après avoir enduré pendant deux mois une effarante campagne d’évacuations, de traque et d’enfumage à travers les rues du quartier de La Chapelle [1] – n’inspirent qu’amour et compassion aux édiles parisiens. « Ces migrants ont, au péril de leur vie, traversé le Sahara, la Méditerranée, ils ont fui la guerre en Afghanistan, au Soudan ou, pour les érythréens, une dictature sanglante : la France, mais surtout Paris, leur doivent l’hospitalité et l’accueil », déclame-t-il.

Matraque en feuilles de rose Les journalistes, eux, sont conquis. La gentrification, arme de poing « Plateforme d’innovation » et « co-working » En Suisse, pieds nus contre rangers. En 2015, une foule silencieuse transperce la forteresse Europe Dans toute l’Europe, les initiatives solidaires pour soutenir migrants et réfugiés se multiplient. Des milliers de personnes se proposent pour accueillir les réfugiés chez eux. En Islande, 11 000 personnes ont déclaré vouloir héberger des réfugiés ; en Hongrie, Ferenc Gyurcsany, ancien premier ministre, a recueilli chez lui une famille syrienne de dix personnes. À Vienne, des dizaines de milliers de personnes ont accueilli les réfugiés syriens (en provenance de Hongrie) en clamant « Réfugiés, soyez les bienvenus ! », munis de chariots remplis de vivres et d’habits : C’est souvent pieds nus que les réfugiés débarquent en Europe.

La photographie de ces ombres, des jambes de migrants, par Cesare Abbate, que j’ai découverte il y a quelques jours seulement, m’a replongée dans le souvenir des affiches effrayantes que l’on pouvait trouver sur les panneaux publicitaires en Suisse en 2011. En 2007, une mobilisation anti-UDC. A Berlin, un organisme propose des réfugiés comme colocataires. Toujours plus de réfugiés originaires des pays arabes et africains arrivent ces dernières années en Allemagne, qui est aujourd'hui la première destination des demandeurs d'asile en Europe. Rien qu'à Berlin, le nombre de réfugiés a grimpé cette année d'un tiers par rapport à 2013, passant de plus de 6.000 à plus de 9.000 personnes, comme le rapporte le site de la chaîne de télévision RBB.

Conséquence: les centres d'accueil de la capitale allemande sont débordés et six «villages» de containers aménagés sont en train d'être construits à la hâte dans plusieurs quartiers pour créer de nouvelles places d'hébergement, tandis que depuis deux ans, les actions de protestation se multiplient du côté des réfugiés sans-abri, de campements sauvages en plein centre-ville à des occupations de bâtiments en passant par plusieurs grèves de la faim. «Nous avons fait un appel aux dons auprès de notre famille et de nos amis.

En deux semaines, nous avons réuni de quoi payer le loyer pendant un an. « On les trie sur le trottoir » : les migrants de La Chapelle évacués. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Antonin Sabot L’arrêté d’expulsion avait été affiché samedi 30 mai en préfecture. Depuis, les migrants qui campaient boulevard de La Chapelle à Paris, entre les stations de métro Barbès et La Chapelle, dans le 18e arrondissement, s’attendaient à être expulsés d’un jour à l’autre. Mardi 2 juin, la police a bouclé le périmètre aux alentours de 6 heures et a procédé à l’évacuation du camp, mettant en avant, comme souvent dans ce genre de cas, l’insalubrité et les risques sanitaires. Lire aussi : Dans nos sociétés pressées, le migrant est transparent « C’est une opération d’urgence et c’est dommage de devoir en arriver là », reconnaissait Pierre Henry, directeur général de France terre d’asile, présent sur place pour « garantir que ça se passe bien ».

Avec Emmaüs, l’association avait aidé à établir, la semaine dernière, un « diagnostic » sur le nombre de personnes que comptait le campement, sur leur situation et sur la réponse à y apporter. «Toute l’Italie est bouleversée, la Sicile est en deuil» Ils regardent autour d’eux, hébétés, sans proférer un seul mot… Exténués, les yeux luisants, ils portent les marques indélébiles de la tragédie à laquelle ils viennent d’échapper. Celle qui a eu lieu au large des côtes libyennes.

Ce sont eux, les vingt-huit survivants d’une hécatombe sans précédent. Une marée de morts, une marée de larmes pour ces victimes qui n’imaginaient pas un tel destin. Ils fuyaient la misère, la guerre qui déchire l’Afrique, et cela dans l’espoir d’une vie meilleure, d’un avenir plus clément, mais ils ont été aspirés par la mer, donnés en pâture aux vagues. Journaux télévisés, quotidiens, réseaux sociaux, le tam-tam médiatique a été immédiat en Italie.

Dans un premier temps, on a annoncé 700 cadavres, puis plus de 900. Là-dessous, il y avait les parias, c’est-à-dire les sans droit, ceux qui avaient payé une somme moins élevée pour la traversée, étant les plus pauvres. Traduit de l’italien par Marguerite Pozzoli. Des centaines de migrants morts dans un naufrage en Méditérranée. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Maryline Baumard C’est un drame de l’ampleur de la tragédie de Lampedusa d’octobre 2013 qui se serait produit ce week-end au large de Reggio Calabria, à la pointe sud de la botte italienne. Quelque 400 migrants auraient disparu dans le naufrage d’une embarcation de fortune, dimanche 12 avril, aux dires des 150 survivants, débarqués mardi matin en Italie et interrogés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’ONG Save the children. « Selon les témoignages recueillis ces dernières heures parmi les 150 survivants débarqués à Reggio Calabria, il y aurait environ 400 victimes dans ce naufrage intervenu 24 heures après le départ des côtes libyennes », a annoncé Save the children dans un communiqué.

Dans l’échelle de l’horreur, cet accident se situerait donc au-dessus des 366 noyés de Lampedusa, qui était à ce jour la plus grande tragédie de la Méditerranée en ce début de XXIe siècle. Lire : Lampedusa, seule au monde Tirs de trafiquants. Léonarda, 15 ans, arrêtée et expulsée pendant une sortie scolaire. Mme Dibrani et ses 6 enfants ont été expulsés mercredi 9 octobre au matin vers le Kosovo. Ils habitaient un appartement à Levier (Doubs) qu'ils occupaient dans le cadre de la prise en charge des demandeurs d'asile du DLHD. M. Dibrani était depuis fin août retenu au centre de rétention de Strasbourg. Assigné à résidence, il a été arrêté à Mulhouse. Son expulsion programmée 2 fois a été repoussée jusqu'à mardi 8 octobre au matin. Après cette expulsion, le mardi soir Mme Dibrani a réaffirmé son vœu de rester en France pour l'avenir de ses enfants malgré l'angoisse qu'elle ressentait à l'idée d'être seule avec sa famille.

La plus petite Médina est âgée d'un an, elle est née en France. Leonarda, scolarisée en 3ème DP3 (option découverte professionnelle) au collège André Malraux, n'était pas chez elle ce matin là. Lorsque la famille est partie, nous avons essayé de joindre par mail la préfecture fermée le mercredi matin. Enseignants du collège André Malraux et du lycée Toussaint Louverture. Aux armes, historiens ! LE MONDE DES LIVRES | • Mis à jour le | Par Jean Birnbaum Vendredi 4 octobre, dans l'une des innombrables émissions de télévision où il s'emploie à briser les tabous qui parasitent encore nos consciences, Eric Zemmour a posé un mot sur les cercueils des femmes, des hommes, des enfants qui venaient de mourir à Lampedusa : "Envahisseurs".

Sans que ce terme suscite de réactions marquantes dans le studio, il a pu marteler que "ces gens-là sont des envahisseurs" et conclure d'un rictus fanatique : "Ils prennent leurs risques ! " Campé dans cet espace pseudo-subversif mais authentiquement indigne que d'aucuns nomment "politiquement incorrect", il a asséné des propos où l'abjection morale s'avançait bardée d'aberrations historiques – sur le droit d'asile, d'abord. Le vocabulaire était guerrier, le délire martial, l'offensive d'autant plus funeste qu'elle demeurait sans riposte.

Amis chercheurs, maîtres éclairés, cet héritage vous oblige.