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Faiblesses

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La France à la traîne de l’Europe en matière de débit. 5 bonnes raisons de croire que l’immobilisme continue sa marche vers l’avant. Rendons à l’auteur ce qui lui appartient, l’aphorisme exact d’Edgar Faure est : « L’immobilisme est en marche, et rien ne pourra l’arrêter ». Mais j’aurais pu aussi bien intituler ce billet « 5 bonnes raisons de fuir l’école à toutes jambes quand on est prof » ou encore, car j’ai hésité, c’eût été plus court « 5 raisons de penser que c’était mieux avant ». Vous savez bien, vous qui me lisez, que ce n’était pas mieux avant, non, que c’était juste différent, que l’école de Jules Ferry correspondait à son temps, comme celle qui lui a succédé et a changé correspondait au sien. Vous savez bien, de même, que l’école d’aujourd’hui n’est pas ou plus, depuis belle lurette, en adéquation avec son temps, qu’elle a accumulé un retard considérable à l’observation des évolutions politiques, sociétales, économiques de la société et, surtout, des pratiques numériques de sa jeunesse.

Alors, ces cinq raisons ? Il va falloir accepter n’être qu’une source d’information parmi d’autres. La France est-elle résistante aux réformes éducatives ? Est-il impossible de réformer l'Ecole en France ? Ce pourrait être la conclusion des travaux présentés le 24 mai au Laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques de Sciences-Po.

Beatriz Pont (Ocde) rendait compte de son étude sur les directions d'établissement dans les pays de l'Ocde. De tous les pays de l'Organisation, la France s'avère la plus rétive à l'idée de l'autonomie des établissements. Hélène Buisson-Fenet dévoilait la partie française d'une recherche sur le pilotage par les résultats. Impulsée par l'administration centrale, portée par les recteurs, elle montre comment cette réforme s'englue petit à petit dans les résistances du système éducatif français. Alors, impossibles les réformes ? Dirigé par Agnès Van Zanten et Denis Fougère, le Liepp met en débat les recherches récentes sur les politiques éducatives. Béatriz Pont tente de théoriser les réformes du pilotage d'établissement dans les pays de l'OCDE. La France cas à part François Jarraud.

Éducation numérique, la grande stagnation | Fabrice d'Almeida. ÉDUCATION - Disons-le, notre pays est entré dans une grande stagnation en matière d'usage du numérique dans l'enseignement. Où que l'on tourne le regard, le même constat s'impose. Les équipements ont commencé à être déployés. Du collège à l'université, les élèves et les étudiants ont accès à des outils, y compris pour les plus modestes d'entre eux.

Certains établissements ont même poussé le zèle jusqu'à offrir des tablettes à leurs étudiants, avec le soutien de conseils généraux. Mais rien n'y fait. Pourquoi ? Les raisons sont psychologiques autant qu'économiques. Plus fondamentalement, deux minorités actives se donnent la main pour que les choses n'évoluent que très lentement. L'automatisation, disent-ils, ferait des étudiants des perroquets, incapables de réfléchir. Face à ces résistances, il est temps que l'Etat et les partenaires sociaux aient une attitude volontariste. Introduction : Des techno-imaginaires aux normes sociales - Anthropologie des usages du numérique. Avant de commencer, vous pouvez vous positionner grâce à ce questionnaire Comme l’illustre la video de Norman, nous pouvons faire le constat que les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) se sont imposées comme normes sociales très valorisées, et ce sous l’impulsion de techno-imaginaires forts partagés dans la société.

Si l’on considère l’exemple ci-dessus, en effet, le smartphone apparait comme un vecteur important de lien social, y compris avec « les puissants » … La personne qui n’en possède pas n’a, elle, même pas la possibilité de communiquer par voix avec son téléphone, et se coupe donc du groupe. Nous verrons dans ce cours comment, de ces techno-imaginaires prégnants dans la société (partie 1), par certains processus de socialisation (partie 2), nous parvenons à la constitution de normes régissant notre quotidien (partie 3). Suivant. L’école et le numérique: les fausses évidences du rapport PISA. Le volet numérique de PISA 2012, tout juste publié par l’OCDE, assène un coup de massue à la cyberbéatitude. Introduire l’ordinateur à l’école n’emporte pas de meilleurs résultats scolaires, et ne réduit en rien les inégalités socio-culturelles face à la réussite dans les études.

En un tournemain statistique, l’enseignement classique fondé sur le rôle-pivot des enseignants, valorisant les apprentissages de base et réhabilitant l’usage de la mémorisation, connaît ainsi une magnifique embellie. Faut-il lire les résultats de ce rapport à travers le prisme de la querelle entre les Anciens, forcément technophobes, et les Modernes, forcément technophiles ? Ce rapport signe-t-il le glas des utopies numériques ? Que dit ce rapport ? En une dizaine d’années, la fracture numérique, avoir ou non accès à un ordinateur et à Internet, est devenue un sujet obsolète. 96 % des élèves de 15 ans des 34 pays de l’OCDE disposent d’un ordinateur à la maison - 43 % d’entre eux en ont même trois ou plus. Bruno Devauchelle : Il y a-t-il une pédagogie du numérique ?

Au coeur de différentes études critiques publiées ces dernières années se trouve l'aphorisme suivant : "le numérique en éducation ne vaut que par la pédagogie qui invite à l'utiliser ! " Après avoir souvent entendu dans les propos volontaristes de responsables politiques ou autres promoteurs des équipements numériques que le numérique allait transformer la pédagogie et qu'on verrait probablement une pédagogie numérique émerger, on ne peut que s'interroger. Appelée de ses voeux sous cette formulation, cette approche certes séduisante reste très éloignée de la réalité quotidienne. En sortant ici des rituelles explications comme pas de moyens, pas de formations, pas de ressources, infrastructures sous dimensionnées et des rituels plans qui y font écho, l'analyse révèle qu'il y a un espace d'incompréhension entre différents acteurs.

Trop d'imaginaire... L'écart entre les propos et les faits est le signe principal de cet imaginaire. Quand on parle de pédagogie, on parle souvent dans le vide. La tablette en classe n'est pas une baguette magique. L'introduction des outils numériques dès l'école primaire n'est pas une mauvaise idée en soi. Mais ils ne suffiront pas à raccrocher les décrocheurs. L’affaiblissement apparemment irrésistible des performances de notre système éducatif, tel que le mesurent les rapports PISA peut-il être enrayé par l’usage plus intensif du numérique à l’école ?

Les mauvais élèves peuvent-ils rattraper leurs retards devant leur ordinateur ou leur tablette, une fois rentrés à la maison ? On a beaucoup espéré du numérique à l’école, au collège et au lycée. On y a vu le moyen de combler enfin les écarts de performance, souvent reflets des inégalités sociales, qui, eux aussi, ne cessent de s’aggraver chez nous. Cet optimisme pédagogico-numérique est-il fondé ? Certains en sont persuadés. C’est pourquoi les gens de Montaigne préconisent de faire porter l’effort sur le primaire. Mais une autre école de pensée regarde toute cette pédagogie numérisée avec un certain scepticisme.

Les TICE seules peuvent-elles changer la pédagogie ? De toutes les expériences d'intégration profonde des TICE dans l'enseignement, celle du département des Landes est la plus ancienne et la plus exemplaire. Depuis 2001 le conseil général prête aux collégiens et professeurs des ordinateurs portables avec un accompagnement technique sur le terrain. Douze ans plus tard le bilan dressé par un rapport de l'Inspection générale est nuancé. Oui cette politique volontariste a changé quelques pratiques pédagogiques dans quelques disciplines et a le soutien des élèves et de leurs parents. Non elle n'a pas suffi à faire évoluer massivement les pratiques pédagogiques et a faire progresser le niveau des élèves.

Il ne suffit pas de mettre à portée de main du matériel pour que l'Ecole change. Une expérience exemplaire C'est que les Landes est un cas exceptionnel d'engagement constant et profond d'une collectivité territoriale pour l'intégration des TIC dans l'enseignement. Quels résultats ? Mais sa lecture attentive donne une image moins flatteuse. Décidément le numérique n’est pas fait pour la pédagogie. Le programme Fatih en Turquie ( et cet article promotionnel sur les avantages du tableau interactif : font revenir à la surface une question essentielle : y a-t-il un lien entre pédagogie et numérique ?

Faut-il vraiment qu’il y ait un lien ? Alors que depuis des années on se pose la question de « transformer la pédagogie avec le numérique », on s’aperçoit que ce n’est pas vraiment le cas et que c’est plutôt l’inverse, à savoir que c’est parce que l’on change de pédagogie que le numérique peut avoir un autre sens que celui, dominant, que nous observons. Le cas du TBI, celui des tablettes, des ordinateurs portables et autres netbook est assez illustratif de ce débat. A regarder la photo du programme Fatih, introduire le numérique dans l’enseignement c’est d’abord enrichir la pédagogie traditionnelle. Peut-on mesurer les effets du numérique sur l'éducation. Dossier16/12/2013Les élèves apprennent-ils mieux avec le numérique ? Difficile de répondre alors que les méthodes sont à peines mises en place, qu'il n'existe pas encore de véritables outils de mesure et que les résultats sont essentiellement qualitatifs.

Beaucoup aimeraient cependant connaître sur quelles certitudes s'appuient les techno-convaincus pour avancer que les outils numériques peuvent améliorer l'éducation. Pour leur défense, les « colons numériques » comme ils sont parfois désignés par leurs adversaires, répliquent qu'il ne faut pas attendre de l'usage des technologies numériques des résultats rapides. Des tests ont cependant été menés, assure Marcel Lebrun, techno-pédagogue de l'université catholique de Louvain.

Pour comparer les enseignements, deux groupes ont été créés, l'un adoptant la méthode pédagogique traditionnelle, l'autre une méthode dite active avec différents outils numériques. Le deuxième groupe progresse-t-il mieux que le premier ? Les sources de cet article. Bruno Devauchelle : Les fractures numériques sont aussi scolaires... Il est désormais admis, les statistiques le confirment, que la quasi-totalité de la population française, en particulier les familles avec enfants, est équipée en ordinateur et accès à Internet.

Nos récentes investigations confirment, en particulier dans la population des 12 - 20 ans, que les équipements personnels, smartphone, tablettes ou ordinateurs portables font désormais partie des "attributs" ordinaires de chacun. Aussi parler de "fractures numériques" demande à être précisé, affiné et situé. Ce qui vient en premier à l'esprit c'est souvent l'usage qui est différent selon les origines sociales, culturelles, professionnelles. Cela semble se vérifier quand on analyse les statistiques individuelles d'usage. Certes il faudrait affiner rapidement ces approches, en utilisant en particulier les big datas qui peuvent être collectées sur les appareils de chaque individu ou encore dans les ENT établissements scolaires. La fracture des équipements Fracture dans les équipes éducatives.