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Racisme

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Quelques remarques à propos de la commémoration du soulèvement du Ghetto de Varsovie par le CRIF le 24 avril dernier. Du discours prononcé par Monsieur Tomasz Orlowski [2] , nous ne pouvons que retenir l’honnêteté et la rigueur de ses propos.

Quelques remarques à propos de la commémoration du soulèvement du Ghetto de Varsovie par le CRIF le 24 avril dernier

Sur l’attitude du peuple polonais, entre sauvetage et délation, collaboration active aux crimes nazis. Il souligne, avec raison, qu’entre ces deux figures – délation et assassinats d’une part, sauvetage d’autre part – l’on observe cette zone grise : la posture de l’indifférence, du désintérêt, et un océan de spectateurs passifs.... Tout juste pourrions-nous nous interroger sur les proportions... Sur l’attitude des habitants/combattants Juifs du Ghetto de Varsovie, Tomasz Orlowski souligne – témoignage de Marek Edelman à l’appui – que dans un monde où tout est interdit, la volonté de survivre est déjà en elle-même un acte de résistance et de courage.

Il souligne avec juste raison que si l’échec de cette révolte exemplaire est une défaite militaire, celle-ci n’est pas une défaite humaine. Cette réécriture de l’Histoire nous est insupportable. "Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone" Le Monde | • Mis à jour le | Par Mustapha Kessous Brice Hortefeux a trop d'humour.

"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"

Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M.

J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Racisme : définition politique. Je pensais avoir suffisamment exprimé ce qu’était le racisme, tel que je le considère.

Racisme : définition politique

Au vu de certaines questions qui m’ont été posées, et de certaines interpellations, je vois qu’il n’en est rien. Il est vrai que j’en ai donné un aperçu ici et ici, mais je pense qu’il faut essayer d’expliquer pourquoi il est pertinent de décorreler ce que j’appelle racisme et ce que le commun – étant souvent des dominants – appelle racisme. La définition du mot racisme fait toujours débat.

De nombreux éléments peuvent être apportés, au cours de celui-ci (certains même intéressants), mais parler de la définition du racisme, c’est un peu comme batailler avec le mot « privilège » : une bataille du sémantique qui distrait des problématiques de l’on veut – ou non – aborder. Néanmoins, je vais accepter de jouer à ce jeu pour une dernière fois. Rappelons d’abord les trois définitions les plus courantes pour le mot racisme : La seconde définition est déjà plus intéressante en soi.

Pour aller plus loin : [FR]