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Data, sécurité, économie du web

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La ruée vers l'or des données personnelles. « Facebook n'a pas été créé pour être une entreprise mais pour remplir une mission sociale : rendre le monde plus ouvert et connecté. » Ainsi parlait récemment Mark Zuckerberg, PDG et fondateur du réseau social le plus fréquenté au monde. On peut dire que le jeune homme de 28 ans a atteint son objectif : près de un milliard de Terriens partagent volontiers des tranches de vie avec leurs amis, « likant » leurs préférences, commentant leurs coups de coeur, signalant leur présence ici ou là... Chacun jugera le paradigme de Zuckerberg à l'aune de ses convictions et de son expérience.

Mais neuf ans après sa naissance, Facebook est bel et bien une entreprise et son patron est milliardaire. Cotée, elle aligne des revenus en hausse régulière et prospère sur un modèle économique assez simple dans son énoncé : butiner les informations numériques laissées dans notre sillage pour en faire un miel vendu aux annonceurs. Facebook : 5 dollars par tête Les data centers, nouveaux fort Knox. Le contenu posté sur les réseaux sociaux vous appartient-il ? - Cabinet d'Avocats Mathias. Lorsque vous publiez une image sur Twitter, vous la partagez avec l’ensemble de vos contacts, qui pourront à leur tour la rendre accessible sur leur compte en la « re-twittant ». Les réseaux sociaux ont une vocation de partage, et incitent fortement les utilisateurs à faire circuler entre eux le contenu qu’ils postent sur la plateforme. Pour autant, comment se traduit ce partage en terme de droits d’auteur ? Vos photos et vos textes publiés sur Twitter ou Facebook vous appartiennent-ils ou appartiennent-ils à tout le monde ?

La décision du 14 janvier 2013, Daniel Morel v. AFP La question vient d’être posée à un tribunal new-yorkais par un photographe qui a vu ses clichés postés sur Twitter être publiés sans son consentement par les plus grands organismes de presse. En effet, en janvier 2010, l’un des rares photoreporters présents en Haïti au moment du séisme, Daniel Morel, publie les premiers clichés de la catastrophe sur son compte Twitter. Digital labor : portrait de l'internaute en travailleur exploité.

Quelle horreur : donner à une émission un titre en anglais. Pourquoi ne pas dire tout simplement « travail numérique » ? Eh bien parce que ça ne veut pas dire la même chose. Parce qu’en parlant de « digital labor » on parle d’une notion qui n’a pas encore d’équivalent en français, et qui commence à peine d’ailleurs à s’imposer dans le champ des études sur le numérique. Et parce que le point de départ de cette émission est un ouvrage, Digital Labor The Internet as playground and factory ("Digital labor : Internet comme aire de jeu et usine"), qui consiste en un recueil d’articles dirigé par Trebor Scholz (qui enseigne la culture et les médias à la New School).

De quoi s’agit-il ? Il s’agit de constater l’apparition sur les réseaux d’activités qui, en tant qu’elles produisent de la valeur, peuvent s’assimiler à du travail (comme faire des recherches sur Google ou poster un lien sur Facebook). Une bibliographie et des liens sur le sujet sélectionnés par Antonio Casilli ci-dessous. Qu’est-ce que le Digital Labor ? [Audio + slides + biblio – MàJ 01 avril 2013]

Audio : La notion de digital labor fait désormais l’objet de plusieurs publications et colloques de part et d’autre de l’Atlantique. Mais elle reste encore méconnue en France. Le 12 mars 2013, j’ai assuré une intervention lors de la journée co-organisée par la DGT, la DIRECCTE et la Fing Risques et opportunités des transformations du travail à l’ère du numérique. Voilà l’enregistrement audio : Digital labor via Réseau FING Pour aller plus loin, lien vers Digital labor : portrait de l’internaute en travailleur exploité, l’émission du 8 décembre 2012 de Place de la Toile sur France Culture, que nous avons concoctée avec Xavier de la Porte, Yann Moulier-Boutang et Thibault Henneton.

Slides : Le 26 mars, à l’invitation d’Alexandra Bidet (CNRS), je suis intervenu sur le même sujet au Collège des Bernardins dans le cadre des travaux du séminaire L’entreprise: propriété, création collective, monde commun (Département EHS). TITRE : Qu’est-ce que le Digital labor ? Références : •Rey, P. •Rey, P. L'algorithme n'est « pas un système de prédiction mais d’intervention. Privacy By Design - Vie privée : le « privacy by design » est une stratégie gagnant-gagnant.

Trop de politiques de confidentialité d’entreprises promettent au consommateur que la protection de sa vie privée est la priorité. Cela relève souvent de la déclaration d’intention non suivie d’effet, ou pire, d’une stratégie de communication. Florence Bonnet, Présidente de CIL Consulting préconise d’adopter le “privacy by design”, ou protection de la vie privée intégrée, dans laquelle tout le monde est gagnant. Dans un contexte de « datafication[1] », alors que le mot d’ordre des services marketing est à l’« ATAWAD[2] », l’individu est tiraillé entre l’envie de profiter des services qu’on lui propose et la peur d’une utilisation abusive et dommageable des informations le concernant.

Or, la confiance est un des facteurs clé de la croissance de l’économie numérique. Privacy by design Le « Privacy by design[3] » s’emploie à répondre à ce besoin en traduisant un engagement responsable des entreprises. Protection des données intégrée Réguler les NTIC Co-régulation Limiter la collecte Références. Fing.org. Big data et objets connectés. Faire de la France un champion de la révolution numérique. Si c'est gratuit, vous êtes le produit.

Google

Soyons honnêtes, la quantité d'informations que Google rassemble à notre sujet est effrayante. Avez-vous déjà songé aux renseignements auxquels Google ne pouvait pas avoir accès ? Soyez rassuré, cela ne vous prendra que quelques secondes : il y en a très peu. Google imagine sans cesse de nouveaux moyens de s'immiscer dans presque chaque aspect de notre vie. Le groupe possède le plus important moteur de recherche, la plus grande plateforme vidéo (YouTube), le plus puissant navigateur (Chrome), l'opérateur de messagerie le plus utilisé (Gmail) et le premier système d'exploitation mobile (Android) au monde. Tout cela signifie que Google n'ignore rien de ce qui nous concerne – qu'il s'agisse des recherches que nous faisons, des publicités qui nous intéressent, de ce que nous écrivons ou regardons et des applications que nous apprécions.

Les projets de Google – tels que les Google Glass ou les voitures automates – ne sont rien d'autre que la prochaine étape dans sa quête du savoir total. Google possèdera bientôt des satellites qui surveilleront tout presque en temps réel.