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Schengen

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CARTE. Schengen vole en éclats, Bruxelles s'alarme enfin - 2 mars 2016. La Commission européenne a proposé ce mercredi de débloquer une enveloppe d'une ampleur inédite, 700 millions d'euros sur trois ans, pour faire face aux besoins humanitaires au sein de l'UE - notamment en Grèce. Idomeni, où s'entassent 10.000 migrants à la frontière gréco-macédonienne, s'impose aujourd'hui comme le symbole de l'Europe des grillages et des barbelés ; mais le plus terrible pour l'UE s'incarne peut-être dans les murs qui se sont érigés en son sein même : la Hongrie d'abord, l'Autriche, la Croatie et la Slovénie ensuite, ont choisi de se barricader pour déplacer le problème migratoire, quitte à se mettre Athènes à dos. Sauver Schengen ? L'appel d'urgence de la commission Juncker, document de 14 pages révélé ce mercredi par "Le Figaro", l'affirme : limiter les initiatives nationales de bouclage des frontières passera nécessairement par la maîtrise de la frontière extérieure.

(Timothée Vilars / L'Obs) La route des Balkans bientôt coupée Chacun rejette la faute sur son voisin. L’Europe embarrassée sur l’Etat de droit en Turquie. L’accord de renvoi vers la Turquie de tous les migrants, y compris les demandeurs d’asile syriens, continue à faire débat et a suscité un malaise. Notamment en raison des atteintes manifestes aux droits de l’homme et à la liberté de la presse en Turquie, qui étaient en filigrane des discussions du Conseil européen qui a commencé jeudi 17 mars à Bruxelles et se prolongeait vendredi. Au menu, une discussion avec le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu.

Celle-ci s’annonçait difficile après l’adoption par les Vingt-Huit d’une « position commune », assortie de « lignes rouges » . « Si l’on peut comprendre que la Turquie veuille se protéger du terrorisme, il ne peut pas être accepté des entorses aux droits de l’homme et aux droits de la presse. En pleine poussée autoritaire, le président Erdogan veut... Comment l’Europe enterre le droit d’asile. Derrière les grandes proclamations sur le respect des droits de l’homme, du droit international et du droit européen, la réalité est brutale : les vingt-huit Etats européens vont bel et bien enterrer le droit d’asile, accusé d’attirer des centaines de milliers de réfugiés. Le plan germano-turc, présenté lors du sommet européen du 7 mars, et qui prévoit le renvoi quasi automatique de tous les migrants - économiques ou demandeurs d’asile - vers la Turquie, devrait être adopté ce vendredi par les chefs d’Etat et de gouvernement, une nouvelle fois réunis à Bruxelles.

Est-ce une suppression de fait du droit d’asile ? «Nous respecterons le droit européen et la convention de Genève, ce n’est pas possible de faire autrement», a martelé jeudi le président de la Commission, Jean-Claude Juncker. En réalité, la souplesse du droit permet de rendre légal ce qui est moralement indéfendable. Tel sera bien le cas, assure la Commission. Cette solution est-elle applicable ? Migrants : l’échange de réfugiés esquissé avec Ankara reste contesté. LE MONDE | | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Pour que les 28 Etats membres de l’Union parviennent à s’entendre sur le « pré-accord » turc imposé par la chancelière Angela Merkel lundi 7 mars dans une énième tentative pour résoudre la crise migratoire, il faut que la copie en soit sérieusement revue.

C’est ce à quoi s’active Donald Tusk, le président du Conseil européen. Il était à Chypre, mardi 15 mars, le pays qui s’oppose le plus catégoriquement à certaines des concessions faites par Berlin à la Turquie, au sujet de la relance du processus d’adhésion du pays à l’Union. Il s’est envolé pour Ankara le soir même, pour tenter d’arracher des concessions au premier ministre turc Ahmet Davutoglu, sur cet épineux sujet. M. . « La proposition turque travaillée avec l’Allemagne et les Pays-Bas nécessite encore d’être rééquilibrée pour être acceptée par les 28 Etats membres et par les institutions de l’Union européenne.

La nuit où Angela Merkel a perdu l’Europe. Quelque chose s’est brisé en Europe dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 mars. La chancelière allemande, Angela Merkel, a fait prendre à l’Europe un virage à 180 degrés, la conduisant au renvoi des réfugiés de Grèce vers la Turquie, en fermant au passage les yeux sur la dérive autoritaire du président Erdogan. Le « coup » de la chancelière « laissera des traces, des blessures profondes », confient de nombreuses sources bruxelloises. La fille de pasteur qui donnait des leçons de morale à l’Europe entière sur la crise des réfugiés est désormais prête à renvoyer des Syriens qui ont risqué leur vie pour gagner la forteresse Europe. Une décision qu’elle assume. « Reprendre les Syriens est d’autant plus important qu’ils représentent environ 40 % des migrants. Il faut leur envoyer le signal qu’ils risquent, dans le meilleur des cas, leur argent et, dans le pire, leur vie en traversant la mer Egée », assure le porte-parole de Mme Merkel, Steffen Seibert. « Mais rien ne va là-dedans » M.

Réfugiés : l’Italie craint l’ouverture d’une voie albanaise. C’était il y a exactement vingt-cinq ans. En mars 1991, 27 000 Albanais, fuyant la crise économique et le régime communiste en vigueur, débarquaient dans le port de Brindisi (Pouilles) à bord de plusieurs embarcations chargées d’hommes, de femmes et d’enfants de la cale au pont. Ce jour-là, pour la première fois de son histoire, l’Italie se découvrait un pays d’immigration après avoir été pendant plus d’un siècle un pays d’émigration.

Un quart de siècle plus tard, le regard des autorités italiennes est de nouveau braqué sur l’Albanie. La fermeture de la route des Balkans, entérinée à Bruxelles lundi 7 mars, leur fait redouter la réouverture de celle de l’Adriatique. Quarante-cinq miles nautiques au minimum séparent l’Albanie des côtes italiennes par le canal d’Otrante, soit une nuit de navigation. Les flous juridiques de l’arrangement entre l’Union européenne et la Turquie. Deux pays peuvent-ils échanger des réfugiés syriens sans contrevenir aux droits de l’homme ?

L’Europe peut-elle bouter un demandeur d’asile hors de son territoire sans remettre en cause ses grands textes fondateurs ? A l’heure où l’Union européenne (UE) et la Turquie travaillent sur un mécanisme de « troc » de migrants, ces questions s’invitent dans le débat. Le texte négocié entre l’UE et la Turquie obligerait ce dernier pays à reprendre tous les migrants – y compris syriens – qui ont rallié les îles grecques de la mer Egée grâce aux réseaux de passeurs. Pour chaque Syrien expulsé vers la Turquie, l’Europe prendrait en charge un réfugié déjà installé sur le territoire turc, instituant du même coup un canal d’admission légal dans les pays d’Europe. Outre sa difficulté d’application, cette mécanique soulève une longue liste de problèmes juridiques. Paris marginalisé dans la gestion de la crise des réfugiés. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Le président Hollande a appris lundi 7 mars au matin (comme la plupart des autres chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Huit, il faut dire), le « plan » que la chancelière Merkel et le premier ministre turc avaient concocté la veille, à Bruxelles.

Angela Merkel avait voulu rencontrer seule Ahmet Davutoglu, dimanche soir, dans un hôtel de la capitale belge. Pour débattre sans témoin du document présenté le lendemain lors du sommet UE-Turquie comme le cahier de revendications d’Ankara avec, à la clé, une nouveauté de taille : l’Europe ne renverrait plus seulement les migrants économiques, mais aussi les Syriens en Turquie.

Seuls dirigeants mis dans la boucle hormis ces deux leaders ? Car depuis la crise... Le grand retournement européen sur les réfugiés. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) L’Union européenne va-t-elle renoncer à ses valeurs pour en finir avec une crise des migrants qu’elle n’a jusqu’à présent pas su surmonter ? Lundi 7 mars, les 28 dirigeants réunis à Bruxelles n’ont pas été jusqu’à entériner le nouveau plan « germano-turc » consistant à renvoyer des Syriens, candidats à l’asile, de Grèce en Turquie. Et, plus généralement, à externaliser à Ankara le problème migratoire. Mais les « principes » de « mesures audacieuses » concoctées dans la plus grande discrétion, la veille, par la chancelière Angela Merkel et le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, ont été clairement fixés dans une déclaration finale commune. Qu’ont proposé concrètement la chancelière allemande et le premier ministre turc, avec la bénédiction de la Commission mais sans que M.

Idée « juridiquement délicate » Les retours se feraient... A Bruxelles, Ankara fait monter les enchères. De notre envoyé spécial à Bruxelles.- Il est une heure passée, entre les murs du Conseil européen, quand le premier ministre turc se présente enfin à la presse bruxelloise. À l’origine, le sommet UE-Turquie consacré lundi 7 mars à la crise des réfugiés ne devait pas durer plus longtemps qu’un déjeuner de travail. Les discussions, de l’avis de tous, se sont révélées très compliquées. Elles ont duré 12 heures, alternance de séances plénières et de bilatérales pour tenter de dénouer les désaccords. En bout de course, il n’y a pas formellement d’accord, mais un engagement à « travailler sur les bases » fixées par les conclusions (à lire en intégralité ici).

Ce qui devrait préparer le terrain, veulent croire les principaux dirigeants européens, à un accord en bonne et due forme lors du prochain conseil européen, les 17 et 18 mars. «Le pouvoir turc a provoqué cette crise» Le visage hideux de la peur et de l'égoïsme. L’Europe forteresse tombe le masque. Les portes de l’Europe se ferment inexorablement, et la Grèce semble promise à devenir le camp de réfugiés de l’Union, sauf si la Turquie accepte, contre espèces sonnantes et trébuchantes, de la décharger en partie de ce fardeau. La chancelière allemande a définitivement perdu son combat pour que l’Union se montre généreuse et accueille les centaines de milliers de Syriens, Irakiens, Afghans ou Erythréens (1,25 million en 2015) venus demander asile dans un espace de paix et de prospérité qui fait rêver une bonne partie de la planète.

L’Europe forteresse, tel est le prix que les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Huit et de la Turquie, réunis lundi à Bruxelles, sont prêts à payer pour que le projet communautaire survive à la crise humanitaire sans précédent à laquelle elle est confrontée. En proclamant haut et fort que le temps de la générosité est révolu, ils espèrent dissuader les migrants. Comment va se mettre en place l’Europe forteresse ? L’Europe fragilisée ? Crise des migrants : l'Allemagne propose un marché à la Grèce. Jusqu'ici, les dossiers de la gestion des réfugiés et celui du « programme » lié au mémorandum n'étaient officiellement pas liés. La pression qu'exerce depuis quelques semaines l'Union européenne sur Athènes pour qu'elle « maîtrise davantage » ses frontières n'avait rien à voir avec les négociations en cours sur la réforme des retraites grecque et, partant, sur les éventuelles discussions liées à la dette publique hellénique.

Mais cette « muraille de Chine » semble n'être qu'illusoire, si on en croit les informations publiées ce matin par le quotidien conservateur hellénique Kathimerini. Vieille idée Cette idée d'utiliser l'arme du programme pour obtenir de la Grèce une attitude plus docile sur la question des réfugiés, désormais prioritaire pour le gouvernement allemand n'est pas neuve. Une rumeur avait déjà circulé en novembre dernier. Berlin semble donc agiter au nez d'Alexis Tsipras la carotte du programme et le bâton de l'exclusion du pays de la zone Schengen. Réfugiés : l’Autriche  se désolidarise de l’Allemagne. L’Autriche est-elle passée à une vitesse sidérante de la politique de la chancelière allemande Angela Merkel à celle du premier ministre hongrois Viktor Orban, comme l’affirme le député Vert Peter Pilz ?

Pas tout à fait, car Vienne devrait encore enregistrer 37 500 demandes d’asile en 2016, en réduisant volontairement le nombre par rapport à 2015 (90 000). Un effort humanitaire qui place toujours ce petit pays alpin « parmi les nations les plus ouvertes » du monde occidental sur la question des réfugiés, selon le ministre autrichien conservateur des affaires étrangères, Sebastian Kurz.

Néanmoins, Frontex, l’agence européenne de gestion des frontières, prévoit l’arrivée d’un million de migrants en Europe cette année encore. Et le gouvernement autrichien de grande coalition entre les conservateurs-chrétiens et les sociaux-démocrates n’entend plus subir les conséquences des choix, jugés isolés, de la dirigeante allemande. . « Provocation » La Macédoine ferme sa frontière avec la Grèce aux migrants.

La Macédoine a fermé sa frontière avec la Grèce aux migrants souhaitant se rendre en Europe occidentale, a fait savoir, mercredi 20 janvier, un haut responsable de la police macédonienne. Un porte-parole de la police grecque a affirmé que la frontière était fermée depuis mardi soir et que près de six cents Syriens, Afghans et Irakiens se trouvaient du côté grec de la frontière en attendant de pouvoir entrer en Macédoine. Lire aussi L’Europe renonce peu à peu à Schengen Deux mois pour endiguer les flux de migrants La présidence de l’Union européenne (UE) a annoncé mercredi se donner deux mois, jusqu’à la fin de l’hiver, pour endiguer le flux de migrants vers l’Europe. « Je vais être clair : les chiffres actuels ne sont pas soutenables.

Nous manquons de temps. Plus d’un million de migrants ont rallié le continent en 2015, a expliqué M. Lire aussi La gestion des migrants par l’Europe est un « échec catastrophique », selon MSF. Migrants : vers l’implosion de Schengen et une crise humanitaire en Grèce. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Christophe Garach (Bruxelles, correspondance), Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Angela Merkel, désormais seule, qui a dû céder à un ultimatum, et la Grèce qui risque de vivre une crise humanitaire et de replonger dans la tourmente financière : le Conseil européen du jeudi 18 février marquera un tournant, dramatique, dans la crise des réfugiés. La décision prise la veille par l’Autriche, qui a fixé unilatéralement de stricts quotas journaliers de réfugiés admis sur son sol, risque de précipiter l’isolement total de la Grèce et l’implosion de la zone de libre circulation de Schengen.

Ce sont les partisans du « plan B », du chacun pour soi et de la fermeture des frontières nationales qui risquent, dans les semaines qui viennent, de l’emporter et d’enterrer le « plan A » de la chancelière allemande et de la Commission européenne. La Grèce et ses créanciers Trier les réfugiés. Note danalyse ndeg39. L'abandon de Schengen coûterait jusqu'à 10 milliards d'euros par an à la France. La Grèce et le naufrage de Schengen. Crise des réfugiés: la Grèce est à nouveau sous forte pression de l'Europe. Face aux migrants, l’UE veut des gardes-frontières permanents. Pourquoi l'Europe menace la Grèce d'une expulsion de Schengen.