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Situation des noirs américains actuelle

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«La ségrégation existe encore aux Etats-Unis» - Amériques. Par Cyril Peter Le 28 août 1963, à Washington, le pasteur afro-américain a prononcé un discours d'espoir devant 250.000 personnes, de toutes origines. L'année suivante, les Etats-Unis ont adopté un Civil Rights Act, c'est-à-dire une loi interdisant toute discrimination dans les lieux publics. Toutefois, les traces du régime ségrégationniste sont encore présentes, même un demi-siècle après son abolition. « Des Noirs et des Blancs ayant connu la ségrégation vivent aujourd’hui dans des Etats où l’organisation sociale est encore très fortement marquée par la ligne de démarcation raciale », rappelle David Diallo, auteur de l’Histoire des Noirs aux Etats-Unis. Les Etats du Sud pointés du doigt Réalisé après l’acquittement de Georges Zimmerman, un sondage Reuters/Ipsos montre par exemple que 40% des Blancs fréquentent uniquement des Blancs. Obama, premier président noir des Etats-Unis Une société multiethnique, avec les Hispaniques et les Asiatiques.

Ferguson : pourquoi le racisme n'a pas disparu avec l'élection d'Obama. FIGAROVOX/ENTRETIEN - L'abandon des poursuites contre le policier blanc qui a tué cet été un jeune garçon noir à Ferguson a provoqué des émeutes violentes dans la ville. François Durpaire analyse les tensions ethniques et culturelles qui continuent de diviser les Etats-Unis. François Durpaire est historien des Etats-Unis. Il est également responsable de l'antenne de France Diversité Médias TV. Suivez son actualité sur son site. FigaroVox: La décision d'un grand jury populaire de ne pas poursuivre un policier blanc qui avait tué cet été un jeune homme noir désarmé a provoqué des émeutes dans la ville de Ferguson.

L'élection de Barack Obama en 2008, premier président noir de l'histoire des Etats-Unis, avait laissé penser que la question raciale était dépassée dans le pays. Peut-on parler de racisme persistant aux Etats-Unis? Les préjugés raciaux subsistent dans la plupart des sociétés humaines, et les Etats-Unis n'y font pas exception. Ces améliorations peuvent toutefois être nuancées. Les Afro-Américains aujourd’hui. « Les chiens étaient mieux traités que les noirs » Quelles sont les conditions de vie actuelles des Afro-Américains au Etats-Unis aujourd’hui ? Elles se sont largement améliorées depuis les années 60. Une classe moyenne noire est apparue et est de plus en plus importante, active et présente dans les entreprises, les universités, et l’administration fédérale.

On a vu de très belles réussites comme Condoleezza Rice ou Barack Obama. Mais ces exemples ne doivent pas faire oublier qu’il y a encore une grande partie de la population qui vit toujours sous le seuil de pauvreté. Les derniers chiffres sur la crise économique ont d’ailleurs montré que les Afro-Américains étaient les plus touchés. Comment expliquer ce fossé qui se creuse entre la classe moyenne et le prolétariat afro-américain ? Dans les années 60, beaucoup d’Afro-Américains vivaient dans des villes qui sont entrées dans une très grave crise économique, urbaine et sociale dans les années 70. «La situation économique des Afro-Américains a empiré» Professeur à l’université Columbia à New York, directeur du Center on African American Politics and Society, Fredrick C.

Harris avait fait sensation juste avant la réélection de Barack Obama, en 2012, avec une tribune dans le New York Times qui dénonçait «le prix d’un Président noir». Dans un livre publié juste avant aux Etats-Unis, The Price of the Ticket : Barack Obama and Rise and Decline of Black Politics, il détaille comment l’élection d’Obama, rendue possible par les combats de Martin Luther King et de tous les autres militants des droits civiques, coûte cher aux Noirs, qui ont mis leurs revendications en sourdine. Obama a-t-il bien sa place aujourd’hui au Lincoln Memorial pour commémorer Martin Luther King ?

Il est juste que le Président commémore l’un des rassemblements politiques les plus importants de notre histoire. Vous n’en voulez pas à Obama ? La présidence de Barack Obama se traduit-elle tout de même par des avancées pour les Noirs américains ? Lorraine MILLOT (à Washington) M. Luther King : "Aux Etats-Unis, être noir reste un handicap social" Si Martin Luther King pouvait voir les Etats-Unis de 2008, que dirait-il? Il serait surpris. Surpris, en bien, par le développement de la classe moyenne noire qui a conquis des places importantes dans les hiérarchies économique, sociale ou politique alors qu'elle était encore très réduite dans les années 1960.

Il verrait par exemple qu'il y a 10 000 élus noirs aux Etats-Unis, contre quelques dizaines il y a quarante ans. Et surpris, de façon beaucoup moins positive, par l'appauvrissement des plus démunis de la communauté noire américaine, abandonnés au chômage ou aux trafics illicites, abandonnés par l'Etat et les politiques. Tout de même, quel chemin parcouru ! Quelle importance revêt le fait qu'il soit métis? Il a plus de mal à séduire les Américains populaires blancs: ils le considèrent comme noir, donc susceptible de favoriser les Noirs à leur détriment.

Un handicap pour tous? Comment s'en sort cette frange la plus pauvre? Mais il a été tué et cette campagne est tombée à l'eau. M. Luther King : "Aux Etats-Unis, être noir reste un handicap social"