background preloader

Articles

Facebook Twitter

Le chômage baisse, mais « les difficultés sont devant nous » Le chômage a atteint, à la fin de 2019, son plus-bas historique depuis 2008. Les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiés jeudi 13 février établissent le niveau de chômage à 8,1 % de la population active (hors Mayotte), soit 2,4 millions de personnes. Cette baisse, quasi continue depuis 2015, a poussé la ministre du travail, Muriel Pénicaud, à juger « franchement atteignable » l’objectif d’un taux de chômage à 7 % pour 2022. Mais pour l’économiste Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), si ces chiffres sont très bons, ils doivent être relativisés eu égard au « halo du chômage », zone grise qui concerne un nombre toujours croissant d’individus situés entre chômage et inactivité. Comment expliquez-vous cette baisse du chômage ?

Plusieurs éléments peuvent expliquer cette baisse qui, avec 0,4 point en un trimestre, est forte. Le premier, c’est que les créations d’emplois sont dynamiques. Ulysse Bellier. L’accès des jeunes à l’emploi : un parcours difficile et marqué par les inégalités. L’enquête du Céreq « Quand l’école est finie », sur le devenir des jeunes sortis du système scolaire et de l’enseignement supérieur en 2013, montre de fortes inégalités. Le Monde | • Mis à jour le | Par Adrien de Tricornot Trois ans après leur sortie du système scolaire ou de l’enseignement supérieur, qu’est devenue la génération 2013 ? La sixième édition de l’enquête « Quand l’école est finie » du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) montre que leur insertion professionnelle reste, pour une bonne part d’entre eux, difficile et marquée par les inégalités.

Cette enquête a été réalisée sur les trois premières années de vie active des 693 000 jeunes sortis de formation initiale en 2013, à tous les niveaux de formation, à partir d’un échantillon représentatif de 23 000 jeunes interrogés en 2016. Dans cette génération, 44 % ont poursuivi des études après le bac. Et le diplôme reste un bon rempart contre le chômage. Mais les situations sont fortement différenciées. Comment mesure-t-on le chômage ? Chômage : pourquoi les chiffres de l’Insee et de Pôle emploi diffèrent. Au début de 2017, l’Insee annonçait une baisse du taux de chômage.

Pôle emploi, de son côté, enregistrait une hausse, bien loin des chiffres de l’institut de la statistique. Explications. En baisse pour les uns, en hausse pour les autres. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le taux de chômage a diminué de 0,4 point au premier trimestre 2017 en France, pour s’établir à 9,6 % de la population active, selon les chiffres publiés le 18 mai. L’organisme a ainsi compté 2,7 millions de chômeurs sans aucune activité en métropole.

Pôle emploi avait, lui, compté davantage de chômeurs à la fin de mars 2017, en hausse de 1,1 %, pour un total de 3,7 millions de demandeurs d’emploi sans aucune activité. Pourquoi une telle différence ? Cet écart n’est pas nouveau. Deux organismes calculent les chiffres du chômage Deux définitions du chômeur La définition du BIT – être disponible pour prendre un emploi dans les quinze jours ; La définition de Pôle emploi. Chômage : paroles de travailleurs et de demandeurs d’emploi. Les Français que « Le Monde » a rencontrés donnent un aperçu des différents visages de l’emploi et du chômage en France.

Témoignages. Mathieu Toulotte, 32 ans : « L’industrie, je ne veux plus en entendre parler » Mathieu Toulotte, 32 ans, ancien ouvrier à la raffinerie Société de la raffinerie de Dunkerque (SRD, ex-BP), dans le Nord, est en voie de reconversion dans le secteur du bien-être après son licenciement économique. « Je suis la troisième génération de ma famille à avoir travaillé à la raffinerie SRD. A 85 ans, mon grand-père me disait : “J’ai fait trente ans de carrière là-bas et, depuis que j’y suis, j’entends que l’usine doit fermer, donc tu n’as pas de soucis à te faire.” En un an et demi, on a eu deux plans sociaux. J’ai été arrêté un mois parce que je faisais des crises d’angoisse. Je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus d’entreprise stable où je pouvais rester jusqu’à la retraite.

(Propos recueillis par Faustine Vincent) (Propos recueillis par Manon Rescan) Chômage : les petits boulots favorisent le retour à l’emploi durable, selon une enquête. Hausse des situations de chômage à l'approche des 60 ans. Fin 2009, la quasi totalité de la génération née en 1942 était partie à la retraite. Ce qui a permis à la la direction de la recherche du ministère du travail (Drees) de reconstituer leurs fins de carrières et de chiffrer la hausse des situations de chômage à l'approche de l'âge légal d'ouverture des droits à la retraite, publiée lundi 18 mai dans Etudes & Résultats, Drees n°917. La part des personnes principalement au chômage passe de 3 % des hommes et des femmes à 50 ans, à 14 % des hommes et 12 % des femmes à l'âge de 59 ans.

Auxquels s'ajoutent ceux qui ont renoncé à chercher un emploi. « Entre 50 et 59 ans, 21 % à 24 % des hommes, et 32 % à 37 % des femmes sont absents du marché du travail » note la Drees, qui précise qu'ils ne sont pas encore en retraite, ni en préretraite, ni au chômage. A 50 ans, près d'une femme sur quatre avait définitivement quitté le marché du travail souligne la Drees. Décalage probable pour la génération suivante. Pour trouver un emploi en France, mieux vaut ne pas être issu de l’immigration. Pour trouver un emploi en France, mieux vaut être un homme et ne pas être originaire du continent africain, selon une étude de France Stratégie publiée jeudi 18 février. « Les hommes sans ascendance migratoire ou d’origine européenne restent significativement avantagés sur le marché du travail », relève cette enquête. « A caractéristiques égales, ils ont un accès privilégié à l’emploi, notamment au CDI à temps plein et ils bénéficient de salaires plus élevés », poursuit France Stratégie, organisme de réflexion rattaché à Matignon, qui s’est penché sur les inégalités « inexpliquées » sur le marché du travail, en fait, imputables en partie à la discrimination (origine, sexe, résidence).

Lire aussi Emploi, école : les réussites et les blocages de l’intégration en France Dans le détail, le taux de chômage chez les personnes originaires du continent africain est de 18 % pour les hommes et 13 % pour les femmes. Chez les hommes et femmes sans ascendance migratoire, il est à 6 %. La hausse « atypique » des demandeurs d’emploi qui travaillent. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Bertrand Bissuel C’est une donnée qui retient rarement l’attention lorsque les chiffres du chômage sont publiés, à la fin de chaque mois. La ministre du travail, Myriam El Khomri, n’y a pas fait la moindre allusion dans le communiqué qu’elle a diffusé, le 26 octobre, pour commenter la dernière batterie d’indicateurs sur les demandeurs d’emploi. Une discrétion sans doute liée au fait que cette statistique continue de progresser à un rythme soutenu : elle porte sur les personnes qui recherchent un emploi tout en ayant déjà un poste.

Alors que les chiffres d’octobre ont été publiés jeudi soir, le nombre de ces demandeurs d’emploi, considérés comme étant en « activité réduite » (catégories B et C), s’élevait à près de 1,875 million en septembre, contre un peu plus de 1,683 million un an auparavant, soit une hausse de 11,38 %. Dans le flot grossissant des demandeurs d’emploi en activité réduite, il y a Emeline, qui témoigne sous un prénom d’emprunt.

Sur le marché de l’emploi, le diplôme protège un peu moins qu’avant. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Benoît Floc'h Faire des études, et après ? Une étude du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), publiée jeudi 24 septembre, rappelle que poursuivre des études supérieures ne garantit pas une entrée sans encombre sur le marché du travail. C’est même de moins en moins le cas. Ce rappel sonne comme un coup de semonce, alors que l’Etat vient de fixer de nouveaux objectifs éducatifs : le 17 septembre, le président de la République a souhaité que 60 % d’une classe d’âge soit diplômée du supérieur (contre 44 % aujourd’hui) d’ici à 2025.

La veille, son secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, Thierry Mandon, se réjouissait de voir la France basculer plus vite que prévu dans la « société de la connaissance » en accueillant cette année 65 000 étudiants de plus à l’université. Mais après ? En 2013, le Céreq a interrogé un échantillon des 369 000 jeunes sortis en 2010, avec ou sans diplôme, de l’enseignement supérieur. Le BEP et le CAP protègent peu du chômage.

45.000 suicides par an dus au chômage dans une soixantaine de pays. Dans les 63 pays étudiés, près de 230.000 suicides ont été recensés en 2009, contre 226.000 en 2007, avant le début de la crise économique. Parmi ces 230.000 suicides, 46.000 étaient dus, cette année-là, au chômage, contre 41.000 en 2007 et 44.000 en 2008. Globalement, la courbe des suicides connaît la même évolution que celle du chômage: à la hausse à partir de 2008, puis à la baisse à partir de 2010. L'étude observe cependant un décalage de six mois, la hausse des suicides précédant celle du chômage. «Les suppressions de postes dans les entreprises peuvent créer un stress additionnel et une insécurité au travai», expliquent les auteurs.

Mais une augmentation du chômage n'a pas le même effet sur tous ni partout. Une étude de l'Inserm, publiée en janvier, avait dressé un constat similaire pour la France. Portrait-robot d'un chômeur en France. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Romain Geoffroy Après les propos de Manuel Valls pointant du doigt « un chômage très important et très bien indemnisé », c'est au tour d'Emmanuel Macron de faire part de son envie de réformer l'assurance-chômage, dans les colonnes du Journal du dimanche, le 13 octobre. Pour le ministre de l'économie, « il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture. L'assurance-chômage est en déficit de 4 milliards d'euros : quel responsable politique peut s'en satisfaire ? ». Une sortie tempérée par l'Elysée, qui a fait savoir qu'une négociation sur la réforme de l'assurance-chômage « viendra[it] le moment venu », mais « pas immédiatement ».

En août, ils étaient 3 413 300 à être inscrits à Pôle emploi sans aucune activité (catégorie A) en France métropolitaine. Même si les demandeurs d'emploi se trouvent bien évidemment dans des situations très diverses, il est possible d'esquisser un profil type à partir des données mises en ligne par Pôle emploi : Plutôt un homme. Chômage : l’apparente égalité entre femmes et hommes. 29 août 2014 - Les taux de chômage des hommes et des femmes se sont nettement rapprochés ces dernières années.

Mais d’autres indicateurs permettent de mettre en évidence les inégalités qui persistent entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. Une analyse de Mathilde Guergoat-Larivière et Séverine Lemière, économistes. Alors que le taux de chômage des femmes était près de deux fois supérieur à celui des hommes en 1975, l’écart a totalement disparu : il se situe selon l’Insee à 10,5 % pour les deux sexes à la fin 2013. Hommes et femmes sont-ils vraiment à égalité ? On peut s’interroger sur la pertinence du seul taux de chômage pour analyser les inégalités entre femmes et hommes face à l’emploi.

Ce questionnement est d’autant plus nécessaire que le choix des indicateurs statistiques pour analyser le marché du travail oriente les politiques publiques. La progression du taux d’emploi féminin s’est faite essentiellement par la croissance des emplois à temps partiel. Lire aussi : La durée de chômage selon le sexe et l’âge. 5 juin 2014 - Les chômeurs restent en moyenne 14 mois sans emploi, mais près de 20 % d’entre eux connaissent une période d’inactivité professionnelle forcée de plus de deux années. Les 2,8 millions de chômeurs recensés en 2012 étaient sans emploi depuis 14 mois en moyenne. 19,7 % d’entre eux étaient sans activité professionnelle depuis plus de deux années.

L’ancienneté au chômage des femmes est légèrement inférieure à celle des hommes : 13,4 mois contre 14,5 mois. La durée du chômage s’accroît nettement avec l’âge. Les chômeurs de plus de 50 ans étaient au chômage en moyenne depuis 22 mois. 34,8 % d’entre eux depuis plus de deux ans. En proportion, le chômage frappe davantage les jeunes, qui sont aux premières loges de la crise. Photo / Pôle emploi Versailles. L’évolution du taux de chômage selon l’âge. 5 juin 2014 - Entre 1975 et 2012, le taux de chômage a été multiplié par cinq pour les 20-24 ans et par presque autant pour les 25-49 ans. Depuis 2008, la crise a particulièrement touché les plus jeunes.

Le taux de chômage des moins de 25 ans atteint désormais un niveau record en France. Mais les plus âgés ne sont pas épargnés non plus. État des lieux et évolution depuis 1975 L’évolution du taux de chômage pour tous les actifs entre 20 et 54 ans est significative de la dégradation de l’emploi depuis les années 1970. En 2012, plus d’un jeune actif sur cinq (22 %) de 20 à 24 ans est sans emploi. C’est cinq fois plus qu’en 1975 (4,4 %).

Les actifs de 25 à 49 ans sont beaucoup moins touchés que les 20-24 ans : en 2012, leur taux de chômage est 2,5 fois moins élevé (8,6 %) que les 20-24 ans, même s’il a aussi progressé (il était de 1,8 % en 1975). Le chômage des jeunes atteint des records depuis 2008 Photo / Pôle emploi Pantin. Le taux de chômage selon le diplôme. 30 janvier 2015 - Le taux de chômage des non diplômés est trois fois supérieur à celui des diplômés d’études supérieures. Le diplôme est plus que jamais un atout pour accéder à l’emploi. Le taux de chômage des non diplômés est trois fois plus élevé que celui des personnes qui disposent d’un diplôme niveau bac + 2 en 2013. On compte 6 % de chômeurs chez les détenteurs d’un diplôme supérieur à bac + 2, contre 16,8 % chez les non diplômés.

Le diplôme demeure une arme essentielle dans l’univers professionnel, que ce soit pour entrer sur le marché du travail ou progresser ensuite. Evolution Depuis le milieu des années 2000, le taux de chômage des diplômés du supérieur a diminué alors que celui des peu qualifiés, hormis un léger recul en 2008, a fortement augmenté, creusant encore les inégalités. Cela ne signifie pas que les diplômés n’aient aucun problème d’emploi. Photo / © lightpoet - Fotolia.com. La solitude frappe davantage les chômeurs que les retraités. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Yohan Blavignat Les chômeurs souffrent plus de la solitude que les personnes âgées.

Tel est le résultat d’une enquête de la Société Saint-Vincent-de-Paul, avec le soutien des Petits Frères des pauvres, de Caritas-France et de la Croix-Rouge, rendue publique mercredi 12 mars. Menée à Strasbourg depuis un an et demi et dirigée par le sociologue du CNRS Serge Paugam, cette étude met en lumière que les personnes sans diplômes, les ouvriers et les précaires sont les plus touchés par la solitude et la dépression. « On ne s’est pas contenté d’un sondage, mais nous avons réalisé une véritable enquête afin de mieux comprendre le phénomène de solitude », affirme le sociologue.

Lire aussi : Chômage : une bonne nouvelle à relativiser « Les personnes au chômage se sentent en décalage avec la norme de la société qui incite les gens à travailler. Cette étude, qui sera étendue à Bordeaux, Lille et Caen en septembre, a pour objectif d’apporter des réponses. 24 heures de la vie d’une chômeuse : « Tu fais quoi de tes journées ? »