background preloader

Concepts et idées

Facebook Twitter

Hors-Série - Le maître ignorant (vidéo) DicoPart - Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la participation. Qu’est-ce que le non-recours aux droits sociaux. À l’origine, l’étude du non-recours porte expressément sur les prestations sociales financières [1].

Qu’est-ce que le non-recours aux droits sociaux

C’est pourquoi la définition initiale renvoie le non-recours à toute personne éligible à une prestation sociale [financière], qui – en tout état de cause – ne la perçoit pas. Au Royaume-Uni où l’on parle de non take-up of social benefits, la question est apparue dans les années 1930. Repenser la culture de la pauvreté. Recensé : David J.

Repenser la culture de la pauvreté

Harding, Michèle Lamont, Mario Luis Small, dir., Reconsidering Culture and Poverty, The Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol. 629, May 2010. L’anthropologue Oscar Lewis a défini le concept de culture de la pauvreté comme un ensemble de normes et d’attitudes ayant pour effet d’enfermer les individus dans ce qui, à l’origine formé en réaction à des circonstances extérieures défavorables, perpétue en se transmettant de génération en génération l’état de pauvreté quelle que soit l’évolution des circonstances. Cette thèse anthropologique fit bientôt l’objet d’une récupération conservatrice aux États-Unis. La pauvreté dans les grandes métropoles fut largement imputée à la désorganisation de la famille noire américaine, soupçonnée de produire une véritable culture de la dépendance envers le welfare. La culture de la pauvreté en Amérique La publication de The Truly Disadvantaged [8] de William J. Pour une approche plurielle de la culture. Intégrer les marges.

Recensé : Leah Vosko, Managing the Margins.

Intégrer les marges

Gender, Citizenship, and the International Regulation of Precarious Employment, Oxford, Oxford University Press, 2010. 336 p., 90 $ Le nombre d’ouvrages parus ces vingt dernières années sur le thème de la précarisation de l’emploi pourrait laisser penser qu’à défaut d’avoir trouvé une solution à ce problème, tout ou presque a été dit à ce sujet. C’est dans ce « presque » que vient s’inscrire le dernier ouvrage de Leah Vosko, Managing the Margins. Gender, Citizenship, and the International Regulation of Precarious Employment, dans lequel la politologue canadienne issue du courant féministe de l’économie politique réinvestit cette problématique à travers une double perspective : celle du genre et de la citoyenneté.

Vers une pétrification du politique. Recensé : Hartmut Rosa, Accélération.

Vers une pétrification du politique

Une critique sociale du temps, La Découverte, « Théorie critique », traduit de l’allemand par Didier Renault. 2010 [2005]. 480 p., 27, 50 €. Comment caractériser notre « modernité » ? Les analyses récentes sont nombreuses. Notre société serait aussi bien celle du « risque », de « l’information » et des « réseaux », de la « liquidité », de la « réflexivité », que de « la fin de l’histoire », de « la fin du sujet », de « la fin des idéologies », de « la fin du travail » ; ou encore, elle serait « postindustrielle », « postcoloniale », « postmoderne ». Malgré l’effet roboratif de ces analyses, il est souvent extrêmement difficile d’épouser un point de vue aussi large, surtout dans un contexte académique où la division du travail tend à pousser les chercheurs empiriques vers une spécialisation intense sur leurs objets. C’est à ce morcellement du travail scientifique sur le temps que Hartmut Rosa entend remédier dans Accélération. Liberté, sécurité, flexibilité. Recensé : Bénédicte Zimmermann, Ce que travailler veut dire.

Liberté, sécurité, flexibilité

Sociologie des capacités et des parcours professionnels, Paris, Economica, coll. Études sociologiques, 2011, 233 p. Peut-on parler des classes populaires. Avant-propos Centré sur la notion de « classes populaires », le texte présenté ci-dessous est constitué d’un ensemble d’extraits tirés d’un mémoire que j’ai rédigé en 1997 en vue d’une habilitation à diriger des recherches soutenue en février 1998.

Peut-on parler des classes populaires

Dans le cadre de la politique éditoriale qu’ils souhaitent développer cette année, les responsables de La vie des idées m’ont proposé de publier des extraits de ce mémoire. Je les remercie très vivement pour m’avoir offert cette possibilité. Je tiens à remercier tout particulièrement Nicolas Duvoux pour les suggestions très précises de découpage qu’il m’a faites, et pour l’aide irremplaçable qu’il m’a apportée dans la mise en œuvre de ce découpage [1].

Ce travail n’aurait en aucun cas pu être mené à bien sans son intervention. Microsociologie de la violence. Recensé : Randall Collins, Violence.

Microsociologie de la violence

A Micro-Sociological Theory, Princeton, Princeton University Press, 2008, 584 p. Il est étonnant que le sociologue américain Randall Collins soit si peu connu en France. Si ses principaux ouvrages ont fait l’objet de quelques recensions, ses travaux sont rarement cités dans la littérature sociologique et un seul article a paru en français [1]. Les trois âges du conflit associatif. Qui se penche aujourd’hui sur l’organigramme d’Emmaüs, pourtant considérablement simplifié depuis le début des années 2000, ne peut qu’être déconcerté par son foisonnement.

Les trois âges du conflit associatif

On compte ainsi pas moins de trois branches (communautaire, action sociale et logement, économie solidaire et insertion) : la première composée de sept « familles » de communautés, aujourd’hui nivelées ; la seconde de cinq très grandes associations [1] et treize petites ; la troisième de 37 « comités d’insertion », 24 « structures d’insertion », 15 structures « Le Relais » et 24 plateformes textiles. Et encore plusieurs organisations nées dans le giron de l’abbé Pierre se sont-elles émancipées : parmi les plus connues ATD-Quart-monde, Artisans du Monde, les Banques alimentaires, Peuples solidaires ou le réseau ENVIE (réinsertion sociale et professionnelle par la récupération électro-ménagère).

I. LA STRUCTURATION, OU LES CONFLITS FONDATEURS (années 1940-1950) L’incapacité du « père » à arbitrer. Le conflit, impensé du monde associatif. Considéré comme le lieu par excellence de l’engagement volontaire, de la gratuité et de la construction de liens sociaux, le monde associatif est-il pour autant préservé de la dimension conflictuelle qui traverse toutes les autres institutions sociales ?

Le conflit, impensé du monde associatif

Autrement dit, les rapports sociaux à l’intérieur des associations et entre elles sont-ils nécessairement pacifiés ? La division, l’opposition et la domination ne s’y expriment-elles pas ? Contrairement à la vision enchantée qui prévaut largement et qui conforte l’image positive des associations (tous les sondages d’opinion en témoignent), le monde associatif se révèle un lieu de conflits polymorphes, le plus souvent latents ou occultés. Dans les années récentes, certains conflits du travail ont jeté une lumière nouvelle sur le monde associatif. L’image sociale de l’association est-elle en train de changer ? Trois articles explorent diverses formes de conflictualité dans des champs différents. Quelle professionnalisation pour le monde associatif. Au cours des dernières années, un certain nombre de conflits menés par des salariés d’associations ont émergé dans l’espace public médiatique et attiré l’attention sur les conditions de travail et d’emploi au sein de ces organisations.

Quelle professionnalisation pour le monde associatif

Ainsi en mars et avril 2010, deux conflits sociaux éclataient au Samu social de Paris et chez Emmaüs, des salariés se mettant en grève pour des revendications similaires : revalorisation des salaires, pérennisation des emplois, amélioration des conditions de travail. Si ces conflits se sont résolus par des négociations entre direction et syndicats (CGT, FO, SUD), la création en février 2010 du syndicat ASSO (affilié à l’Union syndicale Solidaires) voulant défendre spécifiquement les intérêts des travailleurs du secteur associatif jette également une lumière crue sur cet espace social plus communément rattaché à l’idée de solidarité, au bénévolat et au militantisme.

Le bénévolat, miroir du travail. Depuis quelques années, la recherche sur les associations et le militantisme est renouvelée par une approche consistant à y voir des lieux où l’on travaille. Maud Simonet en apporte un exemple avec Le travail bénévole. Le bénévolat ou le volontariat sont promus par des divers acteurs (politiques, société civile, chercheurs) qui y voient la traduction d’un désir d’engagement dans la cité, un don de soi, un élan de générosité.

L’ouvrage montre que ces engagements recouvrent tout autant des enjeux statutaires, un contenu de travail plus ou moins valorisant et des formes de subordination. À côté de l’engagement associatif comme forme de participation citoyenne existe aussi tout un « potentiel d’infra-emploi » (p. 214). Le bénévolat n’est pas que travail mais, soutient Simonet, « il n’a pas suffisamment été étudié comme tel » alors qu’« il y a quelque chose à y gagner dans notre savoir sur cette pratique, mais aussi dans notre savoir sur le travail » (p. 14). L’essentiel n’est pas de participer. Nina Eliasoph, Making Volunteers. Civic Life after Welfare’s End, Princeton, Princeton University Press, 2011, 308 p. Comment transformer des jeunes défavorisés et des bénévoles en citoyens autonomes, tolérants et maitres de leur destin ? Tel est l’objet du dernier ouvrage de Nina Eliasoph, qui ce faisant offre une remarquable plongée ethnographique dans l’univers associatif américain.

Les dérives de la société sanitaire. Jaquette originale. L’identité par le divorce. François de Singly est professeur de sociologie à l’université Paris Descartes. Ses recherches portent sur la sociologie de la famille, de l’éducation et des rapports entre femmes et hommes. Les contours de l’assimilation. Recensé : Abdellali Hajjat, Les Frontières de l’« identité nationale ». Injonction à l’assimilation en France métropolitaine et coloniale, Paris, La Découverte, 2012, 338 p., 25 €. Le travail : valeurs, attentes et frustrations. Robert Castel est sociologue, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. L’empowerment, de la théorie à la pratique. L’empowerment est, en France, une notion neuve.

Après avoir étudié aux États-Unis cette conception de la politique publique qui vise à donner du pouvoir aux individus, M. Vers un empowerment à la française. C’est peu dire que le rapport de Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache, remis au ministre délégué à la Ville en juillet 2013, était attendu [1]. On assistait depuis les émeutes de l’automne 2005 à un remarquable emballement de professionnels de la politique de la ville et du travail social autour de l’idée d’empowerment. Instruits sur les pratiques nord-américaines de développement urbain et social par des travaux français, ces professionnels se sont emparés avec ferveur de cette notion riche de promesses pour transformer le rapport des institutions avec les populations marginalisées des villes. La résilience sociale en perspectives. Recensé : Peter A. Hall, Michèle Lamont (eds.), Social Resilience in the Neoliberal Era, Cambridge, Cambridge University Press, 2013, 396 p.

Tout en étant sous bien des égards un prolongement de Successful Societies : How Institutions and Culture Affect Health (2009), ce nouveau livre coordonné par Peter Hall et Michèle Lamont propose, à l’aide de la notion de résilience sociale, une interprétation des diverses manières dont les acteurs, individuels ou collectifs, ont résisté à un ensemble de changements qui ont eu lieu dans le monde depuis plusieurs décennies et que les auteurs associent à l’ère néolibérale. Paris : embourgeoisement ou gentrification. Joan W. Scott ou l’histoire critique des inégalités. Les vrais hommes et les autres. Erving Goffman et l’ordre social.

La valeur travail au prisme des générations. L’émancipation dans la précarité. La vie en société : une improvisation. Les deux sources de l’individualisme. Pourquoi considérer le décrochage scolaire comme un problème. L’entreprise de dépossession. Comment parler des professions. Ioana Cîrstocea, Delphine Lacombe et Elisabeth Marteu (dir.), La Globalisation du genre. Mobilisations, cadres d’actions, savoirs. Communs de la connaissance et enclosures. La communauté, cette vieille lune. Mixité, contrôle social et gentrification. Ceci est leur corps. La ville vécue. La sociologie sans excuses. L’argent et la valeur. La diversité en discours et en pratiques. Espace public, urbanité et démocratie. Bourdieu au travail. Mixité sociale, et après. Aides à domicile et domination rapprochée. Victimes introuvables. Res familia. Sale boulot. Le foyer des discriminations. Le concept de vulnérabilité. Pourquoi rejeter les inégalités. Les portes de la nation - Politiques de l'altérité.

Les hommes providentiels. Travailler, ou pas. Le genre : théorie et pratique. Toutes les tolérances. Le numérique sans prolétaires. Dictionnaire des biens communs. La Vie des idées.