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Europe

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Brexit: l'Union en rang d'union. Habituellement, l’Union ressemble davantage au village d’Astérix après une remarque malheureuse sur la fraîcheur du poisson d’Ordralphabétix qu’à un camp romain ordonné et discipliné. Pourtant, de façon totalement inattendue, elle est restée unie face au Brexit. Dès le lendemain du référendum du 23 juin 2016, en dépit de la stupeur provoquée par ce vote que personne n’a voulu voir venir, les Vingt-sept ont fixé leur ligne et ils s’y sont tenus sans faiblir.

Pourtant, à l’époque, tous les commentateurs prédisaient un effet domino et une pagaille européenne sans nom, les États les plus proches du Royaume-Uni ne pouvant que chercher à sauvegarder à tout prix leurs intérêts économiques, diplomatiques et militaires. Les raisons de cette unité sont multiples. C’est cette conjonction d’intérêts qui explique l’unité et même la dureté des Européens dans ces négociations. N.B.: article paru dans Libération du 26 novembre. Brexit: tout ce qu'il faut savoir sur l'accord de divorce.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se sont retrouvé dimanche matin à Bruxelles pour un bref sommet afin de signer l’acte de divorce avec le Royaume-Uni : 585 pages, trois protocoles (Irlande, Gibraltar et Chypre) et une déclaration politique de 26 pages sur la relation future entre les deux parties. L’ensemble reste suspendu au vote, loin d’être acquis, des députés britanniques de la Chambre des communes, attendu autour du 11 décembre. Pour en arriver là, il aura fallu vingt mois de négociations depuis l’activation, le 29 mars 2017, par la Première ministre britannique Theresa May, de l’article 50 du traité sur l’Union européenne organisant la procédure de retrait. Neuf mois plus tôt, le 23 juin 2016, les Britanniques avaient voté à 52 % en faveur du Brexit. Pour l’essentiel, les négociations ont été britannico-britanniques, la majorité conservatrice se déchirant sur le type de Brexit qu’elle voulait.

Que se passe-t-il le 29 mars 2019 ? Qui perd ? Alarmée par la question irlandaise, Theresa May envisage de reculer le Brexit à 2023. Après avoir négocié avec Bruxelles une « période de transition », la première ministre britannique a fait accepter à la dérobée par son gouvernement un nouveau recul de trois ans. Le Monde | 29.05.2018 à 06h43 • Mis à jour le 29.05.2018 à 08h32 | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Fudge désigne en anglais le caramel mou.

Mais au sens figuré, le mot renvoie à un faux-fuyant, une échappatoire. Theresa May vient discrètement de recouvrir le Brexit d’une nouvelle couche de fudge : elle envisage désormais le report à 2023, autrement dit aux calendes grecques, d’un divorce avec l’Union Européenne (UE) qui menace rien moins que son gouvernement d’éclatement, l’économie britannique de récession, et l’Irlande de retour à la violence ou de réunification. Pas le moindre communiqué ni commentaire officiel : Theresa May semble avoir profité de l’euphorie qui a entouré le mariage du prince Harry avec Meghan Markle, le 19 mai, pour faire avaler à ses ministres ce nouveau glissement. Brexit : l'idée d'une fausse sortie britannique fait son chemin. Michel Barnier sur le Brexit : "Chacun doit se préparer à une absence d'accord" Cinq cents jours après le référendum sur le Brexit, le gouvernement britannique et les négociateurs de Bruxelles n’ont avancé que très lentement sur les grands sujets de la séparation.

À l’issue d’une nouvelle séance de négociations jeudi et vendredi et avant le prochain sommet européen de la mi-décembre, le négociateur en chef de l’Union européenne, le Français Michel Barnier, a répondu en exclusivité aux questions du JDD. Pour l'ex-commissaire européen, l'absence d'accord "n'est pas [son] option" mais "c'est une possibilité". Entretien. Pourquoi le consensus est-il si difficile?

Cette négociation est extraordinaire et unique, avec des conséquences lourdes sur le plan social, humain, financier, juridique. Depuis le premier jour, je sais cette complexité, qui nécessite du temps. Un certain nombre de conséquences, côté britannique, ont été sous-estimées. C'est notamment le cas des Européens vivant au Royaume-Uni et des Britanniques vivant sur le continent? Brexit : Londres désormais prêt à un effort financier. Et si le Royaume-Uni renonçait au Brexit. Le retrait britannique est souvent perçu comme favorable à l'Union Européenne à la France mais le bon sens et le sens de l'histoire conduisent cependant à souhaiter que le Royaume-Uni interrompe sa marche absurde et douloureuse. Il faut bien prendre la mesure des problèmes durables posés par le Brexit aux deux parties en présence.

Les problèmes politiques du côté britannique - l'imbroglio irlandais, Gibraltar, la menace d'indépendance écossaise - s'ajoutent à la perte de PIB que ne pourront compenser le mythe d'un Singapour britannique ou l'espoir douteux d'une relation privilégiée avec les USA. Seul, le Royaume-Uni pèserait de bien peu dans ses futures négociations avec la Chine, l'Inde et ... l'Europe.

A bien des égards, le Brexit serait une régression. De son côté, l'Europe ne sortirait pas indemne du retrait des Britanniques. L'annulation du Brexit poserait certes de nombreux problèmes internes au Royaume-Uni. La « drôle de négociation » patine à Bruxelles sur la facture du Brexit. Les discussions avancent difficilement sur la question des engagements financiers du Royaume-Uni vis-à-vis de l’Union européenne. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Drôle d’ambiance à Bruxelles pour la deuxième session de négociations sur le Brexit, qui a commencé lundi 17 juillet et doit se prolonger jusqu’à jeudi 20 juillet dans l’après-midi.

C’est en réalité la première vraie séance de discussions entre les équipes de Michel Barnier et celles de son alter ego britannique, David Davis. La précédente, en juin, n’a été qu’un tour de chauffe pour montrer aux médias que malgré la confusion politique au Royaume-Uni, le calendrier du divorce avec le reste de l’Union européenne (UE) était maintenu. Les points sur les « i » Lire aussi : Brexit : l’UE et le Royaume-Uni dans le dur des négociations « L’heure tourne » « L’heure tourne », ne cesse de répéter M.

Brexit : les Européens sur une ligne très ferme. La feuille de route pour négocier la sortie du Royaume-Uni de l’EU est une réponse sans concession à la lettre envoyée par Theresa May pour engager le divorce. LE MONDE | | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Les Européens entrent dans le vif du Brexit. Vendredi 31 mars, dans la matinée, le président du Conseil européen Donald Tusk a fait parvenir aux 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (sans le Royaume-Uni) un document d’une demi-douzaine de pages énumérant les grands principes censés les guider pour la négociation du divorce d’avec Londres.

Ce document est crucial. Le « vade-mecum » définitif ne devrait pas différer fondamentalement de l’original : il résulte déjà d’intenses consultations entre Bruxelles, Berlin et Paris. « Il y aura des discussions sur les détails, le document sera probablement complété, mais dans les grandes lignes, il n’y a pas de désaccord [le 29 avril] », précise un officiel européen. Négociation « par phases » Brexit :  l'Europe engage l'épreuve de force. VIDÉO - Alors que Theresa May doit déclencher l'article 50 mercredi prochain, les 27 et Londres s'opposent sur la méthode de négociation. Six jours avant le lancement du divorce, l'Union européenne pose ses conditions et elles ne vont pas plaire à Theresa May. Les Vingt-Sept et leur chef négociateur entendent régler d'emblée le dossier politiquement explosif de l'argent dû par le Royaume-Uni pour solde de tout compte. Et, même dans le plus rose des scénarios, c'est l'an prochain seulement que le continent accepterait d'ébaucher ce que Londres considère comme la priorité absolue: la future relation économique, assortie d'un droit préférentiel à commercer avec le marché commun.

La première ministre May doit invoquer mercredi prochain l'article 50 ... Brexit : les Britanniques sous-estiment le risque d'échec des négociations. Londres et Bruxelles ne sont pas sur la même longueur d'onde à l'approche de l'activation de l'article 50, en particulier au niveau commercial. De nombreuses voix, outre-Manche comme sur le continent, s'inquiétent ouvertement des chances d'aboutir à un accord. Correspondant à Londres La blague a fait les délices des réseaux sociaux. Sur une photo, Theresa May est au téléphone, supposément avec le fournisseur d'accès à Internet et au bouquet de télévision par câble Sky. Brexit : «Cet article 50, je l’ai rédigé sur la table de ma cuisine» Il est la plus belle ironie de la saga Brexit. John Kerr, diplomate de haut rang, lord britannique au titre pompeux de baron de Kinlochard, est l’auteur de l’article 50 du Traité européen, qui permet une sortie de l’Union européenne.

D’ici mars 2017, cet article devrait être utilisé, pour la première fois de l’Histoire, par son pays, le Royaume-Uni. En 2002 et 2003, la Convention sur l’avenir de l’Europe, sous la présidence de l’ancien président de la République française Valéry Giscard d’Estaing, est chargée d’élaborer une nouvelle base juridique pour l’Union. Les travaux aboutiront au traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er novembre 2009. John Kerr, 74 ans, fier Ecossais et europhile convaincu, était le secrétaire général de la Convention. A Londres, il s’est confié à quelques correspondants européens, dont celui de Libération.

A lire aussi «Hard Brexit», les tories s’enivrent Comment est né l’article 50 ? Vous n’avez jamais envisagé que cet article soit utilisé ? Non ! Non ! Brexit : l'immensité de la tâche commence à apparaître. Brexit: les ex-Premiers ministres Major et Blair réclament un retour aux urnes. On le sent venir depuis un moment. Une grande partie de la classe politique britannique est mal à l’aise avec le Brexit. Cette fois, c’est au tour de deux anciens Premier ministres, le conservateur John Major et le travailliste Tony Blair, de réclamer un nouveau vote. Theresa May est déjà confrontée à la fronde du Parlement britannique. Celui-ci considère que lui seul peut lancer le processus de sortie de l’Union. La Haute Cour de justice a rendu un arrêt confortant les députés.

Boris Johnson ne fait pas rire Son successeur, le travailliste Tony Blair va plus loin. Pour la presse anglaise, nommer Michel Barnier pour négocier le Brexit est une "déclaration de guerre" BREXIT - This is a provocation! Au lendemain de la nomination de Michel Barnier comme négociateur de la Commission européenne en charge du Brexit, une partie de la presse britannique et des banquiers de la City réagit mal. En tête de la presse tabloïd, rarement pondérée, The Sun dénonce un "eurocrate anti-britannique". Le Daily Mail parle d'une "nouvelle trahison" de l'Europe. Tandis que le Financial Times, la Bible des affaires, manie l'ironie: "Le fléau de la ville de Londres, le Français qui a voulu réglementer l'industrie des services financiers britannique morceau par morceau, le Commissaire de Bruxelles qui a poussé l'ancien gouverneur de la banque d'Angleterre à se taper la tête contre son bureau est revenu.

" Car si la nomination du français Michel Barnier passe aussi mal outre-Manche, c'est parce que la City le connaît déjà très bien. En 2010, The Telegraph, le quotidien le plus vendu, se demandait s'il n'était pas "l'homme le plus dangereux d'Europe". Michel Barnier, un mister Brexit bien peu anglophile. Magic Juncker ! Il n’y avait que le président de la Commission européenne, un Luxembourgeois madré et roi de «l’understatement», pour nommer un Français peu suspect d’anglophilie galopante comme «négociateur en chef» du Brexit, en l’occurrence Michel Barnier.

Trait d’humour supplémentaire : le Français n’est pas un virtuose de la langue anglaise (même s’il a fait des progrès lors de ses séjours à Bruxelles), à la différence, par exemple, d’un Pascal Lamy ou d’un Pierre Moscovici. Ce qui va contraindre les Britanniques à faire de sérieux efforts pour s’assurer qu’ils ont bien été compris de l’autre côté du Channel… Jean-Claude Juncker, qui a fait cette annonce mercredi, aurait pu choisir un ressortissant d’un pays réputé plus sensible aux intérêts britanniques (Allemagne, Pays-Bas, Italie) ou d’un petit pays neutre. Tenace. Deux négociations.

Surtout, il ne sait pas quel statut il entend obtenir, à en juger par les déclarations de Boris Johnson ou de David Davis. Royaume-Uni. L'Ecosse et l'Irlande du Nord, les trouble-fête du Brexit. Inquiets à l’idée de quitter l’Union européenne, les gouvernements régionaux de l’Ecosse et de l’Irlande du Nord se remuent pour obtenir des concessions du gouvernement à Londres. Une affaire qui risque d’être compliquée. Après le vote pro-Brexit, deux nations pro-européennes du Royaume-Uni risquent de compliquer la sortie de l’Union européenne (UE). L’Irlande du Nord et l’Ecosse, où respectivement 56 % et 62 % avaient voté contre le Brexit le 23 juin, font monter la pression pour obtenir un statut spécial.

Avant que le Royaume-Uni ne déclenche le fameux article 50 pour sortir de l’UE, l’Ecosse souhaite négocier avec le Royaume-Uni “pour défendre cinq intérêts écossais”, explique The Scotman : la libre circulation des personnes et accès au marché unique, la participation à la législation du marché unique, la protection de droits des travailleurs et de droits humains, et la coopération avec d’autres Etats membres dans des domaines comme l’environnement et le terrorisme. EDITO. Europe : après le Brexit, la stratégie de l’édredon. Il n’y aura pas de "grand sursaut" en Europe. N’en déplaise aux pro-européens convaincus, la crise du Brexit ne servira pas "d’électrochoc salutaire", au contraire. Quinze jours après le résultat dramatique du référendum organisé au Royaume-Uni, c’est la stratégie de l’édredon qui s’est imposée.

Il s’agit de faire le moins de vagues possibles. L’Union est malade, surtout ne la brusquons pas, laissons la dormir. Le procès de l'Europe en 10 accusations (justifiées ou pas) Faiblesse des dirigeants Les dirigeants français, allemands et italiens actuels sont trop faibles pour réagir comme ils le devraient après une crise d’une telle ampleur. A Bruxelles, Hollande bombe le torse face aux Britanniques La faiblesse de Juncker Jean-Claude Juncker, il est vrai, a du mal à s’imposer.

“On ne peut pas continuer comme avant, mais je me refuse à tout revoir. " Ou encore : Autrement dit, on doit changer, mais surtout ne changeons pas ! L'Europe des antieuropéens La fabrique de l'inefficacité Pascal Riché. Avec le « Brexit », « ce qui se joue, c’est la dilution de l’Europe » Brexit : Poutine se frotte les mains. Brexit : l'adieu désenchanté de David Cameron aux Européens. A Berlin, deux réactions opposées au Brexit.