Victorine Brocher. André Léo (Léodile Champseix ou Bera) MINK Paule. Ecrit parfois MINCK Paule - Maitron. Par Jean Maitron.
Biographie établie avec la collaboration de René Bianco. D’origine polonaise, son nom véritable était Adèle Pauline Mekarski. Elle était la sœur de Jules Mekarski. Son père, Jean, Népomucène Mekarski, était de haute noblesse polonaise, neveu du général prince Joseph, Antoine Poniatowski et cousin de Stanislas II Poniatowski, dernier roi de Pologne. Le comte Jean, Népomucène Mekarski avait épousé en 1839 à Clermont-Ferrand, Jeanne, Blanche Cornélie Delaperrierre, issue d’une famille française de comédiens.
En 1861, lors de la deuxième insurrection polonaise, Paule Mink se rendit en Pologne avec son frère Jules Mekarski (voir ce nom) et un professeur de l’école polonaise de Paris, Paul Bohdanovicz, qu’elle épousa à Szydlowiec. Très tôt, Pauline fit montre de sentiments républicains, écrivant des articles, participant à des réunions publiques. Puis vinrent la guerre et la Commune. Les principales féministes dans le Maitron :
Victorine Gorget, meneuse de la Commune. Blanchisseuse parisienne, Victorine Gorget (1843 – 1901) participe activement à la Commune de Paris, au cours de laquelle elle est considérée comme une meneuse.
La grande Victorine Fille d’Eléonore Cochon et d’Edmet Gorget, Victorine Gorget nait le 20 avril 1843 à Paris. Le journaliste Henri Rochefort indiquera par la suite, dans ses Aventures de ma vie, que « la grande Victorine », qu’il rencontre en déportation, était créole d’origine. On connait très peu de choses de son existence, si ce n’est qu’elle vit à Paris et y travaille comme blanchisseuse et lavandière. Victorine est âgée de 27 ans lorsque éclate la guerre franco-allemande de 1870, et subit de plein fouet le siège de la capitale par les armées prussiennes au cours d’un hiver particulièrement rigoureux, et la famine qui s’ensuit. Les souffrances du siège, la défaite française et l’armistice signé en janvier 1871 creusent des tensions nées des rudes conditions de travail des ouvriers de l’époque.
Nathalie Lemel, militante anarchiste. Nathalie Duval devenue Lemel (1827 – 1921), est une militante anarchiste et féministe.
Elle a notamment participé à la Commune de Paris de 1871 et été déportée en Nouvelle-Calédonie avec Louise Michel. L’association internationale des travailleurs Nathalie Duval naît le 26 août 1827 à Brest, où ses parents tiennent un café. Elle est scolarisée jusqu’à douze ans puis devient ouvrière dans le domaine de la reliure. En 1845, à 18 ans, elle épouse Jérôme Lemel, son collègue de huit ans plus vieux qu’elle ; ils auront trois enfants. A la capitale, Nathalie continue à travailler dans la reliure, se syndique et devient militante socialiste.
La Commune de Paris En 1868, en raison de l’alcoolisme de Jérôme, Nathalie Lemel quitte le domicile conjugal et s’investit encore plus dans le militantisme. Mars 1871 voit le déclenchement de la Commune de Paris. Nathalie Lemel meurt dans la misère en 1921 à Ivre-sur-Seine. Liens utiles La fiche Wikipédia de Nathalie Lemel WordPress: J'aime chargement… Eulalie Papavoine, ambulancière de la Commune. Couturière parisienne, Eulalie Papavoine (1846 – 1875) a servi comme ambulancière lors de la Commune de Paris.
Comme d’autres, elle souffrira du mythe de la pétroleuse. Couturière à Paris On sait très peu de choses de la vie d’Eulalie Papavoine avant la Commune de Paris, insurrection qui éclate au printemps 1871 alors qu’elle est âgée de 24 ans. Eulalie nait le 11 novembre 1846 à Auxerre et s’installe à Paris où elle travaille comme couturière. Sans avoir de lien familial avec lui, elle partage le nom de famille d’un criminel exécuté en 1825 pour un double meurtre, une homonymie malheureuse qui jouera peut-être un rôle au cours de son procès. PRÉSUMÉES COUPABLES LES PÉTROLEUSES. Quelle mouche a piqué les A r c h i v e s nationales à mettre dans le même sac les « pétroleuses » de la Commune, les sorcières médiévales, les empoisonneuses et infanticides célèbres, et les « traîtresses », symbolisées par les femmes tondues à la Libération ?
Une énième tentative pour criminaliser la Commune ? Bien au contraire. Les 320 procès-verbaux des 1 051 communardes (sur un total de 33 000 prévenus) jugées par les tribunaux militaires démentent le mythe des « pétroleuses », s’il en était besoin. Au cours de la Semaine sanglante, la rumeur court dans les journaux versaillais : ce sont des femmes qui ont incendié les monuments de la capitale, comme le palais des Tuileries ou l’Hôtel de Ville. Elles sont désignées sous le nom de « pétroleuses », parce qu’elles utiliseraient du pétrole.
Aucune femme arrêtée ne reconnaît son rôle d’incendiaire, et le Conseil de guerre de Versailles, pourtant peu enclin à la clémence, n’en condamne finalement aucune pour incendie. Illustres Communards. Les femmes.