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(B) Jérôme Glicenstein, L’art : une histoire d’expositions. 1L’ouvrage est fondé sur une critique de la philosophie et de l'histoire de l'art qui auraient négligé ce que les oeuvres doivent aux formes de monstration qui les font accéder à une existence publique : « les sciences de l'art se sont plutôt structurées sur l’idée d'une valorisation des oeuvres – c’est-à-dire des objets – et des artistes au détriment de la façon dont ils étaient présentés dans l’espace public » (p. 221).

(B) Jérôme Glicenstein, L’art : une histoire d’expositions

L’enjeu de cet ouvrage consiste donc à déplacer le regard depuis l’oeuvre vers sa mise en exposition, en refusant l’illusion d’une rencontre immédiate entre une oeuvre et un regardeur. L’auteur s’engage donc dans une « réévaluation du discours esthétique » (p.198), et invite le lecteur à prendre en compte la médiation décisive qu’opère l’exposition. 2Le premier chapitre propose une lecture historique des expositions, fondée sur de nombreux exemples bien documentés. 3Les trois chapitres suivants prennent un tour plus théorique et conceptuel. Maurice Pianzola, Peintres et vilains – Les artistes de la Renaissance et la grande guerre des paysans de 1525, Presses du réel, 1993. Peintres et vilains – Les artistes de la Renaissance et la grande guerre des paysans de 1525 édition française 17 x 20 cm (broché) en projet La rencontre de manants bafoués et illettrés avec les artistes de la Renaissance : l’histoire, aux alentours de 1525, des dizaines de milliers de paysans insurgés dont les yeux furent un instant éclairés par l’avenir trop tôt entrevu… L’histoire de leurs rapports avec des artistes – Lucas Cranach, Hans Holbein, Urs Graf, Albert Dürer et d’autres – qu’ils entraînèrent dans leur lutte et à qui ils inspirèrent des œuvres très longtemps dédaignées ou laborieusement interprétées à contresens par l’histoire de l’art.

Maurice Pianzola, Peintres et vilains – Les artistes de la Renaissance et la grande guerre des paysans de 1525, Presses du réel, 1993.

POMMIER Édouard, COMMENT L’ART DEVIENT L’ART dans l’Italie de la Renaissance (Gallimard, 2007) Dans une période dominée par la déconstruction et, surtout, la déconstruction tardive, il faut du courage et de l’audace à Édouard Pommier pour oser à toutes les pages de son magnifique ouvrage les mots ou expressions "d’origine", de "sources", de "commencements", de "première fois", "d’innovation", "d’invention", "d’exemple novateur", de "rupture"....

POMMIER Édouard, COMMENT L’ART DEVIENT L’ART dans l’Italie de la Renaissance (Gallimard, 2007)

Il le fait avec précision, minutie, science. Avec prudence toujours, dans un livre d’une grande clarté pédagogique, rédigé dans un style élégant et illustré d’une façon bienfaisante à l’œil et à l’esprit. Consacré à une anecdote doublement fausse rapportée par Vasari (la visite de Charles d’Anjou à Florence et la découverte d’une Madone de Cimabue qui bouleverse les admirateurs (1)), montrant le sens profond de cette erreur involontaire (et pourtant fondatrice), le prologue de COMMENT L’ART DEVIENT L’ART est magistral et, comme il se doit, engage tout le déploiement érudit et nuancé du livre. Un point est acquis. Rossini. Bernard Marcadé, Marcel Duchamp, La vie à crédit, Paris, Flammarion. [B] Marc Jimenez : Qu'est-ce que l'esthétique ? [B] Brian O’Doherty, White Cube, L’espace de la Galerie et son idéologie, 2008. « Quand le Vide est-il un plein ?

[B] Brian O’Doherty, White Cube, L’espace de la Galerie et son idéologie, 2008.

Qu’est-ce qui, changeant tout, demeure soi-même inchangé ? Qu’est-ce qui, n’ayant ni temps ni lieu, cependant fait époque ? Qu’est-ce qui, partout, est le même endroit ? » Réponse à cette parodie d’« énigme zen » : le « white cube », le célèbre « cube blanc » de la galerie. Le succès de la formule, devenue étiquette triomphante et auto-satisfaite, signe de ralliement du monde de l’art (où elle joue aujourd’hui encore le rôle de certificat de bon goût et de modernité), a recouvert son origine : les écrits de l’artiste et critique d’art Brian O’Doherty.

L’ensemble met en lumière ce que masque, paradoxalement, l’expression même de « cube blanc », quand elle est coupée du contexte essentiellement critique de son élaboration. Dans le premier article de la série, « Notes sur l’espace de la galerie », O’Doherty remonte au « papier peint de tableaux », caractéristique des accrochages du XIXe siècle.

[B] L’Art de l’exposition, Une documentation sur trente expositions exemplaires du XXe siècle. 1998.