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Comment l'industrie du tabac reprend l’offensive grâce aux traités de libre-échange. Les emballages d’un vert olivâtre sombre sont couverts de photos et d’avertissements. « Ne laissez pas vos enfants respirer votre fumée », « Fumer rend aveugle ». Tous les paquets de cigarettes australiens se ressemblent depuis 2012. Seul élément distinctif : la marque et le nom du produit, tous inscrits avec les mêmes caractères pour éviter design attractif et effet marketing.

Faisant front commun, les cigarettiers – dont British American Tobacco, Japan Tobacco International, Imperial Tobacco (qui possède en France l’ex-SEITA) et Philip Morris – ont dénoncé là une atteinte à la propriété intellectuelle et à la liberté de commerce ainsi que le risque de contrefaçon, les paquets étant plus faciles à copier. Ils ont porté plainte devant la Haute Cour d’Australie, pour obtenir la suspension de la loi et des compensations de plusieurs milliards de dollars [1]. La plainte a été rejetée. Le leader mondial du secteur avec la marque Marlboro, Philip Morris, a alors eu une autre idée. L'agroalimentaire, champ de batailles commerciales entre les Etats-Unis et l'Union européenne. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Anna Villechenon Après des années de piétinement, les négociations en vue d'un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne reprendront vendredi 14 juin. Les Vingt-Sept doivent décider s'ils accordent, ou non, un mandat à la Commission européenne pour négocier cet accord avec les Américains.

Alors que Paris se dit prêt à utiliser son droit de veto si l'audiovisuel n'est pas d'emblée exclu des négociations, un autre domaine, tout aussi "culturel", crispe les relations commerciales entre les deux blocs depuis des dizaines d'années : l'agroalimentaire. Tour d'horizon des points d'achoppement dans ce secteur. Lire : "Accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'UE : quels enjeux ? " Les OGM cristallisent le débat Le lobbying intensif des multinationales, mais aussi de Washington, inquiète les défenseurs de l'environnement des deux côtés de l'Atlantique. De leur côté, les Vingt-Sept continuent de résister. Décryptage: ce qui se cache derrière le "Grand marché transatlantique" Refusons d’engager les négociations pour un projet d’accord transatlantique. L'accord transatlantique menace le modèle éducatif européen.

L'accord commercial UE-États-Unis risque de mettre en concurrence les modèles éducatifs des deux partenaires. Un écueil que veulent à tout prix éviter les représentants européens de l'enseignement, qui exigent que l'éducation soit totalement exclue de l’accord. Les inquiétudes se multiplient sur les effets du partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement (PTCI). Outre l'agriculture, la protection des données ou celle des consommateurs, c'est maintenant sur l'enseignement supérieur que la société civile européenne tire la sonnette d'alarme. Même si la plupart des documents de négociation sur le partenariat UE-US restent confidentiels, l'Union européenne des étudiants (ESU) craint que l'enseignement public soit considéré comme un service économique ordinaire. Les entreprises américaines lucratives au centre du débat « Nous ne savons pas ce qu'il arriverait si de telles institutions étaient autorisées en Europe, cela pourrait provoquer des bouleversements.

. « [...] Exception culturelle : pour la presse américaine, "la Gaule a encore frappé"