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Changement de civilisation

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De Paul Hawken à Isabelle Delannoy : les nouveaux promoteurs de la destruction « durable » (par Nicolas Casaux) Actes Sud, la maison d’édition du capitalisme vert Dans son dernier livre, Petit traité de résistance contemporaine (publié chez Actes Sud, la maison d’édition de notre chère ministre de la Culture, Françoise Nyssen), Cyril Dion explique que la société écolo idéale qu’il imagine correspond à la dystopie technocratique imaginée par Isabelle Delannoy dans son livre L’économie symbiotique. Il expose donc ainsi assez explicitement à la fois son soutien du capitalisme vert et du solutionnisme technologique. Pour bien le comprendre, voici une brève présentation de ce livre d’Isabelle Delannoy. Son « objectif dans cet ouvrage est de partager les résultats de près de dix années d’étude des nouvelles logiques économiques et productives, apparues depuis cinquante ans et allant dans le sens d’une plus grande durabilité de nos sociétés » (l’emphase est mienne).

Mais avant d’aller plus loin dans l’examen de cette fraude grotesque, un rappel. Et rappelait : Nicolas Casaux. Ricochets, journal local média vallée Drôme, participatif information expression libre, journal papier et web. Effondrement, le début de la fin. «Cette question-là est assez obsédante. […]. Comment fait-on pour éviter que notre société humaine n’arrive pas au point où elle serait condamnée à s’effondrer ?» Se demandait le Premier ministre Edouard Philippe en juillet dans une vidéo Facebook, après avoir évoqué l’un de ses livres de chevet : Effondrement. Signé du géographe américain Jared Diamond, ce gros essai de 2006 paru en français chez Gallimard recherche les causes de la disparition de civilisations comme celle de l’île de Pâques, et s’interroge sur la probabilité que nous subissions le même sort, sous l’effet du changement climatique, de la croissance démographique et de la consommation accrue de ressources naturelles.

Edouard Philippe dit surtout voir dans l’ouvrage la démonstration qu’«on peut s’en sortir». Cet optimisme fut celui de penseurs, comme Hans Jonas ou Jean-Pierre Dupuy, qui faisaient l’hypothèse de la catastrophe pour mieux l’empêcher. A lire aussi La collapsologie: un discours réactionnaire ? Les théories de la décroissance sont-elles vraiment applicables ? A propos des faux amis dans le combat écologiste.

Changez l'humain, vous changerez le monde. Deux mille cinq cents ans de philosophie, et nous n'arrivons toujours pas à esquisser un portrait type de ce qu'est la nature humaine. Pourtant, on trouve toujours des apôtres de la misanthropie religieuse pour nous sermonner sur nos pulsions destructrices. De la lecture de l'article de Jean-Baptiste Malet dans le Monde diplomatique d'août 2018 aux vives critiques qui lui furent adressées, je n'ai trouvé que de maigres traces du réel problème, selon moi, que pose la pensée de Pierre Rabhi.

Il ne m’apparaît pas nécessaire de fouiller dans son passé vichyssois pour ergoter sur ce qui apparaît facilement, dès la lecture de la désormais fameuse fable amérindienne du colibri : “Je fais ma part”. Tout seul dans mon coin. Et le petit colibri de mourir d’épuisement à la fin de l’histoire. Barrau et Rabhi sont dans un bateau Arrive ensuite M.

Non, non, le souci c'est toi mon con. Ô politique, sauve-nous de nous mêmes ! Comprendre facilement le travail de Bernard Friot en 10minutes. Paris-Sorbonne, Paul Jorion : Inventer une Constitution pour l’économie ? le 8 juin 2017. L'ennemi principal - Le Monolecte. Le capitalisme est bâti sur un mensonge, celui de l’abondance. Faire un tour chez Disney permet de comprendre très précisément comment ce mythe fonctionne. Ce que Disney et les parcs d’attractions construits sur le même modèle vendent, c’est l’idée d’un réservoir pratiquement infini d’amusements, de jeux, de sensations et de plaisir. Ce que l’on obtient très concrètement dans ces paradis de la distraction, c’est la gestion industrielle d’un ennui incommensurable que nous refuserions dans toute autre circonstance.

Pour chaque bribe d’amusement dont la durée n’excède pratiquement jamais 5 minutes et qui est plutôt de l’ordre du paquet de secondes, il est imposé à tous d’interminables files d’attente — d’ennui profond — où l’on piétine facilement pendant une heure, souvent plus, sans rien d’autre avoir à faire que supporter les très rationnelles récriminations des enfants. Le monopole radical Au stade avancé de la production de masse, une société produit sa propre destruction. Enregistrer. Revenu de base universel: les contradictions d'une idée simple. La tentation d’une réponse simple à une question compliquée est souvent irrésistible, mais c’est aussi une promesse d’échec.

Depuis que nos aïeux putatifs, Adam et Ève, ont été chassés du paradis, nous rêvons tous d’un monde où nous pourrons couler des jours heureux, dégagés des contingences matérielles. Ce rêve est tellement ancien que nous y adhérons immédiatement. De gauche ou de droite, les défenseurs du revenu de base universel n’ont pas de mal à susciter l’enthousiasme. Qui ne rêve d’éliminer la pauvreté? Malheureusement, le chemin du rêve à la réalité est parsemé d’embuches et les raisonnements trop simples, ou trop confus, sont un bien mauvais guide. Le débat est confus parce que les propositions sont aussi variées que leurs auteurs. Cette diversité concerne le montant, les conditions d’octroi et la manière de financer l’opération. Croissance ou décroissance La caractéristique essentielle du revenu de base universel est que c’est un droit accordé à chaque individu.

Et si un autre monde était possible et même nécessaire. Et si... ? 24/05/2016 Mad Max Fury Road (2015) de George Miller. Des clans rivaux qui s’accaparent les ressources sur fond de pouvoir féodal, d’eugénisme décadent et d’intégrisme religieux, règnent sur la Désolation, un monde post-apocalyptique. L’un de ces despotes, Immortan Joe (Hugh Keays-Byrne) poursuit l’Impératrice Furiosa (Charlize Theron), coupable de haute trahison, qui s’enfuit vers un terre promise où l’eau coulerait à flot, la Terre Verte des Vuvalinis. Max Rockatansky (Tom Hardy), se retrouve au milieu de tout ce fracas… Le temps était lourd ce week-end, gonflé de cette tension caractéristique d’un orage qui tarde à éclater, comme un clin d’œil à tous ces événements qui annoncent un autre monde qui n’en finit pas d’arriver.

Le ciel nous tombera-t-il finalement sur la tête, comme l’annonce Paul Jorion dans « Le dernier qui s’en va éteint la lumière » ? Si l’économiste atterré s’était rendu, la veille, au festival OuiShare, le contraste aurait été abyssal.