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Monde du travail

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Le site de référence - Le gouvernement organise l'opacité. On organise la transparence. Résultats du test métier sur votre personnalité. Ce qui rend les salariés heureux au travail. Cet article est republié dans le cadre de la Fête de la Science 2018 dont The Conversation France est partenaire. Retrouvez tous les débats et les événements de votre région sur le site Fetedelascience.fr Qui sont les travailleurs français ? Dans quelles conditions travaillent-ils ? Comment se sentent-ils au travail ? Pour répondre à ces questions, nous avons analysé les données recueillies par la DARES, l’agence statistique du Ministère du Travail (enquête Conditions de travail), portant sur un échantillon représentatif de la population active occupée française.

Un aperçu multidimensionnel du travail L’enquête DARES que nous avons exploitée est très riche : elle comporte 516 questions posées à plus de 33 600 répondants. Parmi les enseignements à retenir, on constate que la qualité de la relation hiérarchique conserve une importance primordiale dans le ressenti des travailleurs. Travailleurs immigrés et accidentés du travail : des profils à part Autonomie et qualité de vie au travail. Les « jobs à la con » sont partout (et c’est à ça qu’on les reconnait…)

En 2013, dans un article paru dans le magazine Strike, David Graeber nous alertait sur la multiplication des « Job à la con », ces emplois rémunérés inutiles, superflus et néfastes, au point que même les salariés qui les occupent ne parviennent pas à en justifier l’existence, en particulier lorsqu’on les compare à des professions comme celles du professeur ou de l’infirmière, moins bien payés en dépit de leur importance.

Les « jobs à la con » sont partout (et c’est à ça qu’on les reconnait…)

David Graeber avait ouvert sans le savoir les vannes d’un malaise de plus en plus présent dans le monde du travail. Devenu viral, son article a provoqué une pluie de réactions mondiales et un abondant courrier des lecteurs dont il tire aujourd’hui un livre, Bullshit Jobs (Les Liens qui Libèrent, 2018), une analyse étayée de nombreux témoignages qui soulèvent tous la même question : A quoi bon ? A quoi je sers ? Pour quoi faire ? Une des choses qui m'a le plus impressionné, c'est de voir à quel point les gens étaient malheureux. (...) Extraits sonores :

Comment les « leaders toxiques » nuisent aux personnes… et aux organisations. Les cas de leadership toxique se multiplient et pèsent lourd sur les organisations dans le monde entier.

Comment les « leaders toxiques » nuisent aux personnes… et aux organisations

On les rencontre de plus en plus souvent dans la vie quotidienne au travail, mais on le mesure aussi grâce aux travaux des chercheurs qui estiment qu’un dirigeant sur cinq se révèle toxique. Dans les enquêtes que j’ai conduites, j’ai mis en évidence que près de trois dirigeants sur dix sont toxiques. Ce cancer de la toxicité menace aussi bien le bien-être des individus que des organisations. Il peut également affecter la performance d’une société ou d’un pays. Voilà pourquoi il est urgent d’en bien comprendre la nature, la dynamique et l’évolution. Le mot « toxique » vient du grec toxikon qui signifie « poison de flèche ». « Jobs à la con » : l’ennui, le sens et la grandiloquence. On ne compte plus les prises de parole pour dénoncer, déplorer ou railler l’ennui au travail dans l’entreprise contemporaine.

« Jobs à la con » : l’ennui, le sens et la grandiloquence

Le Monde a consacré un dossier aux « jobs à la con » qui proliféreraient aujourd’hui. En 2013, un article de David Graeber sur les « bullshit jobs » avait déjà eu un écho considérable. C’est l’éclosion d’un « problème de société » ayant auparavant inspiré une grande variété de productions : films, séries télévisées 1, performance et théâtre, fictions littéraires sérieuses2 ou satiriques3, essais et pamphlets4, bandes dessinées5. La souffrance au travail gagne les chambres d’agriculture. « La corde est bien tendue, elle est en train de s’effilocher. » C’est Annabel Foury, secrétaire nationale du syndicat FGA (Fédération générale de l’agroalimentaire)-CFDT, qui dresse ce diagnostic.

La souffrance au travail gagne les chambres d’agriculture

Pourtant, il n’existe aucune statistique nationale officielle sur la situation des plus de 8.000 salariés des chambres d’agriculture, répartis en 103 établissements. « Nous n’avons ni comité d’entreprise (CE) ni comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), nous ne disposons donc d’aucun indicateur concernant les questions de santé au travail », explique la syndicaliste. En 2017, la FGA-CFDT a donc effectué sa propre enquête, d’après laquelle « plus de 75 % des salariés indiquent une charge de travail importante ou excessive, 89 % des salariés font des heures supplémentaires chaque semaine, et près de 70 % des salariés signalent une dégradation des conditions de travail ». « Dans la nouvelle organisation, il y a davantage de chefs, et moins de gens sur le terrain » Pouvait-on faire un burn-out au Moyen Âge ? L’Assemblée nationale a rejeté, le 1er février, la proposition de loi avancée par les députés de la France Insoumise visant à reconnaître comme maladies professionnelles les pathologies psychiques liées au « burn-out ».

Pouvait-on faire un burn-out au Moyen Âge ?

Ce phénomène, que l’on pourrait traduire par épuisement ou surmenage professionnel, demeure un vrai casse-tête à définir pour quiconque souhaite légiférer sur la question, car ses causes sont variées et complexes. Toutefois, il s’agit d’un véritable fléau, dont les enjeux invitent à porter dans le débat public la question de la place et du rôle du travail. D’un point de vue historique, le XIXe siècle, avec ses révolutions industrielles et ses combats sociaux et ouvriers, a été à l’origine de bien des aspects du travail contemporain. Pourtant, des débats semblables – sur certains points, du moins – avaient déjà lieu au Moyen Âge. Accueil.