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Allemagne

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En Allemagne, le débat sur le frein à la dette gagne en intensité. En 2022, l’Allemagne ne réactivera pas le mécanisme de « frein à la dette ».

En Allemagne, le débat sur le frein à la dette gagne en intensité

Ce dispositif constitutionnel, qui interdit à l’Etat fédéral de s’endetter à plus de 0,35 % du produit intérieur brut (PIB) annuel, avait été levé par le Bundestag en 2020 et en 2021 pour faire face aux coûts liés au Covid-19. Les députés les plus attachés à l’orthodoxie budgétaire, qui espéraient un retour dans les clous dès l’an prochain, en seront pour leurs frais. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : en Allemagne, le plan de déconfinement ne satisfait pas le monde économique Avec la prolongation des mesures de restriction et de lutte contre la pandémie, les conservateurs eux-mêmes ont jugé impossible de financer le fossé entre la hausse des dépenses de soutien à l’économie et les recettes fiscales en baisse.

Le « frein à la dette », inscrit en 2009 dans la Constitution allemande, est devenu ces derniers mois un enjeu politique et électoral de premier plan. Covid-19 : en Allemagne, le plan de déconfinement ne satisfait pas le monde économique. A Berlin, Les Valseuses se sont endormies il y a bientôt quatre mois et demi, et nul ne sait quand elles se réveilleront.

Covid-19 : en Allemagne, le plan de déconfinement ne satisfait pas le monde économique

Ce restaurant français, situé près du grand carrefour d’Eberswalder Strasse, dans le quartier de Prenzlauer Berg, a fermé ses portes début novembre 2020, comme tous les bars et restaurants en Allemagne. Son patron, Julien Ponthieu, 40 ans, d’habitude si jovial, peine à cacher sa lassitude lorsqu’il décrit les problèmes auxquels il doit faire face. « On ne sait pas du tout où on va. Ni combien de temps on va pouvoir tenir. Cette semaine, j’ai enfin touché la dernière part des aides promises pour le mois de novembre.

Lire aussi : En Allemagne, une troisième vague et des divergences sur les restrictions sanitaires Le plus frustrant, dans cette lutte pour maintenir son entreprise, est la lenteur de l’administration. « On paye normalement la TVA chaque mois. Brocardée par Trump, l’Allemagne est soulagée par la victoire de Biden. Cible répétée de Donald Trump, qui qualifia d’« erreur catastrophique » sa politique d’accueil des réfugiés, l’accusa d’être un « partenaire défaillant » et un « mauvais payeur » au sein de l’OTAN, et menaça à plusieurs reprises de bannir ses constructeurs automobiles du marché américain, l’Allemagne a sans surprise accueilli avec un profond soulagement la victoire de Joe Biden. « Je me réjouis à l’idée de travailler prochainement avec le président Biden.

Brocardée par Trump, l’Allemagne est soulagée par la victoire de Biden

Notre amitié transatlantique est irremplaçable si nous voulons relever les grands défis de notre temps », a réagi la chancelière Angela Merkel, samedi 7 novembre au soir, dans un communiqué où elle « félicite également Kamala Harris, première femme vice-présidente de l’histoire » des Etats-Unis. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Elections américaines 2020 : la victoire de Joe Biden suscite un énorme soulagement en Europe.

Face au coronavirus, l’économie de l’Allemagne limite la casse. Malgré toutes les précautions d’usage, il est permis de pousser un soupir de soulagement.

Face au coronavirus, l’économie de l’Allemagne limite la casse

L’Allemagne, moteur économique de la zone euro, qui a connu au premier semestre la pire récession de son histoire depuis la seconde guerre mondiale, voit se multiplier les indices de reprise de la croissance. C’est en substance le message des instituts de conjoncture publiés ces derniers jours. De « partenaire » à « concurrent systémique » : l’Allemagne gagnée par la méfiance envers la Chine. Jamais le patron du géant allemand Siemens n’avait tenu de tels propos à l’égard de la Chine. « Nous observons de près et avec inquiétude ce qui se passe en ce moment à Hongkong ainsi que dans la région du Xinjiang, a déclaré Joe Kaeser à l’hebdomadaire Die Zeit, jeudi 10 septembre.

De « partenaire » à « concurrent systémique » : l’Allemagne gagnée par la méfiance envers la Chine

Nous condamnons catégoriquement toute forme d’oppression, de travail forcé et d’atteinte aux droits de l’homme. » Venant du patron d’un groupe qui réalise un dixième de son chiffre d’affaires en Chine, pays où il est implanté depuis 1872 et où il compte aujourd’hui plus de 35 000 employés, une telle fermeté aurait été inimaginable il y a encore un an. « L’Allemagne doit veiller à bien faire la balance entre ses valeurs morales et ses intérêts », avait déclaré M. Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Europe ne se laisse plus séduire par Pékin Cette image a été fortement remise en cause dans un rapport publié, en janvier 2019, par la puissante Fédération des industriels allemands (BDI).

Endettement européen, plan de relance... Comment l’Allemagne est devenue keynésienne avec la crise du Covid-19. Historique.

Endettement européen, plan de relance... Comment l’Allemagne est devenue keynésienne avec la crise du Covid-19

Même en connaissant le pragmatisme allemand, le chemin parcouru par Berlin sur le plan économique depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19 est stupéfiant. En quelques semaines, avec une vitesse et une détermination qu’on ne lui connaissait guère, l’Allemagne s’est affranchie de tabous qui formaient le cœur de sa politique économique depuis une décennie. Trois avancées majeures ont été réalisées depuis le début du printemps.