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Guerre Froide et Tiers Monde : 1945 - 1991

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Ce qui reste de la RDA, 1989-2019. L’Allemagne se prépare à célébrer le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin. Bientôt, davantage de temps sera passé depuis la disparition de la RDA que le temps qu’avait duré cet État. Au moment de l’unification, certains journalistes disaient qu’il faudrait une génération entière pour résorber toutes les différences. On aurait pu penser qu’ils étaient exagérément pessimistes, et pourtant, même eux se trompaient. Toutes les études montrent que des différences importantes persistent, et le rapport aux années de dictature en RDA n’est toujours pas serein au sein de l’Allemagne unifiée. Beaucoup de choses se sont jouées, non pas du temps de la RDA, mais dans les années qui ont immédiatement suivi la chute du mur de Berlin. Le prix de la rapidité Des couturières enlèvent le symbole de la RDA du drapeau régional de Saxe Leipzig, 20 septembre 1990. La formule de l’« effondrement de la RDA » (« Zusammenbruch der DDR ») est utilisée partout dans les médias.

Née en RDA ou en RFA ? Les vraies raisons de la chute de l'Union Soviétique. Transférer une capitale, l’expérience allemande. La décision du président américain Donald Trump, fin 2017, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y installer l’ambassade des États-Unis illustre l’actualité des rapports complexes, chargés d’une symbolique évidente, qu’entretiennent certaines villes avec la politique, voire la géopolitique.

Catégorie urbaine incontournable et atypique, la capitale d’État voit pourtant son rôle questionné en contexte de mondialisation, du fait de la redéfinition du rôle de l’État et de l’apparition d’un « archipel métropolitain mondial », qui repose davantage sur les grands réseaux de transport et d’information. Dans les deux décennies qui suivent la réunification, l’Allemagne se trouve en situation de refonder son rapport à sa capitale, notamment par le choix, en 1991, de transférer ses institutions de Bonn, le centre politique de l’Allemagne de l’Ouest (RFA), à Berlin, ancienne capitale du Reich et de l’Allemagne de l’Est (RDA).

Laporte A., 2016, De Bonn à Berlin. CC Mondes Sociaux. Mai 68 dans le monde. En Amérique du Nord, tout commence à l’Université de Berkeley en Californie, en 1964, lors de la contestation étudiante réclamant la liberté d’expression politique, c’est la naissance du Free speech movement. En septembre 1964, des centaines d’étudiants se regroupent en sit-in pour manifester contre l’arrestation de jeunes militants qui avait bravé l’interdiction d’exercer des activités politiques. Tour à tour, ils se succèdent à la tribune pour prononcer des discours, souvent enflammés, dont les plus célèbres sont ceux de Mario Savio, leader du Free speech movement. Le mouvement se mobilise contre la discrimination des Noirs et l’engagement au Vietnam. Ce mouvement deviendra un modèle de la contestation dans le monde.

Mario Savio à la tribune devant les étudiants de Berkeley. © Bettmann/Getty Images En 1968, la guerre du Vietnam est à son paroxysme. 5 avril 1968, un village Viet-Cong brûlé à My Tho, Vietnam © NATIONAL ARCHIVES / AFP. Abdoulaye Bathily : « Mai 68 a contraint Senghor à accepter le pluralisme politique » Très investi dans le mouvement, l’historien et ancien ministre sénégalais raconte de l’intérieur la mobilisation étudiante de 1968 à Dakar. En mai 1968, l’étudiant Abdoulaye Bathily a 21 ans. Membre du conseil d’administration, de la commission des relations extérieures et de la commission chargée de la presse et de l’information de l’Union démocratique des étudiants sénégalais (UDES), il prend une part active au plus grand soubresaut politique et social de l’histoire du Sénégal indépendant. Depuis, l’historien polyglotte, diplômé des universités de Dakar et de Birmingham, a eu un parcours militant et professionnel bien rempli.

Après avoir été embastillé en 1968, incorporé de force dans l’armée pour un an en 1971, enseignant, chef de parti, plusieurs fois ministre, député et vice-président de l’Assemblée nationale, il a finalement troqué son costume à col Mao pour celui de diplomate. Lire aussi : Le médiateur de l’ONU à Madagascar pour sortir de la crise C’est vrai ! En Mai 68, jamais ! Il y a trente ans, l’État palestinien naissait à Alger. La colère d’octobre 1988 grondait encore dans les entrailles de la ville lorsqu’Alger abrita, mi-novembre, une nouvelle réunion du Conseil national palestinien (CNP-Parlement de l’OLP).

C’est que, même dans la tourmente, Alger offrait encore aux Palestiniens un lieu de réflexion et de négociations à l’abri des pressions et des tentatives d’influence qu’ils subissaient en Orient, aussi bien de la part des pays dits « révolutionnaires » (Irak, Syrie) que de la part de ceux qui les poussaient à faire des concessions au nom du réalisme (Arabie saoudite et pays du Golfe). Pour les dirigeants algériens de l’époque, issus pour la plupart de la guerre de libération, et qui transposaient mécaniquement la situation de l’Algérie de 1954-1962 à celle des Palestiniens, le succès de ces derniers dépendait de quelques règles de base : unité nationale, indépendance de la décision, lutte armée, entre autres Mais en ce mois de novembre 1988, la donne a changé.

Une étape charnière L’ultime bataille. L'Info Antiraciste: Rosa Parks: héroïne du combat contre la ségrégation raciale. Rosa Parks et Martin Luther King Mise à jour du 3 janvier 2019 La parution de la traduction du témoignage de Rosa Parks "Mon Histoire" (ci-dessus, éditions Libertalia, 10 Euros) constitue une excellente nouvelle. Ce petit volume relate sa vie d'enfant noire en Alabama et bien sûr ses combats contre la ségrégation et pour les droits civiques. Memorial 98 Le 13 novembre 1956 représente une date majeure dans l’histoire du mouvement des droits civiques et de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis.

Ce jour là, la Cour suprême des USA statua, par l'arrêt dit « Browder v Gale », que la ségrégation dans les bus était anticonstitutionnelle. Cette décision répondait au mouvement de boycott des bus pratiquant cette ségrégation lancé à Montgomery, en Alabama, depuis le 5 décembre 1955, au lendemain de la condamnation de Rosa Parks (voir ci-dessous)La nouvelle ne parvint à Montgomery que le 20 décembre suivant. Depuis de nombreuses années, la communauté noire se plaignait de la situation.