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Réponse aux principales critiques

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"la théorie du genre contre l'ordre naturel" selon Elizabeth Montfort (fin) "la théorie du genre contre l'ordre naturel", selon Elizabeth Montfort (partie 2) La "théorie du genre" contre l'ordre naturel, selon Elizabeth Montfort (partie 1) Il est recommandé de commencer par lire ce billet, qui résume l'objet du commentaire qui suit. Merci à mes relecteurs, qui se reconnaîtront. Les propos d’EM affectent l’objectivité afin de convaincre un maximum de personnes du danger de la situation, de la réalité de la menace et de la nécessité d’une action – ici, l’intervention massive dans un débat public.

Il est pourtant d’expérience constante qu’un conférencier dont l’intention affichée est de pousser à l’action est rarement objectif. C’est particulièrement le cas lorsque cet appel à l’action va jusqu’à s’adresser, comme ici, à plus d’une centaine de contemplatifs qui ne quittent leur clôture qu’en des circonstances exceptionnelles, dont la raison d’être n’a rien de commun avec les sciences politiques ou la sociologie et qui ne sont donc pas compétents en ces matières. En premier lieu, le terme de « théorie du genre » utilisé par EM est fallacieux. Au contraire de ce qu’affirme longuement EM, le sens de « genre » n’est pas flottant. Sexes, mensonges et vidéo : Baron-Cohen et le modèle norvégien. Depuis environ un an, des réactionnaires de tout poil engagés dans la lutte contre la « théorie du genre » assurent la diffusion en France d’un documentaire norvégien. Une étude présentée dans ce documentaire est particulièrement mise en avant, car elle est censée avoir démontré que filles et garçons se comportent différemment dès la naissance.

Il est d’autant plus nécessaire de démonter cette intox que le magazine Sciences Humaines a contribué à la construire, de façon très problématique.UNE SERIE DOCUMENTAIRE BIEN PARTICULIERE Au printemps 2010, une série documentaire en sept parties consacrée à ce qu’il est d’usage d’appeler le débat inné/acquis est diffusée sur une chaîne publique de la télévision norvégienne [1]. La thèse de ses deux concepteurs et producteurs, l’acteur-humoriste Harald Eia et le chroniqueur-essayiste Ole-Martin Ihle, est exposée dans un livre qui détaille les arguments scientifiques censés l’étayer [2]. 1. 2. Le genre n'est pas une théorie, c'est un fait. Le genre n'est pas une théorie : c'est un fait.

Cette formule, j'ai eu l'occasion de l'utiliser dans des billets précédents. Et j'ai dû souvent la marteler à nouveau contre les néo-réactionnaires qui se sont fait un devoir de continuer leur lutte contre l'égalité en la rhabillant "lutte contre la théorie du djendeur". Je me suis dit qu'il était temps que j'explicite complètement cette formule. Pas tellement pour convaincre les personnes en question, qui n'ont de toutes façons rien à faire d'une discussion un tant soit peu rationnelle, mais plutôt pour fournir à ceux qui ont un peu de curiosité intellectuelle et qui ne sont pas familier avec les sciences sociales une clarification du raisonnement. Il n'est pas forcément facile de le montrer : un fait ne se donne pas à voir immédiatement.

Considérons maintenant un autre point : puisque je sais que la Terre est ronde, je peux avoir envie de savoir pourquoi. Je peux montrer que les corps chutent dans certains contextes. Les "catholiques modérés" face aux études de genre: tentatives de réponse à leurs objections (1) Depuis les polémiques sur les manuels de SVT en 2011, la mise en cause des études de genre a été de plus en plus fréquente sur les réseaux cathos, et est particulièrement présente depuis le début de la polémique sur la mariage gay. Ainsi on voit circuler en boucle un documentaire norvégien dont on soutient qu'il aurait conduit le gouvernement de ce pays à bannir les études de genre ( ce qui est faux ), le site d'un "observatoire de la théorie du genre", ou encore une page facebook qui sous-entend un lien entre la genèse des études de genre et des tentatives de légitimation de la pédophilie.

En réaction, certains blogueurs catholiques tentent de défendre ces études de genre, et combattre ce qui leur parait être des caricatures et des contre-sens, ainsi Anthony Favier , Baroque et fatigué , ou, à un niveau beaucoup plus débutant, moi-même . L'objet de cette série de billets est de parcourir ces objections "modérées" aux études sur le genre, afin de tenter d'y répondre. Mme B. est de genre féminin. Je reviens ici sur cet article de Libération Peillon: «pas de débat sur la théorie du genre» à l’école . Le genre n’est pas une théorie. Dire que cela en est une, c’est comme de dire que Les 3 ordres au Moyen-âge sont une théorie. Dire cela pour un ministre de l’éducation est faire preuve d’une ignorance crasse. Je voudrais au passage souligner à Peillon que cela n’est pas la sexualité qui est difficile à vivre chez les homosexuel-les. C’est l’homophobie. Vous retournez ici la faute contre eux et dites, clairement, que s’ils n’avaient pas cette sexualité, alors il n’y aurait pas de problème.

On confond ici un concept – le genre – qui existe – et je vais démontrer pourquoi une nouvelle fois – et les idéologies à propos du genre, qui, elles , en effet diffèrent. 1. Le genre est le sexe social. Dans cet article, on nous parle de la littérature jeunesse qui se genre de plus en plus . Prenons un autre exemple. En 1900, Mme B. n’aurait pas pu faire tout cela. 2. l’idéologie. Du genre face à la paresse intellectuelle. Et moi, c'est une vieille histoire qui doit remonter à... probablement 2005 et les temps glorieux de l'agrégation, quand j'étais jeune et que le monde était pur.

Toujours abonné depuis cette date, c'est non seulement une lecture mensuelle pour moi, mais aussi pour mes élèves qui doivent en avoir parfois marre que je leur en donne à lire toutes les cinq minutes, et que je les y renvoie plus souvent qu'à mon tour. Et puis, paf, pour une raison pas si mystérieuse que ça, il y a des choses qui ont commencé à m'énerver dans le magazine. Au point que là, j'ai envie de dire un mot sur l'un des articles de la dernière livraison. Le genre, on le sait bien, c'est une question sensible. Quand, par contre, je tombe sur un article de mon magazine préférée qui reprend certaines des antiennes des "anti-genres", je suis plus sensible.

Que retrouve-t-on dans cet article ? Première paresse : l'argument du "c'est évident voyons". Qu'est-ce que c'est que cet argument ? Dans quel état genre ? « La théorie du genre  n’existe pas. J’évoquais dans mon dernier article la proposition de résolution présentée en décembre à l’Assemblée Nationale par deux député·e·s UMP, visant à « établir précisément les vecteurs de promotion de la théorie du gender dans notre pays » afin d’« en évaluer les conséquences pour la collectivité nationale ». J’ai déjà expliqué en quoi cette proposition était infondée et traduisait une grave méconnaissance des études de genre (ou plutôt un contresens complet). Je voudrais maintenant faire quelques remarques au sujet des expressions « la théorie du gender », ou « la théorie du genre », désignant un objet qui n’existe pas.

Cette affirmation peut surprendre, puisque ces deux expressions ont été très souvent employées depuis 2011, notamment dans des articles relayant la polémique autour des manuels de SVT. Cette expression est censée traduire gender theory, qui existe bel et bien en anglais. Un champ unifié? Une erreur de traduction L’anglais theory ne se traduit pas toujours par « théorie ». Le genre, ce n'est pas Butler| Conférence catholique des Baptisé-e-s Francophones.

Voici le premier d’une série de trois articles sur la question du genre. Nous qui trouvons ces débats confus et source d’anathèmes un peu trop radicaux, nous allons enfin… comprendre, grâce aux investigations et à l’expérience d’Anne-Marie de la Haye. L’introduction de la notion de genre dans les manuels de Sciences de la Vie et de la Terre a déclenché une vive polémique. Mais ce débat reste bien confus. Certains intervenants ne semblent pas être informés de ce dont il s’agit. Je voudrais donc apporter un peu de clarté dans la polémique, en me bornant à ce que je connais, la psychologie. Le Dictionnaire fondamental de la psychologie (Larousse, 1997) donne cette définition du genre : ensemble des attributs du masculin ou du féminin plus ou moins étroitement associés à chacun des deux sexes, et poursuit en évoquant les déterminants sociaux de la plupart des différences psychologiques entre les deux sexes. Le scandale vient peut être d’un malentendu.

« Des paradis vraiment bizarres » En octobre 2010, Séverine Auffret et Nancy Huston avaient organisé au Petit Palais, à Paris, un colloque sur la coquetterie (on peut encore l’écouter sur le site de France Culture, première et deuxième partie). Une journée chaleureuse et passionnante, atypique à la fois sur le fond — où d’autre aurait-on eu la chance d’entendre un exposé sur la symbolique de la boucle d’oreille ? — et sur la forme, musique et théâtre se mêlant aux communications plus classiques. Ma propre participation m’avait décidée à me lancer dans l’écriture de Beauté fatale. Nancy Huston, elle, a prolongé sa réflexion dans un livre qui paraît le 2 mai chez Actes Sud : Reflets dans un œil d’homme. Malheureusement, à la lecture, la perplexité qu’on avait ressentie en l’écoutant ce jour-là se change en consternation.

Au soin obsessionnel apporté par les femmes à leur apparence, elle fournit une explication : la nature. Le hareng est-il « un tigre pour le hareng » ? L’offensive de la psychologie évolutionniste. Genre : état des lieux. La Vie des idées : « Gender studies », « théorie du genre », « théorie du gender », « théorie du genre sexuel » : les associations catholiques et les députés accablent ces théories de tous les maux, sans jamais les définir. Peut-on définir les gender studies, ou études de genre ? Laure Bereni : L’expression « études sur le genre » (on parle aussi, indifféremment, d’« études genre » ou d’« études de genre ») s’est diffusée au cours des dernières années en France pour désigner un champ de recherche qui s’est autonomisé dans le monde académique depuis une quarantaine d’années, et qui prend pour objet les rapports sociaux entre les sexes. La première réaction que m’inspirent les discours des contempteurs du genre, c’est qu’il est faux de laisser penser qu’il existerait une théorie du genre.

Ce label utilisé par les adversaires des recherches sur le genre laisse entendre qu’il existerait un corpus idéologique homogène et doté d’une stratégie politique déterminée. Le genre, une “idéologie”? Bon, je vais mettre tout de suite fin au suspense: non, le genre n’est pas une "idéologie", terme que ses détracteurs brandissent à peu près 99 fois sur 100. Les attaques contre les études de genre ont généralement deux points d’approche, complémentaires. Le premier, mis en avant par les 80 députés UMP signataires d’une lettre demandant le retrait des manuels d’SVT intégrant la question du genre, est celui de la prétendue non-scientificité de ce qui ne serait qu’une "théorie philosophique", relevant tout au plus du champ des sciences humaines. Rictus, gloussement, haussement d’épaules: encore un truc d’intellectuels.

Le second, qui m’intéresse ici, consiste à dénoncer le caractère "idéologique" de cette "théorie". La requête "idéologie du genre" aboutit à pas moins de 111 000 résultats sur google. De la non-scientificité à l’idéologie, il n’y a qu’un pas, allègrement et pléthoriquement franchi. Cependant, l’association entre idéologie et perversité, c’était inédit, il me semble. Boris, par pitié, reste en dehors de tout cela. Malgré l'adoubement médiatique dont il a fait l'objet, parfois même dans mon magazine de référence à moi, Boris Cyrulnik ne m'a jamais semblé être plus qu'un de ces intellectuels médiatiques comme Alain Finkielkraut ou Alain-Gérard Slama qui développent une pensée plus proche du slogan que de la réflexion.

Ses sautillements sur la "resilience" - un concept dont le vide intersidéral n'a d'égal que la quantité de papier qu'il a contribué à gâcher - font certes les beaux jours des magazines à grand tirages (parce qu'expliquer à ses lecteurs que s'ils échouent, c'est parce qu'ils ne sont pas résilients, ça fait vendre), et lui donne donc une tribune médiatique dont des gens plus sérieux ne font que rêver. .

Ecoute, Boris, tu gâches déjà la vie des psychiatres, alors s'il te plaît, reste en dehors de tout ça, laisse nous tranquille. Les partisans de la théorie du genre considèrent qu'on éduque distinctement les filles des garçons pour perpétuer la domination masculine. Les croyez-vous ? Etudes de genre et sciences “exactes” J’ai évoqué dans mon dernier post l’argument, fréquemment employé par ceux qui récusent la pertinence des études de genre, de leur soi-disant "non-scientificité". Cet argument a été au centre de la bronca menée contre l’introduction du concept de genre dans les manuels de Sciences de la vie et de la terre des classes de 1ère L et ES, qui introduirait, justement, un mélange des genres (pardon).

En effet, la "théorie du genre", ou plutôt, pour ses critiques, "théorie du gender", relèverait exclusivement du champ des sciences sociales et de la philosophie, et n’aurait donc rien à faire dans un chapitre de biologie. Dans une émission consacrée à la controverse liée à ces manuels, le sociologue Eric Fassin souligne que l’introduction du genre ne concerne pas toutes les sections du lycée général, mais seulement celles liées aux "humanités", c’est-à-dire les sections littéraire et économique et sociale.

Vraiment, les manuels de biologie pourraient se contenter de cette image de l'humanité.