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Post-vérité

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La post-vérité est la nouvelle norme de notre société. L';enseignement doit réagir. L'Oxford English Dictionary.

La post-vérité est la nouvelle norme de notre société. L';enseignement doit réagir

Image d'illustration. (Caleb Jones/AP/SIPA) Il y a quelques temps, un de mes vieux cousins a constaté un problème au niveau de ses prélèvements mensuels. Il est allé voir sa banque. Un employé lui a alors expliqué qu’il était mort. Cette anecdote kafkaïenne est une petite illustration symbolique de notre société. Les chiffres des manifestants en France, incarnation de la post-vérité à la Trump. Les syndicats gonflent les chiffres parce qu'on ne croit pas la police.

Les chiffres des manifestants en France, incarnation de la post-vérité à la Trump

Trump gonfle les siens parce qu'on ne croit plus la presse. Donald Trump n’en finit pas d’interroger notre rapport à la vérité. Son mandat commence très fort en la matière. Dès son premier briefing, le nouveau secrétaire à la presse de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a montré de quoi seraient faites les 4 prochaines années: l’opposition frontale entre deux vérités, celle de Trump et celle des médias traditionnels. Premier sujet de discorde: le nombre de personnes ayant assisté à l’investiture de Donald Trump. La presse va devoir «rendre des comptes» D’après des photos publiés par le New-York Times, il apparaît pourtant que l’investiture d’Obama en 2009 avait réunit bien plus de monde.

Le secrétaire à la presse de Trump s’est chargé de faire la leçon aux journalistes: «Certains médias s’appliquent à faire circuler de fausses informations», a t-il déclaré, estimant que la presse allait devoir «rendre des comptes». Les risques de la société « post-vérité » Editorial.

Les risques de la société « post-vérité »

En 2016, plusieurs personnalités ont annoncé sciemment des fausses nouvelles. Un défi pour les médias, les personnalités politiques et les entreprises technologiques. Editorial du « Monde ». Le très respectable dictionnaire d’Oxford a choisi comme mot de l’année 2016 l’adjectif « post-truth » – en français, « post-vérité ». Cette expression qui signifie « relatif aux circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence sur la formation de l’opinion que l’appel aux émotions et aux croyances personnelles », n’est pas nouvelle. Apparue il y a une douzaine d’années, elle s’est cependant imposée en 2016 à la faveur de deux scrutins qui ont secoué le monde : le référendum du 23 juin sur le Brexit, qui a décidé de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, puis l’élection présidentielle américaine, dont Donald Trump est sorti vainqueur, le 8 novembre.

Post-vérité, le mot que vous allez bientôt entendre à tout bout de champ. "Post-truth" ("post-vérité") a été choisi mercredi comme mot de l'année par le dictionnaire britannique d'Oxford.

Post-vérité, le mot que vous allez bientôt entendre à tout bout de champ

Il désigne une période où les faits comptent moins que l'émotion et a été popularisé par le vote en faveur du Brexit et l'élection de Donald Trump. "Post-vérité" est un adjectif qui fait référence "à des circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d'influence pour modeler l'opinion publique que les appels à l'émotion et aux opinions personnelles", selon la définition du très sérieux dictionnaire. On parle par exemple de "politique post-vérité". Pour qu'un mot fasse son entrée dans cette vénérable institution, il doit avoir été utilisé dans les journaux ou les romans depuis au moins dix ans.

Interférences, post-vérité et post démocratie. 8 janvier 2017 - Interférences, post-vérité et post démocratie par François Bernard Huyghe Selon le Washington Post l'essentiel est dans ces onze lignes : "Nous affirmons que le Président russe Vladimir Poutine a dirigé en 2016 une campagne d'influence contre l'élection présidentielle américaine.

Interférences, post-vérité et post démocratie

Les objectifs de la Russie étaient de saper la confiance publique dans le processus démocratique US, de dénigrer la Secrétaire H. Clinton et d'attenter à sa capacité d'être élue et sa capacité de devenir présidente. Nous affirmons en outre que Putin et le gouvernement russe ont développé une claire préférence nette pour le président-élu Trump. Simplement cela veut dire :Soit que les services de renseignement US déduisent le fait que des ordinateurs du service démocrate ont été piratés par les russes à partir de de considérations générales de vraisemblance (ce serait bien leur style, ce serait bien leur intérêt !)

Nous atteignons ici des sommets d'hypocrisie. Source : 2016 dans les médias : post-vérité, fake news et crise du fact checking. Que pouvons nous dire en cette fin 2016 sur le rapport des médias à la vérité ?

2016 dans les médias : post-vérité, fake news et crise du fact checking

Sommes-nous entrés dans l'ère de la post-vérité, où les fake news dominent ? Quelle place pour le fact checking dans les médias de l'ère de la post-vérité ? A lire et à écouter sur le sujet : Un post de blog de Frédéric Lordon : "Politique post-vérité ou journalisme post-politique" La deuxième partie de l'émission La grande table du 28 décembre 2016 avec le sociologue Dominique Cardon Un article du Guardian (en anglais), cité partout, sur l'avénement de la post-vérité dans le champ des médias Un post de Samuel Laurent, en charge des Décodeurs, la rubrique de fact checking du journal Le Monde Un article de Buzzfeed (en anglais) sur les "fake news" et leur rôle dans la campagne de Trump Un article du Temps sur la diffusion de fausses informations financées par le Kremlin.

Comment enseigner à l’heure de la « post-vérité » ? Certaines idéologies sont alimentées par ce qui est astucieusement appelé aux États-Unis la « droite alternative » ou « alt-right », ainsi que la profusion de mouvements identitaires à travers l’Europe.

Comment enseigner à l’heure de la « post-vérité » ?

L’année 2016, avec Brexit et Trump comme mascottes, a marqué l’entrée d’une toute nouvelle « structure de permissivité » facilitée par les médias sociaux. Ce nouveau schéma permet aux individus de contourner le consentement des autorités traditionnelles (tels que les chefs religieux, les intellectuels ou experts, les leaders des partis politiques) ayant servi jadis comme les porte-étendards du discours admissible. Les élections américaines ont marqué un tournant en ce qui concerne l’enhardissement de la pensée totalitaire, jusque-là marginalisée par la presse et par la majorité politique. L’écrivain néoconservateur américain David Horowitz, par exemple, gagne sa vie en se basant sur ce principe d’inversion de rôles.

De nouveaux outils.