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1799-1804

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Portraits de l'Empereur Napoléon. Contexte historique Dès le couronnement, comme il l’avait fait avec ses portraits le représentant en Premier consul lors de la commande de 1803 pour la Belgique (à laquelle Ingres avait déjà participé pour la ville de Liège), Napoléon voulut diffuser son image d’empereur.

Portraits de l'Empereur Napoléon

En 1805, il se tourna vers les artistes les plus en vue, mais les résultats furent inégaux, d’autant qu’il ne posait jamais et que les peintres devaient avoir recours aux gravures ou à d’autres tableaux qu’ils devaient de plus adapter au nouveau profil de l’Empereur, assez distinct de celui du Premier consul. En outre, chaque artiste avait son style et sa conception propres, et les ambiguïtés du nouveau régime furent très vite sensibles entre les différentes perceptions. Analyse des images Le tableau d'Ingres Le tableau de Gérard Comme dans le précédent tableau, Napoléon porte pour le sacre le grand costume d’empereur, dessiné par Isabey et Percier. Comparé au tableau d’Ingres, Napoléon est ici réel. Napoléon et sa légitimité de guerrier. Contexte historique Emblème déjà des armées romaines, des empereurs allemands, puis de la Prusse, de la Sicile et des Etats-Unis, l’aigle est adoptée en juin 1804 comme emblème de l’empire sur décision de Napoléon.

Napoléon et sa légitimité de guerrier

Après la cérémonie du couronnement, l’Empereur devait remettre un nouveau drapeau aux gardes nationales des 108 départements ainsi qu’à tous les corps d’armée une fois que ces derniers auraient prêté serment de fidélité au nouveau monarque. La cérémonie fut repoussée au 3 puis au 5 décembre. Elle eut lieu par temps de neige et de pluie, dans un décor créé par Percier et Fontaine. « Soldats, voilà vos drapeaux ; ces Aigles vous serviront toujours de point de ralliement ; ils seront partout où votre Empereur les jugera nécessaires pour la défense de son trône et de son peuple. Le rétablissement de l'esclavage en Guyane (1802) Contexte historique Les « nouveaux citoyens » de Guyane replongés dans l’esclavage.

Le rétablissement de l'esclavage en Guyane (1802)

L’abolition de l’esclavage, votée par la Convention en 1794 n’a pas touché toutes les colonies héritées de la France d’Ancien régime mais, après Saint-Domingue, l’esclavage a été supprimé effectivement à La Guyane. Son rétablissement par Bonaparte en 1802, signifie pour 10 000 personnes (86% de la population) qui ont expérimenté la liberté et la citoyenneté pendant huit ans, le déni de leur humanité et la réduction de leur statut à celui de « biens meubles ». Les « affranchis et libres de couleur », soit près de 500 anciens esclaves (4% de la population) ayant bénéficié de mesure individuelle avant même la Révolution, voient aussi leur statut remis en cause. Bonaparte touchant les pestiférés. Contexte historique Durant l’expédition de Syrie, une épidémie de peste ravage l’armée française après la prise de Jaffa.

Bonaparte touchant les pestiférés

Bonaparte rend visite aux soldats malades soignés dans un monastère de la ville, avec le médecin en chef Desgenettes. Les faits seront relatés par ce dernier : Bonaparte aida à soulever un malade mort. L’acte devient héroïque lorsque le graveur le représente touchant un pestiféré dans un geste symbolique. Proclamation de Bonaparte, le 19 brumaire an VIII, 10 novembre 1799. Contexte historique Le premier coup d’Etat moderne Le coup d’Etat du 18 brumaire a pour origine l’instabilité politique liée aux dysfonctionnements du régime du Directoire.

Proclamation de Bonaparte, le 19 brumaire an VIII, 10 novembre 1799

En cas de désaccord entre le législatif et l’exécutif, ou entre les directeurs, aucune solution légale n’est prévue. Les coups de force se succèdent donc, ternissant rapidement la réputation du régime. On voit ainsi les directeurs invalider des députés, ou des députés éliminer et remplacer des directeurs, comme le 30 prairial an VII (18 juin 1799). Le déroulement des journées des 18 et 19 brumaire[1] Les visages de Bonaparte. Contexte historique Outre les gravures adaptant des portraits antérieurs souvent non ressemblants et destinés à la diffusion rapide de l’image du jeune général victorieux en Italie (1796-1797), les trois premiers portraits peints connus de Bonaparte datent des années du Directoire, et s’inscrivent eux aussi dans le contexte de la campagne d’Italie.

Les visages de Bonaparte

Dès le début de sa carrière, Bonaparte sut employer la puissance de l’image pour sa propagande. Loin d’être le seul général victorieux (Pichegru en Hollande en 1796, Brune en Helvétie en 1798), il comprit cependant très vite les possibilités de diffusion iconographique que l’art lui offrait auprès des populations. C’est ainsi que dès l’Italie il sut s’entourer de plusieurs peintres militaires qui représentèrent ses batailles (Pasquier, Bagetti). Mais il savait aussi que c’était son propre portrait qui assurerait sa popularité. Analyse des images Chez Gros au contraire, l’action domine la conception du peintre.

Interprétation. La patrie en danger. Contexte historique En 1798, l’Angleterre demeure l’ennemi principal de la France révolutionnaire.

La patrie en danger

La victoire navale de Nelson à Aboukir, le 13 messidor an VI (1er août 1798), en reprenant le contrôle de la Méditerranée, a permis à la « perfide Albion » de se rapprocher de la Turquie et de la Russie du tsar Paul Ier. Cette seconde coalition embryonnaire et dirigée contre la France allait bientôt se renforcer de l’arrivée de l’Autriche après l’échec des pourparlers de Rastadt (mars-avril 1799). La guerre ouverte reprend et au printemps 1799 les armées de la République française accumulent les revers.

La frontière du Rhin est menacée, Masséna recule en Allemagne et en Italie où les « jacobins » italiens profrançais sont massacrés. Analyse de l'image Dans une ville portuaire fictive, les hommes partent pour sauver la République des menaces d’invasion étrangères et contre-révolutionnaires. Interprétation. L'allégorie sous le Consulat. Contexte historique Après le coup d’Etat des 18 et 19 brumaire an VIII (9-10 novembre 1799), qui transformait la République française, jusqu’alors gouvernement collégial démocratique, en un Etat autoritaire marqué par la personnalité d’un seul homme, les artistes entreprirent de commémorer soit l’acte fondateur du nouveau régime, soit les grands événements du Consulat (1799-1804), comme le Concordat et la paix d’Amiens (1802).

L'allégorie sous le Consulat

Analyse des images Le tableau d’Hennequin, artiste jacobin élève de David et qui avait été proche des milieux babouvistes, fut réalisé en 1800 pour achever le décor du Muséum central des arts, installé au Louvre. Napoléon Bonaparte et l'Egypte. Contexte historique En avril et juillet 1795, les traités de Bâle mettent fin à la première coalition des puissances européennes dressées contre la France révolutionnaire.

Napoléon Bonaparte et l'Egypte

Musée de l'histoire de France. Musée de l'histoire de France. // Le triomphe de l'Aigle sur le Champ de Mars Oeuvre Serment de l’armée fait à l’empereur après la distribution des aigles, 5 décembre 1804 Napoléon se présente comme empereur à ses armées.

Musée de l'histoire de France

Le 5 décembre 1804, trois jours après le sacre à Notre-Dame de Paris, le nouvel empereur des Français remettait ses nouveaux emblèmes, drapeaux et étendards, à l’armée impériale au cours d’une grandiose cérémonie au Champ-de-Mars. Le sacre de l'empereur Napoléon Ier : une œuvre clé. Contexte historique Après le consulat à vie établi en 1802, le Conseil d’Etat, s’inspirant du mythe de Charlemagne, suggère en 1804 l’instauration du régime impérial. Une nouvelle constitution confie le gouvernement de la République à Napoléon Bonaparte, qui devient empereur héréditaire. Le sacre, dont l’organisation est confiée à Ségur, grand maître des cérémonies, assisté du premier chambellan, Rémusat, est prévu à Notre-Dame. Percier et Fontaine réalisent les décors, faisant de l’intérieur gothique un temple romain, tandis qu’Isabey prend en charge les habits et les poupées costumées destinées aux répétitions. L’acteur Talma entraîne Napoléon à une démarche et à un maintien solennels.

Œuvres à la Loupe Le Sacre de Napoléon à la loupe.